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Accompagnement Ă©ducatif : Orphelins de 16h cherchent parents dĂ©sespĂ©rĂ©ment.
Article publié le mardi 30 septembre 2008.
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De toutes les écoles en RRS nous remonte le désarroi des collègues confrontés à la mise en place de l’Accompagnement Educatif.

Le dispositif dont la mise en place se profile dans le département est en contradiction flagrante avec la circulaire n°2008-O81 parue au BO du 19 juin 2008.

Ce texte définit l’Accompagnement Educatif comme un dispositif accueillant tous les élèves volontaires du CP au CM2 pour une durée indicative de deux heures quotidiennes les quatre jours de classe de la semaine.

Le contenu proposé doit être centré sur trois domaines :

L’aide au travail scolaire,

Les activités culturelles et artistiques, et notamment l’accès aux TICE,

Les activités sportives.

Les directeurs des écoles situées en RRS étaient tenus dès la rentrée « d’informer les familles de la mise en œuvre de ce dispositif » et de diffuser « un document d’information précisant les procédures, d’inscription, les contenus proposés et l’assiduité requise ».

Beaucoup de collègues ont mené ce travail… pour apprendre trois semaines après la rentrée

- que les deux heures indicatives sont devenues une heure,

- qu’en fait de variété des champs d’activités proposées ne subsiste que l’aide au travail scolaire.

- qu’une norme d’effectifs est nécessaire pour ouvrir droit à l’engagement d’une HS, il faut 15 élèves pour une heure payée, alors que la circulaire est muette sur ce point.

 L’Inspection académique vient de réinventer l’Heure d’Etude Surveillée, laquelle existe déjà dans la plupart des écoles concernées par le dispositif.

Dans le même temps, une circulaire départementale incite les écoles à mettre en œuvre les compétences du 5e pilier du socle commun, les activités culturelles et l’histoire de l’art , en s’appuyant …sur l’Accompagnement Educatif.

Qui va communiquer en direction des familles pour justifier ces marches et contremarches ?

Les collègues, déjà saturés par la mise en place de l’Aide Personnalisée, n’en peuvent plus de ces incohérences.

Au bout du bout, le Rectorat est incapable de mobiliser les lignes budgétaires suffisantes pour mettre en œuvre ce dispositif qui répond pourtant à une attente des familles. Après les annonces démagogiques, les moyens ne suivent pas, c’est la pénurie à tous les étages.

Paradoxe s’il en est, l’Education nationale risque de financer à la place des municipalités, un service que celles-ci assuraient correctement depuis des lustres, et ce, sans apporter davantage aux enfants.

Cette pagaille inénarrable n’exige qu’une réponse : Il convient d’analyser les besoins, de mobiliser les moyens nécessaires pour y répondre dans le respect des textes, et d’en finir avec le bricolage et l’improvisation. Même si cela prend du temps.

Dans ce cas de figure exemplaire, ce sont les enseignants, acteurs de terrain au contact des familles, qui sont les garants d’un service public d’Education respectueux des enfants. Ils se doivent de refuser la mise en place du n’importe quoi, n’importe comment et de dénoncer haut et fort la situation faite aux élèves et à leurs familles.

Une occasion de le dire : la manifestation nationale du 19 octobre à Paris dont l’objet est de refaire de l’Education une priorité nationale. A l’évidence, c’est urgent !

Claude Lassavy

Secrétaire départemental de l’UNSA Education

 
 
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