Ces recherches fournissent ainsi une évaluation récente et globale de l’état de la santé et du changement climatique de notre planète. Ils permettent de mettre en exergue les conséquences directes du bouleversement climatique sur la santé des personnes à travers le monde et celles-ci sont dramatiques. On note par exemple que les décès des personnes de plus de 65 ans liés à la chaleur ont augmenté de +85% entre 2000-2004 et 2018-2020 ; et l’augmentation de ce type de décès serait de +370% autour de 2050 ! De même, au milieu du siècle actuel, 525 millions de personnes supplémentaires devraient subir des privations modérées à sévères de nourriture. Les travaux pointent également les conséquences économiques du réchauffement, comme la perte potentielle de revenus en raison de la réduction de la capacité de travail due à la chaleur. En 2022, c’est plusieurs points de produit intérieur brut (PIB) qui ont été ainsi perdus, notamment par les pays les moins développés économiquement et principalement dans le secteur des activités agricoles. Notons d’ailleurs que sur l’ensemble des risques et conséquences du réchauffement climatique, les pays à faible niveau de développement économique sont beaucoup plus fortement impactés que les pays riches. Toutes les données étudiées et présentées par le rapport du Lancet Countdown confirment donc, une nouvelle fois, que l’inaction face au changement climatique à un coût considérable sur la santé des populations comme sur l’économie des pays. 

Si le rapport insiste sur les impacts du changement climatique, il montre aussi que les trajectoires de lutte contre celui-ci ne sont toujours pas à la hauteur. Deux exemples sont révélateurs : les émissions de CO2 ont atteint un record en 2022 et les stratégies actuelles des 20 plus grandes compagnies pétrolières et gazières du monde conduisent à ce que les émissions dépassent les niveaux compatibles avec les objectifs de l’Accord de Paris de 173 % d’ici 2040 (et déjà de 112 % en 2022).

Nos sociétés doivent urgemment s’engager sur des stratégies réelles, ambitieuses et de long terme pour réduire drastiquement les émissions de CO2 et combattre les effets délétères du réchauffement climatique. La solidarité entre les pays riches et pauvres sera une des conditions nécessaires à un futur vivable pour l’ensemble de la planète et les pays riches ne doivent pas l’oublier. L’UNSA Éducation continuera d’agir pour que les enjeux de la transition écologique et du développement durable soient pris en compte dans tous les domaines.