Les ministres Vidal et Blanquer ont annoncé vouloir repositionner les concours en master 2 pour la session 2022. Ceci se ferait dans le cadre d’une profonde refonte du modèle de formation/recrutement des enseignants des premier et second degrés et des conseillers principaux d’éducation. D’ici là, de nombreux groupes de travail thématiques seraient programmés. Pour le SE-Unsa, après les précédentes réformes de 2010 et 2014, il n’est pas opportun de modifier à nouveau la place du concours au risque de faire perdre la visibilité du cursus pour les candidats potentiels et de décourager les acteurs de la formation qui ont le sentiment de passer leur temps à faire et refaire et qui s’y épuisent.
Pour le SE-Unsa, les ministres rouvrent la boîte de Pandore, prenant ainsi le risque de ne pas s’assurer à l’arrivée d’une formation universitaire, professionnelle et scientifique de haut niveau. Si les métiers de l’éducation étaient des professions réglementées, le concours à master 2 se traduirait réglementairement par l’exigence d’un master Meef. Or ce n’est pas le cas. C’est donc le contenu des concours qui demeurera le seul levier pour qu’au-delà d’un niveau de diplôme, ce soient bien de premières compétences professionnelles de niveau master Meef qui soient évaluées.
Si le contenu des concours est la première priorité, afin d’éviter certains écueils, d’autres sujets doivent aussi être garantis :
Le SE-Unsa participera activement aux discussions qui s’ouvrent pour apporter son expertise et défendre ses analyses et ses propositions. Pour le SE-Unsa, enseigner de la maternelle au lycée est un métier qui s’apprend. L’articulation entre un haut niveau de compétences professionnelles et scientifiques et une entrée progressive et positive dans le métier est un enjeu essentiel pour l’École et ses professionnels.
Paris, le 22 février 2019
Stéphane Crochet
Secrétaire général du SE-Unsa