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SE-UNSA 34


 Par SE-UNSA 34
 Le  jeudi 19 octobre 2023

Instance Vigipirate renforcée

 

Suite au passage en "Vigipirate sécuritée renforcée risque attentat", une instance exceptionnelle a été convoquée par la nouvelle DASEN,  Mme Côme,  en présence des organisations syndicales élues en Formation Spécialisée.
Le SE-Unsa siégeait avec ses 2 représentants au titre de sa fédération UNSA Education avec pour objectif d'obtenir des réponses concrètes sur des points précis.

Ordre du Jour : Point de situation sur les mesures prises et à prendre au regard au regard du passage du plan Vigipirate au niveau urgence attentat.

La DASEN en préambule revient sur le drame de vendredi et présente ses condoléances à la famille, aux proches et aux collègues de Dominique Bernard.

Elle précise que cette instance a pour but d'entendre ce que les organisations syndicales ont à dire et d'échanger à ce sujet.

 

M Bergeron, conseiller de prévention Académique, explique que des réunions sécuritaires s'étaient tenues les années précédentes,  en lien avec la Région et que des choses avaient été mises en place.

Il souhaite que des points de situations soient effectués avec l'ensemble des collectivités (région, départements et communes).

Pour le 1er degré : de l’aveu même de la DASEN, c’est plus compliqué avec plus de 600 écoles. Les directeurs ont reçu une enquête à remplir sur l’état de sécurisation des écoles, elle recommande vivement aux directrices et directeurs de la remplir.

Pour l'Unsa éducation, cette enquête qui devrait logiquement être effectuée par les collectivités, responsables des locaux et de leur sécurisation, semble plus présenter d'intérêt par son annonce que par les résultats qui pourront en découler. L'Unsa éducation s'interroge sur la faisabilité de l'analyse précise des données recueillies.

M Bergeron répond que l'objectif de cette enquête est un état des lieux des établissements scolaires pour avoir une visibilité sur les manques et une possibilité de financement.

 

L’UNSA Education est intervenue pour mettre en avant le besoin impératif de consignes précises pour le 1er degré.

M. BERGERON, conseiller de prévention académique précise qu’il est impossible de fournir des consignes précises car c’est la collectivité territoriale qui est en charge de la sécurité et que c’est le directeur qui doit contacter le Maire de la ville pour obtenir des éléments de réponse sur les mises en place de règles de sécurité locales.

L’UNSA Education a réindiqué que la communication adressée samedi matin aux directrices et directeurs d’école était insuffisante et que l’application de consignes nationales passant sous les filtres des relectures de recteurs, Direction Académique et d’inspecteurs a débouché sur l’application de consignes différentes selon les circonscriptions (ex : sorties scolaires autorisées ou interdites). Le manque de directives précises entraîne, de fait, des interprétations différentes.

Les Directrices et Directeurs d'école, qui ont travaillé une grande partie du weekend dans l'urgence, avaient besoin de mesures concrètes pour pouvoir accueillir les élèves dans les meilleurs conditions lundi matin.

 

L'Unsa éducation explique également que certains items présentés dans le plan vigipirate ne semblent pas applicables dans le 1er degré par l’absence de personnel humain disponible.
Comment renforcer la surveillance aux abords des bâtiments ?
Comment contrôler les accès de personnes, des véhicules et des objets entrants ?

Mme COME, Directrice Académique, et M. Bergeron réaffirme que les consignes sont claires :

  • Contrôle visuel des sacs à effectuer
  • Sorties scolaires autorisées (à partir de la période 2)
  • La sécurité aux abords des écoles relève de la compétence des communes
  • L’enquête envoyée aux directeurs d’école va permettre de réaliser un audit sur les équipements de sécurisation des locaux du département.

 

L'Unsa éducation alerte enfin  la Directrice Académique sur 3 problématiques :

- Le manque de personnels, aussi bien dans le 1er que dans le 2nd degré qui ne permet pas aux établissements de mettre en place efficacement les mesures sécuritaires. A cela s'ajoute l'absence de vie scolaire dans le 1er degré.

- La sécurisation des établissements ruraux, écoles comme collèges ou même lycées avec l'absence de police municipale ou gendarmerie aux abords de l'enceinte.

- Lorsque l'on sait que pour certains directrices ou directeurs, il faut plusieurs jours ou semaines (ou plus...) pour faire  réparer un verrou par la commune ou même que certaines écoles ne sont toujours pas équipées d'un visiophone, l'Unsa éducation s'inquiète de ne pas voir d'évolution rapide dans les établissements.

Conclusion

L’UNSA Education voit d’un bon œil la volonté de la nouvelle DASEN de convoquer cette instance exceptionnelle et de fournir des éléments de réponse apportés sur les questions posées même si ces derniers restent insuffisants.
 L’UNSA Education remercie avant tout l’ensemble des personnels de la communauté éducative qui se sont tous mobilisés le weekend dernier pour pouvoir accueillir au mieux leurs élèves. Face à cette nouvelle réalité d’attaques envers les enseignants, les enjeux à venir sont énormes et les décisions à prendre ne pourront pas se heurter une nouvelle fois à un renvoi éternel et superficiel entre le Ministère et les collectivités territoriales.