Le CTSD de repli, ayant pour ordre du jour les créations et suppressions de postes dans le 2nd degré dans les Landes, s'est tenu jeudi 27 mars 2020 en visio-conférence. Le 1er CTSD s'était tenu à la DSDEN il y a 15 jours.

Hier, seule l'Unsa Education était présente lors de cette visio-conférence, représentée par Sara BERNET (certifiée Mathématiques), Anne-Marie DARTHOS (Proviseure), Sophie MERCADAL (certifiée SVT) et Christophe NOWACZECK (CPE). Nous avons fait ce choix de ne pas abandonner les instances de dialogue social, malgré les difficultés techniques et la complexité que cela représente pour les élus de se concerter.

Dans notre déclaration préalable, nous avons souligné l'engagement de tous nos collègues, dans tous les corps de métiers de l'Education Nationale sur le département, dans la mise en place de la continuité pédagogique et l'accueil des enfants de soignants. Nous avons dénoncé les récents propos de la porte parole du gouvernement et demandé à M. le DASEN un message fort de reconnaissance et d'encouragement (voir en pièce jointe).

• Sur la question sanitaire dans le département et les enfants de soigants accueillis au 26 mars : 3 élèves dans les collèges landais. Ce chiffre est stable chaque jour mais les lieux varient d'un jour à l'autre. Systématiquement, des enseignant.e.s sont présent.e.s, en plus d'autres personnels volontaires.

Beaucoup d'enseigant.e.s de collèges se sont porté.e.s volontaires pour l'accueil dans le 1er degré. Dans le 1er degré, environ 85 sites sont fléchés comme susceptibles d'accueillir des enfants de soignants, mais ils ne sont pas ouverts en permanence. Une rotation est mise en place avec 200 enseignants du 1er degré, une trentaine d'autres personnels et un apport d'une centaine d'enseignants du 2nd degré. Environ 130 enfants par jour (pour 180 à 200 les premiers jours). Tous les volontaires ne sont pas sollicités.

M. PHAM, IA-DASEN adresse ses encouragements, son soutien et ses remerciemments aux équipes fortement engagées. La continuité pédagogique est mise en place partout dans le département de la maternelle au lycée. Il souligne qu'il n'y a pas eu un endroit où les collègues ont attendu les consignes pour se mobiliser. M. PHAM n'a pas d'inquiètude sur l'implication et la mise en oeuvre mais a rajouté qu'une réflexion didactique et pédagogique était nécessaire sur la durée, notamment sur les niveaux de 3° et les classes de lycée, pour acquérir de nouveaux savoirs, en s'inspirant notamment des classes inversées... Plus que jamais, il faut réfléchir à la question des rythmes en cette période inédite et au format des documents. Les acquis du dispositif "devoirs faits" doivent également servir de supports.

La DSDEN a conscience, comme l'a souligné l'Unsa Education que tout le monde n'est pas équipé en matériel informatique (30% de la population n'a pas d'imprimante). Une convention pourrait être passée rapidement entre l'Education Nationale et la Poste pour permettre d'imprimer des documents à partir d'adresses mails données à la Poste par l'Education Nationale. Ce dispositif nous paraît complexe et lourd à mettre en oeuvre. 

Il est souhaitable de faire appel à la solidarité entre élèves d'un même quartier, tout en respectant les consignes de sorties.

Comme l'a fait l'Unsa Education, M. PHAM a souligné également le risque de submersion dans la diversité des supports pédagogiques, dans la fréquence des sollicitations pédagogiques. Un programme hebdomadaire est moins anxiogène que des consignes quotidiennes.

Peu de personnels ont été diagnostiqués porteurs du virus COVID 19, mais en l'absence de tests systématiques, il est impossible de le vérifier.

Les protections sanitaires (masques...) sont en priorité distribuées aux soignants. Des établissments scolaires ont proposé leurs stocks de sur-chaussures, sur-blouses, masques et gels hydroalcoliques.

• Sur les créations/ suppressions et mesures de carte scolaire :

Pas de changement par rapport au 1er CTSD :

106 suppressions de postes (49 en collèges, 7 en EREA, 12 en LP, 20 en LGT, 1 en SEP, 13 en SES et 4 en Unité Pénitentiaire)

95 créations de postes (54 en collèges, 7 en EREA, 7 en LP, 8 en LGT, 2 en SEP, 13 en SES et 4 en UP)

Soit un solde négatif de -11 postes

69 postes supprimés sont actuellement occupés et font l'objet de mesures de carte scolaire.

Dans notre département, le LP F. Estève à Mont de Marsan paye un lourd tribu en suppressions de postes (4).

Dans les lycées landais : - 5 postes à Gaston Crampe (Aire sur l'Adour), - 4 à Borda (Dax), - 2 à Duruy (Mont de Marsan), -8 à Despiau (Mont de Marsan) et -1 à Tazieff (Saint Paul Lès Dax)

Au niveau des disciplines, la situation est critique en mathématiques avec 7 suppressions.

Face à ce constat, après un premier vote contre, le 12 mars de l'Unsa Education (4) et de la FSU (4) et un refus de prendre part au vote de FO (2), l'Unsa Education a de nouveau exprimé son vote contre ces mesures (4). C'est un choix politique pour marquer notre opposition au choix de ce gouvernement de supprimer des moyens depuis 2 ans, à tous les niveaux de l'Education Nationale avec une accélération cette année, et ce malgré un enrobage budgétaire à la hausse. Le contexte de la crise du COVID19 met en lumière le caractère indispensable du service public, qu'il soit d'Education ou de Santé. L'Unsa Education le défendra par tous les moyens. L'Unsa Education a salué malgré tout le travail fait par les services de la DSDEN pour trouver des solutions au plus près, quand c'est possible, pour les collègues en MCS. Ces mesures auront bien évidemment un impact très fort sur les mutations des personnels dans le département, empêchant une mobilité géographique et professionnelle attendue, souhaitée et souvent nécessaire.

Pour l'Unsa Education

Christophe NOWACZECK, Secrétaire Départemental