Mardi dernier s’est tenu le premier CHSCT de l’année civile 2022. L’UNSA Education a pu y assister en distanciel. L'UNSA n'abordera pas certains points comme le suivi des situations individuelles, les signalements dans le RSST dématérialisé ou les recours au RDGI par souci d’anonymat et de discrétion pour les équipes pédagogiques concernées.

 

Contexte

Comme attendu, ce CHSCT s’est ancré sur la crise sanitaire et s’est en quelques sortes transformé en « CHSCT exceptionnel COVID ». Il serait allé bien vite si les organisations syndicales n’avaient demandé de plus amples détails sur la crise sanitaire.

 

Indicateurs de suivi et de contamination

L’administration semble dépassée par les indicateurs et la rapidité des contaminations. Le Dr HADJI, médecin technique et conseillère du DASEN, a répondu à beaucoup de nos questions.

Tout d’abord, elle affirme qu’entre les élèves positifs, ceux faisant partie de fratries où un enfant est positif et dont les parents prennent la décision de garder tout le monde à la maison, ceux dont les parents ont peur et préfèrent ne pas les mettre à l’école, puis les va-et-vient entre les nouveaux positifs à j+2 et j+4 et les négatifs, il lui est impossible de nous donner un chiffre exact concernant la contamination des élèves.

Elle nous explique également qu’à la vue de la vitesse croissante de contamination de ceux-ci et en accord avec les autorités de santé, fermer des classes n’aurait aucun intérêt ni aucun sens.

Mme MASNEUF, secrétaire générale, nous précise, sans pouvoir nous donner un nombre exact, que depuis janvier, 57% des absences ont pour causes directes ou indirectes le COVID (positif, cas contact, garde d’enfant, etc).

Concernant les contaminations, le Dr HADJI précisé que l’intra familial reste le premier lieu de contamination, mais que contrairement aux autres variants, il peut y avoir 7, 8, 10 cas dans une seule classe de manière simultanée (ce qui traduit bien la contagiosité du virus).

L'avis de l'UNSA Education : cet aveu du Dr Hadji pose quand même la question du triptyque "Tester-tracer-protéger" qui est extrêmement chronophage pour les directrices et directeurs d'école. Si l'administration n'est pas capable de présenter des chiffres, alors à quoi bon demander aux personnels de consacrer autant de temps à les remonter?

L'UNSA fait confiance aux personnels et sait que le principe de réalité dans les écoles et les établissements passe par des renoncements de tâches inutiles. A bon entendeur...

 

Matériel : tests, masques, capteurs de CO2

Les campagnes de tests salivaires battent également leur plein et cela peut prendre plus ou moins de temps en fonction de la rapidité des parents à faire parvenir les documents d’accord aux écoles (entre 7 et 10 jours). Le Dr HADJI nous précise que la campagne est massive et que les plannings sont complets sur plusieurs semaines.

Il a été reprécisé par l’administration que des masques chirurgicaux étaient disponibles pour les enseignants, que des masques FFP2 arriveraient très prochainement suite aux annonces du ministre (un ordre de priorité est établi mais il ne faut pas hésiter à se faire connaitre des circonscriptions si on désire en obtenir) et que des autotests étaient encore présents dans les circonscriptions (un réassort est prochainement prévu).

ATTENTION : contrairement aux masques distribués automatiquement aux équipes pédagogiques, les autotests ne seront délivrés que sur DEMANDE des personnels ou chef d’établissement.
A la question sur les capteurs de CO2, l’administration répond ce que le ministre a précisé : une enveloppe est créée par l’état afin d’en financer le plus possible aux communes en faisant la demande (délai au 30/04/2022 – n’hésitez pas à en informer les municipalités dont relèvent vos écoles ou votre chef d’établissement).

 

Recrutements

Les circonscriptions bénéficieront d’1 ETP supplémentaire pour la gestion de la crise sanitaire.

Pour l’académie de Montpellier, les recrutements sont en cours (comme c’était déjà le cas, mais il faut croire que le métier manque vraiment d’attrait quand on voit trainer les annonces sur pôle emploi ou Indeed pendant des semaines et que les postes ne sont pas pourvus...) mais le ministère n’a pas encore donné un chiffre concernant le nombre de postes à pourvoir. Les contractuels qui seront recrutés auront un contrat qui courra jusqu’à la fin de l’année scolaire.

Le rectorat est en attente de directives ministérielles pour des recrutements sur liste complémentaire.

 

Hors COVID : axes de travail du CHSCT pour l’année scolaire 2021-2022

Les axes de travail du CHSCT ont tardés à se mettre en place cette année, sans doute la faute à la gestion pandémique désastreuse du ministre, mettant tous les acteurs de l’éducation dans le même sac d’opacité.

La première thématique retenue est celle de l’accompagnement des néo-directeurs : avec peu ou pas de formation, il semble crucial de s’intéresser à leurs conditions, de réaliser une réelle analyse de besoins et de pouvoir y répondre en modifiant, créant ou adaptant des outils ou processus existants. L’administration a trouvé ce point extrêmement intéressant et souhaite appliquer les préconisations, que ce groupe de travail émettra, le plus rapidement possible.

La seconde thématique retenue est celle du lien aux familles : le climat tendu dû à la pandémie met en exergue la difficulté de créer et consolider ce lien de qualité indispensable à l’apprentissage des élèves. De plus en plus de cas de violence voient le jour et le problème mérite qu’une instance telle que le CHSCT s’y intéresse.

Le CHSCT s’est ensuite clôturé. L’administration prévoit de faire un point régulièrement concernant les indicateurs COVID et pour ne pas rompre le dialogue social. Si certaines informations vous semblent manquantes, n’hésitez pas à nous contacter à chsct.34@unsa-education.org

L’avis de l’UNSA Education : L’ambiance de travail était pesante et l’administration semblait « alourdie », mise en difficulté par l’organisation du ministre et n’avait pas toujours toutes les réponses à nos questions malgré le grand travail de préparation qu’elle a pu effectuer en amont. Le fait que le CHSCT ait pris une tournure de « CHSCT extraordinaire COVID » en dit long sur les préoccupations des collègues, de l’administration, et plus largement du système éducatif. Vous l’aurez compris, l’ambiance était très loin d’Ibiza.