Stratégie sanitaire à l’École : le SE-Unsa alerte à nouveau en CHSCT ministériel
Article publié le lundi 6 décembre 2021.
La tenue d’un CHSCT ministériel ce vendredi 3 décembre a été une nouvelle occasion pour le SE-Unsa de tirer la sonnette d’alarme auprès du ministère quant à la situation d’extrême tension vécue dans les écoles depuis la mise en place des dernières consignes ministérielles en matière de mesures sanitaires.
Pour le SE-Unsa, paradoxalement, l’employeur ne se limite pas à méconnaître le métier pour passer des consignes toujours aussi irréalistes, inopérationnelles, il dicte des règles sanitaires allant totalement à l’encontre d’une protection contre le virus, à l’encontre d’un climat apaisé propice à rester unis face à la crise, à l’encontre de conditions d’enseignement et d’apprentissage favorables et, de façon tout aussi grave, à l’encontre de l’avis général et unanime.
En effet, alors que le pays connait une 5
e vague de Covid et qu’un nouveau variant inquiète au plus haut point, le SE-Unsa avait, dès les annonces de changement de stratégie, dénoncé l’incompréhensible et l’impossible (
relire notre article).
Des dysfonctionnements de plus en plus nombreux
Un trop grand nombre de réalités restent toujours ignoré pour permettre au système de fonctionner de façon moins dégradée ; comme si nous découvrions, pourtant presque deux ans après son installation, le contexte de crise.
Absence de consignes quant à la tenue des réunions en présentiel, pourtant nombreuses en fin de trimestre, absence de prise en compte des remplacements à effectuer dans la gestion des priorités notamment entre personnels absents et formations programmées, absence de consigne pour permettre à tout personnel de l’Éducation nationale d’être prioritaire pour la 3e injection, absence de consignes en matière de télétravail, accompagnement et aménagement non convaincants voire absents des missions des personnels soumis à obligation vaccinale et non vaccinés... et la liste est encore longue.
Des conséquences de plus en plus lourdes
Il en résulte des adaptations très disparates, des initiatives pour sortir des impasses :
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ici consigne de la hiérarchie pour ne pas effectuer l’impossible présentiel/distanciel, là pression zélée sur les collègues pour le mettre en œuvre coûte que coûte
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ici annulation de formations pourtant attendues et hors temps scolaire et là priorisation du remplacement sur des formations en temps scolaire au détriment du remplacement des personnels malades
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ici fermeture de classe au bout d’un cas positif tant les laboratoires ne suivent pas le rythme pour tester tous les élèves, là autorité démesurée pour maintenir l’accueil avec plus de 3 cas par classe…
Là aussi la liste est longue, preuve que les consignes sont intenables lorsqu’elles existent ou créent du trouble lorsqu’elles font défaut.
En l’absence de réponse de l’employeur, le SE-Unsa via sa fédération l’Unsa Éducation a fait voter deux avis pour demander au ministre de revoir d’urgence ses consignes en redéfinissant de façon plus sécurisante la gestion des cas positifs et en supprimant la consigne du cumul présentiel/distanciel. Les deux avis ont été adoptés !