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SE-UNSA 34


 Par SE-UNSA 34
 Le  jeudi 1er décembre 2011

Salaires : Trop de collègues oubliés !

 

L’annonce faite la semaine dernière par le ministre de revaloriser les débuts de carrière et accessoirement de bonifier les indemnités des directeurs d’école, laisse de côté la plupart des enseignants.

Nous connaissons l’état des lieux : le pouvoir d’achat des enseignants a régressé de plus de 10 % en 10 ans, alors que le niveau de recrutement ne cesse de s’élever.

Pour tenter de faire la démonstration que les enseignants conservaient intact leur pouvoir d’achat le ministre de l’Education comme son homologue de la Fonction Publique intègrent les gains liés à nos promotions dans la progression de nos salaires, ce qui permet de masquer un peu l’érosion du point d’indice seul paramètre objectif de calcul de nos salaires. On avait même inventé la Garantie Individuelle de Pouvoir d’Achat (GIPA) pour ceux qui n’avaient plus de promotions à espérer pour mettre un peu de beurre dans les épinards !

Cet artifice va tomber à son tour, puisque le projet du gouvernement concernant l’évaluation des enseignants envisage froidement la progression de toutes les carrières  au rythme le plus lent, des bonifications de mois d’ancienneté étant distribuées parcimonieusement  par la hiérarchie aux seuls enseignants considérés comme les plus méritants.

Cette procédure conduit à un énorme ralentissement de la progression des collègues dans leur carrière, dont la conséquence sera un passage beaucoup plus long de chaque échelon et corolairement une considérable  diminution de la masse salariale perçue sur l’ensemble de la carrière.

On estime à ce jour que la durée optimale avec l’avancement théorique le plus rapide passera de 20 à 26 ans pour atteindre le 11e échelon.

La notion de Glissement Vieillesse Technicité, en clair, la reconnaissance du mérite professionnel croissant au fur et à mesure qu’on progresse dans la carrière est à peu près totalement gommée.

Pour les collègues, qui à 85 %,  passeront à côté des mesures de revalorisation, c’est un salaire en constante régression qui les attend, avec pour seul moyen d’abonder un peu leur fiche de paye, le recours massif aux heures supplémentaires défiscalisées, ce travail noir légal introduit par la loi TEPA !

En début de mandat, le Président de la République avait évoqué la revalorisation des enseignants, en fin de mandat, il leur fait les poches et leur fait payer les frais de la crise.

Plus que jamais, la revalorisation de tous est à l’ordre du jour. Plus que jamais, une large négociation sociale sur nos carrières et nos salaires s’impose.

Dans la grève massive, montrons notre détermination le 15 décembre !