SECTION SE-Unsa des LANDES - RESIDENCE CLOS MICHEL ANGE - 830 AVENUE DU ML FOCH - 40000 MONT DE MARSAN
Tél. 05 58 46 24 24 - Fax. 05 58 46 68 55 - Por. 06 15 39 37 34 - 40@se-unsa.org
La loi instituant un service d’accueil dans les écoles primaires a fait couler beaucoup d’encre, notamment quant à sa faisabilité pour les municipalités. Mais l’obligation qu’elle institue d’une négociation préalable avant tout dépôt d’un préavis de grève était jusqu’à présent passée inaperçue. Alors, véritable dispositif de prévention des conflits ou simple prétexte ?
La tenue, mardi 20 janvier, de la toute première « nĂ©gociation prĂ©alable » au ministère de l’Education nationale permet d’apporter une première rĂ©ponse.
Le ministre, pas plus que son cabinet, n’a cru bon de se dĂ©placer, dĂ©lĂ©guant la conduite de la rĂ©union Ă une direction du ministère. Cette dernière n’ayant aucun mandat de nĂ©gociation, la sĂ©ance s’est limitĂ©e, au mieux Ă la rĂ©pĂ©tition d’informations dĂ©jĂ connues, au pire au renvoi Ă une future confĂ©rence de presse du ministre… La « nĂ©gociation prĂ©alable » s’est donc rĂ©sumĂ©e Ă une sĂ©ance de « non nĂ©gociation ».
Le SE-UNSA constate que, si le ministère est intransigeant avec les enseignants et les municipalités quant à l’application de la loi, il s’émancipe beaucoup plus facilement de ses propres obligations à son égard.
A quoi sert donc la loi sur le SMA ? On savait déjà que ce n’était pas à garantir un accueil en cas de grève par des municipalités qui n’en ont pas les moyens. On sait désormais que ce n’est pas non plus pour prévenir un conflit en obligeant à une réelle négociation. Reste la contrainte pesant sur l’exercice du droit de grève des enseignants du premier degré… Si ce n’est pas sa vraie motivation du gouvernement, il est grand temps que le gouvernement le prouve en changeant ses pratiques.