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RĂ©novation de la voie pro : garantir les moyens, c’est la condition de la confiance des personnels
Article publié le lundi 4 juin 2018.
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Le ministre de l’éducation nationale a enfin rendu ses arbitrages pour la rénovation de la voie professionnelle. Outre la promotion de l’apprentissage dont on connait les limites en pré-bac, les projets qu’il développe peuvent contribuer à rendre la voie professionnelle plus attractive. Ils peuvent permettre de mieux répondre aux besoins d’élèves aux profils et projets très divers, à condition qu’ils ne soient pas l’occasion de nouvelles économies dans la voie professionnelle.

Les nouvelles grilles horaires en bac professionnel  sont allĂ©gĂ©es pour les Ă©lèves afin de dĂ©gager des heures pour des groupes Ă  effectifs rĂ©duits ou de la co-intervention. C’est une option intĂ©ressante, si  aucun moyen ne s’évapore dans l’opĂ©ration, si les programmes sont adaptĂ©s et si les Ă©quipes sont accompagnĂ©es pour mettre en Ĺ“uvre les nouveaux dispositifs. Le dĂ©veloppement de l’apprentissage dans les LP devra Ă©galement ĂŞtre suivi de très près. Apprentissage et voie scolaire doivent se complĂ©ter sans se concurrencer.

D’autres axes de travail sont encore flous, que ce soit l’avenir des 78 campus des mĂ©tiers existants, la mise en Ĺ“uvre des futures « familles de mĂ©tiers Â» ou la durĂ©e modulaire du CAP. Le ministre a Ă©galement dĂ©cidĂ© de rĂ©duire les capacitĂ©s d’accueil  du bac professionnel Gestion et Administration. On Ă©voque une rĂ©duction de moitiĂ© du nombre de sections sur 5 ans. Pour le SE-Unsa, les consĂ©quences pour les 80 000 Ă©lèves qui frĂ©quentent cette filière comme pour les enseignants d’éco-gestion doivent ĂŞtre anticipĂ©es et constituer une prioritĂ© pour le ministère et les acadĂ©mies.

Selon le ministre, toutes ces propositions donneront lieu Ă  « un dialogue social nourri et constructif Â». Pour le SE-Unsa, des moyens garantis et l’amĂ©lioration de la qualitĂ© de vie au travail des enseignants de lycĂ©e professionnel sont indispensables Ă  la rĂ©ussite de ce projet. Les attentes des enseignants de LP sont très fortes. Ils ne sont que 60% Ă  se dĂ©clarer heureux dans leur mĂ©tier, contre plus de 85% des enseignants en lycĂ©e GT selon un sondage SE-Unsa-IFOP Ă  paraĂ®tre mercredi 31 mai 2018. Cet Ă©cart significatif doit interpeller le ministre.

Paris, le 28 mai 2018

Stéphane Crochet

Secrétaire Général

 

 
 
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