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SE-UNSA 34


 Par SE-UNSA 34
 Le  samedi 14 novembre 2020

Le syndicalisme de terrain paye !

 

Depuis maintenant 2 semaines, le SE-Unsa est au plus prêt des préoccupations des collègues et agit localement et nationalement pour faire avancer les choses et mettre un peu d’organisation dans le chaos Ministériel. Après 15 jours d’une intense énergie dépensée, les résultats sont là !

 

Refus du port du masque

Dès les premiers jours, certaines écoles ont été confrontées au refus de certains parents de mettre un masque à leur enfant. Tensions, et absence de réponses claires ont pu mettre en difficulté certaines équipes qui avaient d’autres priorités à gérer. Après avoir demandé avec insistance au Ministère d’être ferme et en l’absence de réponse, le SE-Unsa lançait la consigne de ne pas accueillir un élèves dont les parents refusent le port du masque et mettait à disposition des collègues une procédure claire (http://sections.se-unsa.org/34/spip.php?article3678).

Suite à cette consigne syndicale, et après les interpellations extrêmement fermes auprès du cabinet, le Ministère a finalement mis à jour sa FAQ en ce sens même si elle ne donne toujours pas la marche à suivre en cas de refus du parent. La consigne du SE-Unsa reste donc toujours d’actualité.

 

Toxicité des masques DIM

Là encore, le SE-Unsa avait demandé très tôt (début septembre) en CHSCT Ministériel l’évaluation de ces masques par un organisme indépendant. Il aura fallu attendre la publication dans la presse d’une étude sur la toxicité de ces masques pour faire bouger le Ministère.

Aujourd’hui, l’expertise demandée par le SE-Unsa a conclu que les masques devenaient bien toxiques si les conditions de leur utilisation n’étaient pas respectées (portés plus de 3h). Ce qui était parfois le cas au vu du nombre insuffisant de masques fournis.

Les nouveaux masques ont donc été fournis en quantité suffisante (12 masques par personnel) et surtout ne contiennent plus du fameux « Zéolite ».

Signalé : Certains établissements et certaines circonscriptions n'ont pas été dotés de la même façon. Le SE-Unsa invite celles et ceux qui n'auraient pas reçu les 2x6 masques à demander à leur supérieur (chef d'étab ou IEN) quand le réassort sera fait.

 

Personnels vulnérables

Le SE-Unsa et l’Unsa Fonction Publique avaient vivement dénoncé le décret du 29 août qui ramenait à 4  (au lieu de 11) les critères de vulnérabilité définis par le Haut Conseil de Santé Publique.

L’avis du conseil d’Etat a été suivi et ces critères ont bien été rétablis et juridiquement sécurisés par la publication au JORF mercredi 11 novembre 2020 du décret 2020-1365, ainsi que la circulaire du 10 novembre 2020.

Localement, le SE-Unsa a saisi le DASEN concernant les personnels « cas contacts » ou vulnérables qui se trouvent parfois dans un no man’s land juridique puisque l’administration ne les mettaient pas toujours en ASA. Selon les informations du SE-Unsa 34, ces positions seront désormais reconnues et sélectionnables sur ARENA dans les motifs d’absence.

 

Accueil alterné dans les lycées et collèges

Très vite dans les EPLE, le constat est fait que le protocole sanitaire ne pourra pas être respecté sans modifier le nombre d'élèves accueillis.

Le protocole du 2 novembre permet pourtant de procéder aux adaptations nécessaires : « Si la situation sanitaire locale le justifie ou si un établissement au regard de sa taille et de son organisation n’est pas en mesure de respecter les règles posées par le présent protocole, un enseignement à distance pourra être partiellement mis en œuvre, avec l’accord et l’appui du rectorat».

Le SE-Unsa porte cette demande depuis la semaine de la rentrée. Si le ministre s'est clairement exprimé en faveur des adaptations locales pour les lycées, il ne s'est toujours pas prononcé pour les collèges. Dans notre département, de nombreux collèges sont pourtant en difficulté (nombre d’élèves, locaux, manque de personnels, ...) et les personnels ont été contraints de se mettre en grève pour se faire entendre. Le SE-Unsa continue d'intervenir auprès du Ministre et de la Rectrice (https://www.unsa-education.com/Demande-d-adaptations-pour-les-colleges-l-UNSA-Education-ecrit-au-ministre) et soutient les équipes qui se mobilisent pour obtenir un accueil alterné avec une organisation qui n'alourdit pas trop la charge de travail des personnels.

 

Absence d’un enseignant dans les écoles et non-brassage

La question se pose depuis la reprise : que faire en cas d’absence d’un enseignant que l’administration est dans l’incapacité de remplacer au vu du protocole sanitaire renforcé ?

C’est la question que le SE-Unsa a posé à la Rectrice le 31 octobre dernier en visioconférence. La rectrice a alors pris position et indiqué, à notre demande, que si les professeurs des écoles ne peuvent pas être remplacés, alors les élèves seront renvoyés chez eux pour ne pas faire de brassage dans les écoles. Elle précise en outre que les entreprises sont informées de ce cas de figure qui entrainerait l’absence des parents concernés sur le lieu de travail.

Même si la Rectrice a fait machine arrière quelques jours après, le SE-Unsa continue de demander le respect du non-brassage et que l’administration fournisse une attestations type aux écoles.

 

Sorties scolaires

Depuis le 2 novembre, plusieurs écoles avaient contacté le SE-Unsa 34 afin de savoir s’il était toujours possible de sortir à proximité de l’école sur temps scolaire avec ses élèves.

L’absence de traduction « Education Nationale » de l’arrêté préfectoral de l’Hérault a plongé dans l’expectative l’ensemble des équipes de circonscriptions et les directrices et directeurs d’écoles.

Suite à la demande du SE-Unsa 34 d’apporter des clarifications, un mail a été envoyé aux directrices et directeurs afin de préciser les choses : les sorties à proximité de l’école, dans un milieu connu et maitrisé par les enseignants, sont autorisées à condition de ne pas être à plus de 1km et de ne pas dépasser 1h. C’est dorénavant très clair et une bonne chose pour les collègues dont ces sorties pouvaient parfois faire partie de leur projet de classe.

 

Temps hommage Samuel Paty

Un message avait été adressé aux directrices et directeurs, par les IEN, leur demandant de faire remonter les éventuelles personnes ou élèves qui empêcheraient ou perturberaient le temps d'hommage à Samuel Paty.

La DSDEN n’a finalement reçu que 2 signalements. Il y a fort à parier que les remarques ou perturbations ont été plus nombreuses mais que les équipes n’ont pas osé (ou les directeurs pas eu le temps…) signaler ces faits.

Pour le SE-Unsa, il est important de le signaler, non pour que la police vienne arrêter de élèves de 9 ans pour « apologie du terrorisme » comme on a malheureusement pu le voir dans les médias, mais pour qu’une aide pédagogique et des conseils soient apportés aux équipes en urgence, pour les aider à gérer ces situations. Nous sommes des éducateurs et la réponse doit être éducative ! Ne rien dire, c’est céder du terrain aux extrêmes et au terrorisme et si l’on cède sur cela, alors on cèdera sur le reste peu à peu…

Le SE-Unsa invite les enseignants à se saisir de la journée de la laïcité (9 décembre) comme objectif pour travailler sur la question de la laïcité qui garantit la liberté d’expression et la liberté de conscience et met des outils à disposition : http://sections.se-unsa.org/34/spip.php?article3680

 

Voilà pour les principales informations. Tout n’est pas réglé et les militants du SE-Unsa 34 restent disponibles et à votre écoute. Le SE-Unsa interviendra à chaque fois qu’il sera saisi d’une difficulté. N’hésitez pas à nous contacter !