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Ecole maternelle : halte Ă  la provocation…
Article publié le vendredi 19 septembre 2008.
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L’intervention de notre ministre sur la question de la Maternelle, au-delà du côté provocateur et approximatif dont nous savons désormais qu’il est une constante dans la stratégie de communication du ministre de l’Education nationale, appelle plusieurs remarques :

 

D’une part, le ministre connaît mal, ou feint de mal connaître l’Ecole maternelle. Pour rentrer à la maternelle, il faut être propre, c’est la condition réglementaire, donc exit les couches.

 

Est-il si judicieux de moquer la sieste des petits, lesquels sont souvent soumis à un rythme chrono-biologique bien rude pour des enfants de deux trois ans ?

 

Arrivées fréquentes à la garderie dès 7 h 30, avant que les parents ne prennent leur travail, repas de midi à la cantine, garderie encore le soir parfois jusqu’à 18 h 00 et plus. On peut supposer que les personnes en charges du repos et du réveil de 25 ou 30 petits soumis à ce rythme de vie, ont besoin d’une solide formation en matière de psychologie de l’enfant pour contenir les perturbations que peuvent générer de telles conditions d’existence chez ces presque bébés.

 

Le hâtif rapprochement entre l’enseignante et la nounou, outre le fait qu’il ignore la dimension pédagogique de l’école maternelle, lieu d’acquisition des bases du langage et de la socialisation, fait peu de cas des nécessaires compétences pour gérer et assurer la sécurité tant physique que psychologique d’un grand groupe d’enfants.

 

Mais rapprochons la « petite phrase » du ministre de cette mutation profonde des services publics qu’est la Révision Générale des Politiques Publiques, RGPP pour les initiés.

Tout s’éclaire alors : Il s’agit de réduire le champ des missions de l’Etat et l’offre de Service Public, par divers moyens : abandon des missions, externalisation, transfert aux collectivités territoriales…

L’Ecole Maternelle, ses enseignants constituent alors un formidable gisement d’économies budgétaires.

Puisqu’il suffit de nounous améliorées, puisqu’on dispose d’ATSEM , pourquoi ne pas transférer aux collectivités territoriales la gestion de la petite enfance, et se débarrasser ainsi de ce que le ministre, aidé de quelques sous-marins : ici une députée UMP, là un courageux IEN caché derrière un pseudonyme, décrit comme un fardeau inutile et coûteux pour l’Etat, j’ai nommé l’Ecole Maternelle.

On n’en est certes pas encore aux intentions déclarées, mais dans le déferlement des réformes que nous impose Sarkozy, qu’en sera-t-il à la fin de la législature ? Nous sommes en droit de nous demander si l’artilleur Darcos ne prépare pas le terrain avant l’assaut final !

 

Tous les enseignants du premier degré connaissent le désastre pédagogique vécu par les pauvres gosses qui débarquent un jour au CP sans avoir mis les pieds en maternelle. Cette situation, souvent indice majeur d’une profonde misère sociale ou à tout le moins d’un cadre éducatif défaillant, les conduit droit à l’échec !

 

Pour la défense de l’Ecole Maternelle, dans ses mandats de congrès, le SE- UNSA détient les éléments d’une alternative radicale, d’une autre politique scolaire, à la hauteur des besoins de notre époque : l’obligation scolaire à partir de trois ans.

Une telle mesure, dans la logique des grandes réformes démocratiques historiques de notre système éducatif, est nécessaire et indispensable pour rétablir l’égalité des chances dans l’accès au savoir et à l’épanouissement de la personnalité.

Plus que jamais s’opposer à la dérive libérale qui veut casser l’école maternelle publique, plus que jamais proposer un autre devenir pour une Ecole plus performante et plus accueillante.

 

Parmi d’autres raisons de descendre dans la rue le dimanche 19 octobre pour poser haut et fort la question de la place de l’Ecole et de l’Education dans notre société, la défense de l’Ecole Maternelle, dont il faut craindre pour son devenir, est une raison qui doit mobiliser autant les familles que le monde enseignant. Le temps presse et la menace est imminente. Mobilisons nous, comme enseignants, comme parents, comme citoyens !

En pièce jointe une affiche à diffuser largement.

 


   Affiche maternelle   
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