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Paris le 28 octobre 2020,
Mesdames et messieurs les deĢputeĢs et seĢnateurs,
Les organisations signataires ont pris connaissance du projet de budget 2021 qui est en discussion au Parlement. Elles consideĢrent que le budget de lāEducation nationale et de lāenseignement agricole public ne sont pas aĢ la hauteur de lāambition eĢducative. Tout nous conduit aĢ lāexigence de plus dāeĢducation pour tous les jeunes dans un contexte ouĢ les ineĢgaliteĢs continuent aĢ se creuser et ouĢ les peĢrils obscurantistes neĢcessitent la mobilisation, lāaide et le soutien aĢ toute la communauteĢ eĢducative.
Le gouvernement propose une loi de finances pour 2021 qui est loin de traduire cette ambition.
Dans le 1er degreĢ, les creĢations de postes financeront la poursuite des deĢdoublements et le plafonnement aĢ 24 des effectifs en GS, CP et CE1 et le moratoire des fermetures dans le rural. Elles ne permettront pas dāameĢlioration du quotidien de la majoriteĢ des classes si comme en 2020, les recrutements induits pas ces mesures ne sont pas aĢ la hauteur des engagements.
Dans le second degreĢ, on preĢtend compenser les suppressions dāemplois en obligeant les enseignants en place aĢ travailler plus : lāeĢquivalent de 2500 ETP seraient financeĢs en heures suppleĢmentaires, cāest du meĢpris pour des enseignants deĢjaĢ eĢpuiseĢs par leur charge de travail.
Dans lāenseignement agricole, ce ne sont pas moins de 80 postes qui seraient supprimeĢs, avec un objectif dāausteĢriteĢ maintenu aĢ - 300 ETP sur la peĢriode 2019/2022 alors que pour supporter cette trajectoire lāenseignement agricole a deĢjaĢ eĢteĢ largement amputeĢ de ses moyens peĢdagogiques, en contradiction avec la transition agroeĢcologique quāil doit porter pour faire face aux enjeux environnementaux majeurs auxquels notre socieĢteĢ est confronteĢe. Aucune creĢation de poste nāest preĢvue pour renforcer les eĢquipes pluriprofessionnelles.
Le ministeĢre ne prend pas la mesure de lāaugmentation des effectifs, de la situation sanitaire qui impose particulieĢrement des mesures pour faire baisser les effectifs dāeĢleĢves par classe aĢ court et moyen terme et de lāeĢtat de fatigue des personnels, eĢpuiseĢs par des anneĢes de deĢgradation des conditions de travail et une rentreĢe hors normes.
Enfin, la neĢcessaire revalorisation des personnels ne trouve dans ce projet de budget quāune traduction minimale avec 400 millions dāeuros preĢvus. Cāest trop peu pour les personnels, surtout que cela est censeĢ permettre beaucoup : Ā« reconnaiĢtre les missions Ā», Ā« deĢvelopper la coopeĢration Ā» et Ā« transformer les pratiques via le numeĢrique notamment Ā».
Les organisations exigent un budget qui renonce aux suppressions dāemplois et engage un rattrapage des pertes salariales subies par les personnels, avec des mesures significatives pour tous les personnels deĢs cette anneĢe, et des creĢations de postes pour reĢpondre aĢ tous les besoins, en commencĢ§ant par les plus urgents. Elles consideĢrent que lāambition pour lāeĢducation suppose une programmation pluriannuelle.