Le CDEN de l’année 2010 ne laissera pas un souvenir impérissable.

Pour 30 créations de postes affichées et 743 élèves supplémentaires attendus à la prochaine rentrée, il restait, une fois couverts les besoins liés aux décharges de quatre classes, à peu près 4 postes pour assurer les besoins de la rentrée 2010.

La seule avancée notoire de CDEN réside dans le fait que les décharges des directions à 4 classes sont confortées, conformément au protocole de 2005 sur la direction d’école signé par le SE-UNSA, puisqu’elles seront désormais assurées par des titulaires.

 

Pour le reste, ce sont les fermetures qui ont assuré globalement les moyens des ouvertures.

 

Au terme des travaux du CDEN le bilan des mesures est le suivant :

24 ouvertures en élémentaire,

14 ouvertures en maternelle,

29 fermetures en élémentaire,

11 fermetures en maternelle.

Soit au total 38 ouvertures pour 40 fermetures

 

Les moyens RASED ne sont pas touchés ; sauf à prononcer la mort annoncée de ces dispositifs, il eut été difficile qu’il en fût autrement.

Une ouverture de CLIS, une ouverture de poste IMF et une ouverture de poste de modulateur sont également prononcées.

Rien n’est prévu pour abonder les moyens en remplacements.

 

 

Beaucoup de mesures ont été prises sur des effectifs très voisins des seuils arrêtés par l’IA.

Rappelons qu’il y avait un différentiel positif de 300 élèves environ, entre le prévisionnel de l’Inspection académique et le constat de rentrée 2009. Connaîtrons-nous la même situation à la rentrée 2010 ?

 

L’administration compte-t-elle sur les surnombres liés aux inéats ou sur les stagiaires PE2, pour donner un peu de souplesse à une carte scolaire rendue rigide, du fait de la réduction des moyens en personnels ?

 

Il n’y aura plus de CTP d’ajustement ou de CDEN d’ici février 2011. Cette situation dont ni les personnels, ni les parents d’élèves ne sont responsables ne laisse d’autre alternative que l’action de terrain.

 

Compte tenu des prévisions approximatives des flux de démographie scolaire, nous invitons les équipes des écoles pour lesquelles une fermeture vient d’être prononcée, ainsi que les écoles dont les équipes avaient exprimé la nécessité de moyens supplémentaires, à surveiller avec une extrême vigilance les évolutions d’effectifs.

Si les prévisions du terrain sont vérifiées et les chiffres de l’administration sont démentis, il conviendra d’engager toutes les actions nécessaires, en liaison avec les parents d’élèves, pour que les écoles retrouvent les moyens arbitrairement supprimés, ou en cas de besoins en ouvertures, obtiennent les postes nécessaires à la scolarisation, dans des conditions satisfaisantes, des élèves supplémentaires.

 

L’UNSA Education et le Syndicat des Enseignants savent faire oeuvre de propositions, quand les conditions du dialogue social le permettent, ils savent aussi appeler à s’opposer, quand ce dialogue n’est plus possible.

Faute d’avoir été entendue, alors qu’elle portait les attentes des équipes de terrain, la délégation de l’UNSA Education appelle les personnels concernés par les mesures de carte scolaire à la vigilance, quant à l’évolution des effectifs, et à l’action chaque fois que les besoins effectifs des écoles ne seront pas satisfaits

 

Ce CDEN est l’occasion de vérifier que le dialogue social est en panne. Nous le regrettons, car la tension qui en résulte est préjudiciable à une gestion harmonieuse, au-delà des contraintes des dotations, des moyens alloués à l’école publique dans notre département.