Nous savions que la carte scolaire du second degré se présentait sous de mauvais auspices. Les arbitrages de l’Inspecteur d’académie nous confirment dans ce sens. La volonté d’aller vers une convergence des moyens alloués aux établissements, conjuguée à la perte de 32 emplois, entraîne une distorsion majeure entre évolution des effectifs et évolution de la DGH.

Lorsque les effectifs baissent même modérément, la DGH baisse de façon significative, lorsque les effectifs progressent de façon notoire, les gains en termes de DGH restent très modestes. Quelques exemples :

- Béziers Krafft : effectifs en baisse de 5.6 %, DGH en baisse de 10.6. %.

- Béziers Riquet : effectifs en baisse de 1.5 %, DGH en baisse de 10.5 %.

- Montpellier Les Escholiers, collège RAR : effectifs en baisse de 5.25 %, DGH en baisse de 8.25%.

- Montpellier Las Cases : effectifs en hausse de 9, 76 %, gain en DGH de 2 h, soit un progrès de 0.41 % !

 

Ce sont les établissements les plus défavorisés tant en terme de catégories sociales accueillies qu’en terme de difficulté scolaire qui font les frais du recul de la dotation en emplois du département.

 

Une rentrée sans doute beaucoup plus difficile pour les enseignants comme pour les élèves !

 

La finesse des critères retenus pour la différenciation des collèges, ainsi que la volonté de laisser aux équipes des établissements une marge d’autonomie, si louables soient-elles, ne peuvent avoir d’effets bénéfiques pour les établissements quand il s’agit essentiellement de gérer des retraits de moyens.

 

Le souci de l’IA d’encourager, par une amélioration de la dotation les équipes des établissements qui progressent au plan leur efficacité pédagogique, risque de se faire au détriment des moyens alloués aux collèges qui ne parviennent pas à gérer de façon satisfaisante la difficulté scolaire. Est-ce en leur donnant moins de moyen qu’on les aidera à obtenir de meilleurs résultats ? Il est permis d’en douter.

 

La fermeture d’une UPP en Lozère pouvait nous inquiéter quant à l’évolution des 3 UPP de l’Hérault. Il semble que le souci de préserver les moyens des établissements ruraux ait contribué à préserver et parfois à abonder leur DGH. Nous avons rappelé à l’IA que nous restions vigilants sur l’évolution de ces structures dont nous avions approuvé la mise en place en 2009.

 

 

Lire en pièce jointe la déclaration de l’Unsa Education au CTPD.