Loin dâhurler avec la meute, lâUNSA Ăducation, fidĂšle Ă sa posture rĂ©formiste, a toujours poussĂ© Ă amĂ©liorer lâoutil de gestion des flux quâest Parcoursup plutĂŽt que de lâabroger. Et notre voix, avec dâautres, a portĂ© sur un enjeu majeur (Libre choix des spĂ©cialitĂ©s au lycĂ©e : ceux qui savent et les autres). Celui dâune plus grande transparence dans la sĂ©lection des candidatures.
Plus de transparence des profils des candidats retenus.
DĂ©sormais, les candidat.es ont accĂšs Ă des informations sur la rĂ©alitĂ© des profils ayant intĂ©grĂ© la formation les trois annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. En entrant des informations (type de baccalaurĂ©at, âdoubletteâ de spĂ©cialitĂ©s choisies pour le bac gĂ©nĂ©ral et moyenne gĂ©nĂ©rale), on voit sâafficher les probabilitĂ©s dâintĂ©grer une formation, de ârarementâ Ă âplus de 80%â. La plateforme devra continuer son amĂ©lioration en intĂ©grant dâautres critĂšres comme les options de terminale. Mais câest avec une grande satisfaction que lâUNSA Education accueille ces nouvelles informations Ă disposition de chacune et chacun afin de mieux construire son projet dâorientation, particuliĂšrement pour les filles et les Ă©lĂšves issus de milieux populaires.
Un calendrier repensé pour limiter le stress
La non hiĂ©rarchisation des vĆux dans un premier temps est un point fondamental et une diffĂ©rence par rapport Ă lâancienne plateforme APB. Cela participe Ă limiter le phĂ©nomĂšne dâautocensure. Il est donc primordial de le conserver. NĂ©anmoins, cela engendre mĂ©caniquement un processus plus long. La hiĂ©rarchisation des vĆux restants a Ă©tĂ© rĂ©-introduite, dans une deuxiĂšme phase, lâan dernier. Cette deuxiĂšme phase arrivera plus vite dans le calendrier de Parcoursup en 2025. Le but est de faire en sorte quâun maximum de candidats ait une rĂ©ponse positive rapidement, notamment avant les Ă©preuves du baccalaurĂ©at.
Une âcarte dâidentitĂ©â de chaque formation
En regroupant des informations essentielles, par exemple, sur le statut public ou privĂ© de lâĂ©tablissement, le coĂ»t de la formation, lâĂ©ligibilitĂ© aux bourses sur critĂšres sociaux et les dĂ©bouchĂ©s possibles, le site fait un pas en avant vers une meilleure information aux familles. Il faut nĂ©anmoins renforcer le contrĂŽle des formations privĂ©es et interroger les critĂšres dâaccĂšs Ă la plateforme pour certaines dâentre elles.
Des revendications subsistent
LâaccĂšs aux donnĂ©es doit ĂȘtre gĂ©nĂ©ralisĂ©. Une partie de celles-ci sont accessibles en open data. On peut constater tout lâintĂ©rĂȘt de les mettre Ă disposition par exemple sur le site SupTracker. Mais câest surtout en dehors de la plateforme que nos attentes sont les plus importantes.
Ainsi, les taux de boursiers fixĂ©s par les rectorats doivent ĂȘtre revus Ă la hausse dans les filiĂšres sĂ©lectives, le nombre de places dans les rĂ©sidences universitaires doit ĂȘtre augmentĂ©, davantage de moyens doivent ĂȘtre donnĂ©s aux universitĂ©s, notamment pour les parcours âoui siâ.
Dans le secondaire, le gros point noir reste lâorganisation et les moyens liĂ©s Ă lâorientation. Ainsi, le non financement des 54h annuelles prĂ©vues pour construire le projet dâorientation est un non sens. On pourrait Ă©galement Ă©voquer le manque de formation des personnels Ă lâorientation et la nĂ©cessitĂ© de crĂ©er des liens entre enseignants du secondaire et du supĂ©rieur.
Parcoursup nâest pas responsable de tous les maux de lâorientation, loin de lĂ . La plateforme est perfectible. Elle doit continuer dâĂ©voluer, mais reste un outil au service dâune politique. Pour lâUNSA Ăducation, si quelque chose doit changer, câest avant tout la politique et les moyens allouĂ©s dans le secondaire et le supĂ©rieur.