Retour à l'article normal

SE-UNSA 34


 Par SE-UNSA 34
 Le  lundi 23 mars 2009

Voie professionnelle : stopper la machine à broyer les plus fragiles

 

 

Le Syndicat des Enseignants (SE-UNSA) et le Syndicat de l’Enseignement Agricole (SEA) de l’UNSA Éducation ont adressé ce jour un courrier commun aux ministres de l’Education Nationale et de l’Agriculture pour dénoncer les conditions dans lesquelles se prépare la rentrée 2009 pour la voie professionnelle dans les deux ministères. Les textes officiels (majoritairement rejetés par le Conseil supérieur de l’éducation) ont été publiés trop tardivement pour être totalement pris en compte.

 

 A l’Education Nationale, de nombreux recteurs n’ont pas respecté les nouvelles règles de calcul de la dotation horaire globale (DHG), compromettant la mise en place des dispositifs d’accompagnement des élèves les plus fragiles. Des suppressions de postes sont d’ores et déjà annoncées en grand nombre. De surcroît, en dépit des engagements ministériels, les cartes des formations, ne garantissent pas l’accès dans le service public à des formations de niveau V de proximité dans tous les bassins de formation.

 

Au Ministère de l’Agriculture, le baccalauréat professionnel en trois ans se met en place dans l’urgence et l’improvisation. A quelques mois de la prochaine rentrée les établissements sont incapables de renseigner les familles sur les cartes de formation régionales. Les CFA sont dans l’incertitude quant aux financements des centres et l’accueil réservé aux nouveaux contrats par les professions concernées.

 

Les syndicats SE-UNSA et SEA de l’UNSA Éducation condamnent la suppression de toute possibilité de préparation spécifique au BEP/BEPA qui ne devient qu’une « certification intermédiaire ». Le parcours en 4 ans se réduit à un parcours CAP/CAPA suivi d’une classe de première professionnelle. Compte tenu du fait que les deux certifications, CAP/CAPA d’une part, Baccalauréat professionnel d’autre part, ont des finalités très éloignées, l’accès à une qualification de niveau IV sera rendue plus difficile pour les élèves ayant opté pour la préparation d’un diplôme de niveau V à l’issue de la classe de troisième, ce qui est à l’opposé de l’objectif affiché par la réforme.

 

Il est encore temps de stopper une machine qui risque de broyer les plus fragiles ! Les syndicats SE-UNSA et SEA de l’UNSA Éducation demandent aux ministres de l’Education Nationale et de l’Agriculture de surseoir à la mise en œuvre de la réforme à la rentrée 2009. Ils souhaitent que le dossier de la rénovation soit ouvert sur de nouvelles bases, garantissant la possibilité d’un parcours en 4 ans cohérent (passant par un BEP/BEPA) vers le baccalauréat professionnel pour tous les élèves qui en ont besoin et des conditions d’apprentissage et d’enseignement porteuses de réussite pour tous.