SECTION SE-Unsa de l'INDRE ET LOIRE - MAISON DES SYNDICATS - 18 RUE DE L'OISELET - 37550 SAINT AVERTIN
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Les rencontres en terrains dâĂ©ducation de lâUNSA sont passĂ©es par AngoulĂȘme et Limoges, les 10 et 11 avril 2025 pour mettre en lumiĂšre lâavenir de lâĂducation et en particulier de lâĂ©cole publique en milieu rural, dans un contexte global de dĂ©prise dĂ©mographique, pour engager une rĂ©flexion collective sur les orientations Ă privilĂ©gier. Dans des lycĂ©es agricoles, lâOisellerie non loin dâAngoulĂȘme, les Vaseix prĂšs de Limoges, la secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale de lâUNSA Ăducation, Morgane Verviers a pu Ă©changer avec des Ă©lus (sĂ©natrice, maire, conseillers et conseillĂšres dĂ©partementaux, PrĂ©sident de CD), des reprĂ©sentants des parents dâĂ©lĂšves, des journalistes, des DDEN, des responsables associatifs, des professionnels de lâĂ©ducation dans la diversitĂ© des mĂ©tiers que reprĂ©sentent les syndicats de la fĂ©dĂ©ration.
Ces journĂ©es se sont basĂ©es sur lâĂ©tude coĂ©crite par Denis Adam et BĂ©atrice Laurent pour le centre Henri Aigueperse, dans le cadre de lâagence dâobjectifs IRES, intitulĂ©e « Leviers de dĂ©veloppement rural : la place de lâĂ©ducation ».
Si la richesse des ruralitĂ©s est essentiellement ses habitants, anciens comme nouveaux, la place des jeunes doit y ĂȘtre particuliĂšrement interrogĂ©e. En effet, ceux-ci sont moins nombreux dans les territoires ruraux quâurbains et vivent des diffĂ©rences assez importantes, tant dans lâaccĂšs aux offres culturelles, quâĂ celles de formation et dâinsertion professionnelle. MalgrĂ© les difficultĂ©s quâils rencontrent notamment sur le plan financier avec un niveau de rĂ©munĂ©ration moindre quâen ville, leur attachement Ă la ruralitĂ© continue Ă les faire rester ou revenir.
Ce regard particulier porteÌ sur la population rurale la plus jeune implique de se pencher plus spĂ©cifiquement sur les conditions de scolaritĂ©Ì et dâĂ©ducation prĂ©sentes et dĂ©veloppĂ©es dans les territoires ruraux.
Si le village traditionnel nâexiste plus, il va de soi que lâĂ©cole communale dâantan nâa aucune raison de lui avoir survĂ©cu, ou de lui survivre. Aux nouvelles conditions de vie en ruralitĂ©Ì doivent correspondre de nouvelles modalitĂ©s de scolaritĂ©Ì aÌ lâĂ©cole, au collĂšge, au lycĂ©e, tout comme des formes adaptĂ©es dâactions Ă©ducatives en dehors du systĂšme scolaire, dans les associations socioculturelles et les structures culturelles, dans les mouvements dâĂ©ducation populaire comme dans les clubs sportifs.
Un dĂ©calage important existe dans le domaine Ă©ducatif, comme dans dâautres. Il oppose les volontĂ©s de dĂ©veloppement portĂ©es -mĂȘme si câest parfois de maniĂšres diffĂ©rentes voire contradictoires â souvent par les habitant.es, les professionnels ou les Ă©lus avec des orientations nationales dictĂ©es par les rĂ©alitĂ©s urbaines ou trop imprĂ©gnĂ©es dâune image trompeuse et dĂ©passĂ©e des ruralitĂ©s. Il y a un subtil Ă©quilibre Ă trouver entre lâimpulsion de lâĂtat et les initiatives des forces vives territoriales.
Aucune initiative observĂ©e dans tel ou tel territoire ne peut se transposer dans un autre, sans avoir rĂ©alisĂ© au prĂ©alable un diagnostic de terrain, Ă©coutĂ© les usagers, les professionnels, les Ă©lus. Partager des organisations inspirantes est motivant, se donner de la force collective par lâintelligence collective, câest une volontĂ© en action de lâUNSA Ăducation. Cela passe notamment par ces rencontres en terrains dâĂ©ducation.