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Reprise du 11 mai : rĂ©union d’information avec le DASEN
Article publié le lundi 4 mai 2020.
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Le SE-Unsa a participé à la réunion oganisée par le DASEN concernant un point d'information sur les conditions d'une reprise le 11 mai prochain.

Le DASEN a ouvert la réunion en précisant que la Circulaire nationale annoncée la semaine dernière par le SE-Unsa est enfin parue. Elle va être envoyée, accompagnée d’un courrier signé de la rectrice à l’ensemble des personnels (voir la circulaire)

Le DASEN tempère toutefois l’aspect pédagogique. Il ne mettra pas la pression sur les contenus comme préconisés dans la circulaire nationale. Il conviendra surtout de trouver son rythme, régler les aspects organisationnels, renforcer et soutenir.

Le but n’est pas de finir le programme mais de préparer la rentrée de septembre. Recentrer sur les fondamentaux, effectuer une répétition générale, se mettre à l’épreuve en matière de pédagogie sur une reprise dans des conditions partiellement dégradées.

Si en septembre on est dans les mêmes conditions, il est préférable d’avoir réglé les contingences organisationnelles afin de pouvoir, en septembre, se préoccuper du pédagogique.

En septembre, on ne sait pas comment le virus aura évolué et nous n’aurons pas de vaccins, le virus circulera vraisemblablement toujours. Donc l’enjeu de cette réouverture n’est pas qu’économique (pour le DASEN ce n’est pas l’objet et ce n’est pas sa priorité) mais aussi social et doit constituer une forme de répétition générale.

Aujourd’hui 60% de la population du département est en chômage partiel.

 

Responsabilité

Aucune responsabilité ne sera supportée par les directeurs et directrices, les chefs d’établissements ou les maires.

Les maires sont sollicités au titre d’agents de l’Etat. L’Etat se substituera au maire.

Les directeurs et directrices ont encore moins de risques ! C’est l’Etat qui se substituera Ă©galement.

Quand bien même une plainte serait déposée, le DASEN protègera tout agent. La seule plainte qui serait recevable serait un agent refuse de manière volontaire d’appliquer les consignes qui lui sont données. Ceci parait plutôt improbable et relèverait de l’inconscience.

Enfin le DASEN attire l’attention sur des amendements (6) qui seraient actuellement votés au Sénat pour régler cette problématique par la Loi.

 

L’avis du SE-Unsa :  Si tel est le cas, alors c’est une bonne chose car cela protègera encore plus les agents (Directrices.teurs et enseignants) dont le sort ne reposera pas uniquement sur des garanties orales mais sur la loi. Encore faut-il que ces amendements soient finalement intĂ©grĂ©s dans la loi...

 

Droit de retrait

Le DASEN précise que le droit de retrait ne tiendra pas juridiquement. Un droit de retrait s’applique dans le cadre d’un danger grave et imminent. L’agent doit apporter la preuve qu’il est en danger, danger qu’il a signalé à l’institution et institution qui ne prendrait pas les mesures nécessaires.

 

L’avis du SE-Unsa 34 : le SE-Unsa le dit depuis plusieurs jours, le risque d’un dĂ©voiement du droit de retrait est rĂ©el et mettrait en danger les personnels. Le SE-Unsa tient Ă  disposition de ses adhĂ©rents mais aussi de tout personnel qui le souhaiteraient la procĂ©dure complète pour exercer son droit de retrait et qui commence par un devoir d’alerte.

Pour toute question Ă  ce sujet : chsct.34@unsa-education.org

 

Le DASEN redit de façon très claire que toutes les écoles ne pourront pas rouvrir et que si les conditions sanitaires ne le permettent pas, il ne faurda pas rouvrir.

Il finit en remerciant les directrices et directeurs qui ont su faire preuve de beaucoup d’inventivité et d’adaptation.

 

Questions diverses

Les masques seront-ils disponibles ? Si oui quand et comment seront-ils acheminĂ©s ?

Les masques sont en cours d’acheminement. Ils seront acheminés en circo et les directeurs devront aller les chercher.

 

Quid des personnels en formations ?

Ces personnels sont réquisitionnés et seront mis à disposition des circonscriptions pour renforcer les écoles où les besoins se font sentir.

 

Quid des enseignants titulaires remplaçants (ZIL et Brigades)

Le DASEN précise que les TR seront tous mis à disposition des circonscriptions.

 

Qui est responsable de l’organisation pĂ©dagogique adoptĂ©e ? L’équipe pĂ©dagogique ou l’IEN ? Qui prend la dĂ©cision de la composition des groupes et de l’accueil de certains Ă©lèves et pas d’autres ?

L’organisation pédagogique est décidée en conseil de maitres. La continuité pédagogique doit être organisée pour tous les élèves. L’IEN est simplement informé.

Le DASEN prĂ©cise que l’objectif est de diminuer le nombre d’élèves par groupes autant que faire se peut. S’il est possible d’accueillir tous les Ă©lèves tous les jours, les Ă©quipes ne doivent pas s’en priver.

Si trop d’élèves souhaitent ĂŞtre accueillis, on met en place une alternance et une rotation. Mais le DASEN prĂ©cise que l’on doit accueillir tous les Ă©lèves qui le souhaitent !

Il recommande également de communiquer aux parents avec beaucoup de prudence. Nous le voyons depuis le début de la crise, tout évolue très vite et il faudra adapter en permanence l’accueil à la situation. Il est recommandé de demander aux parents volontaires de s’engager sur de la constance. Soit on met son enfant à l’école soit on le garde, mais ce ne sera pas à la carte.

 

L’avis du SE-Unsa : Si ce dispositif peut fonctionner dans un premier temps avec peu d’élèves, la situation devrait sĂ©rieusement se compliquer dans les semaines Ă  venir quand un trop grand nombre d’élèves voudra revenir. InĂ©vitablement, il y en aura qui ne seront pas pris en charge d’autant que toutes les communes ne seront pas en capacitĂ© de proposer un accueil en parallèle. Pour le SE-Unsa, il n’apparatient pas aux directeurs de dĂ©finir quel Ă©lève est plus prioritaire qu’un autre ! Le Se-Unsa conseille donc aux directeurs dans ce cas de figure de demander l'avis de leur IEN.

 

Le DASEN précise que plus aucun élève ne sera prioritaire, qu’il fait confiance aux équipes pour mettre en place la meilleure organisation possible.

Le SE-Unsa conseillera aux équipes d'orienter les familles mécontentes vers la DSDEN.

 

Les directrices et directeurs pourraient ĂŞtre sollicitĂ©s par les familles pour dĂ©livrer des attestations de « non-accueil Â» de l’élève certains jours. Doivent-ils y rĂ©pondre ?

Le DASEN est clair, la rĂ©ponse est « Non Â». L’organisation est arrĂŞtĂ©e par l’équipe et il n’appartient pas au directeur de fournir quelque attestation que ce soit. L’employeur pourra se tourner vers le DASEN ou le PrĂ©fet s’il le souhaite.

 

L’avis du SE-Unsa 34 : Le SE-Unsa se satisfait de cette rĂ©ponse. Il n’appartient effectivement pas aux directrices et directeurs de dĂ©livrer ce genre de documents d’autant plus s’ils ne sont pas totalement dĂ©chargĂ©s pour s’occuper du pilotage de l’école.

 

Quid des personnels vulnĂ©rables qui pourraient ne pas reprendre ?

Pour le moment ces personnels doivent se signaler. Le DASEN précise que le protocole n’est pas défini. Il y a une liste sur le site du ministère de la santé qui précise les maladies incompatibles avec une reprise en présentiel.

L’avis du SE-Unsa : Le SE-Unsa conseille de continuer Ă  fournir un certificat mĂ©dical comme indiquĂ© dans la FAQ (Voir la FAQ)

 

Quid de l’accueil des enfants de soignants la semaine de prĂ©-rentrĂ©e ?

Le DASEN précise que la DDCS (Direction Départentale de la Cohésion Sociale) est en train de régler cela avec les communes concernées en leur demandant d’assurer l’accueil de ces enfants. Les enseignants volontaires seront donc libérés pour se réunir et commencer à travailler à la reprise.

 

Quid des enseignants qui n’ont pas de mode de garde ?

Concernant les écoles et les crèches, sauf exception, elles seront ouvertes et devront accueillir les enfants des enseignants. Si l’école habituelle n’est pas ouverte, les enfants pourront être accueillis sur une autre école à proximité ou les enseignants pourront les prendre avec eux sur leur école s’ils le souhaitent.

Concernant le cas spécifique des jeunes enfants sans mode de garde, le DASEN n’est pas clair. Les arbitrages sont en cours et des réponses seront apportées dans la semaine.

Concrètement les enseignants pourraient demander une ASA (Autorisation Spéciale d’Absence) ou être autorisés à travailler en distanciel. En cours d’arbitrage…

 

Quid des enseignants qui ne veulent pas remettre leur enfant ?

Le DASEN là encore n’est pas clair. Il ne dispose pas de la réponse. Il comprend la question (les enseignants sont des parents comme les autres et qui peuvent ne pas vouloir rescolariser leurs enfants) mais précise que cette attitude pénalisera à termes leur propre équipe et que l’institution ne les soutiendraient pas.

AESH : Selon les situations, impossible d’accompagner un Ă©lève Ă  moins d’1 mètre. Quid des Ă©lèves handicapĂ©s sans AESH ?

Le DASEN précise que le conseiller technique ASH est en relation avec les AESH et fera une communication à leur attention.

Le SE-Unsa est intervenu pour faire part de la difficultĂ© pour ces personnels d’exercer leurs fonctions et de leur exposition particulière aux risques. Quid encore des AESH qui ne reprendront pas et donc, de l’accueil de ces Ă©lèves ?

Le DASEN répond que des AESH seront envoyés là où il y aura des besoins.

Le SE-Unsa a du mal à comprendre comment et avec quels personnels…

 

Quid des Ă©lèves qui ne respectent pas (Ă©lèves turbulents, en situation de handicap, etc…) ?

Le DASEN répond que les équipes feront au mieux, comme elles le peuvent. Il refuse que l’école refuse ces enfants.

Le SE-Unsa est intervenu fortement sur ce sujet. C’est un vrai sujet et même si ces élèves ne concernent pas toutes les écoles, on ne peut pas répondre aux équipes de se « débrouiller ».

Les personnels sont suffisamment stressés et angoissés à l’idée d’une reprise pour ne pas rajouter cette pression. Le risque étant que ces personnels fassent pour le coup valoir un droit de retrait parfaitement justifié.

Pour le SE-Unsa, ce n’est bien évidemment pas le but, mais l’administration devra soutenir les équipes dans leurs choix, y compris si pour des raisons évidentes de sécurité on ne peut plus accueillir certains élèves.

 

 

Quid des directrices et directeurs qui sont Ă  la fois en classe ?

Le DASEN répond qu’il ne donnera aucune consigne et qu’il n’est pas en capacité de les décharger complètement comme le demande le SE-Unsa.

Il renvoie donc cela à une organisation interne avec l’équipe pédagogique.

L’avis du SE-Unsa 34 :  Pour le SE-Unsa ce n’est pas tenable ! D’une part parce que sans des directrices et directeurs dĂ©chargĂ©s, impossible d’assurer une reprise, du lien avec les familles, avec la commune, de rĂ©pondre aux enquĂŞtes dĂ©sormais quotidiennes et multiples…

Le SE-Unsa avertit donc. Si on ne fait pas un geste envers les directrices et directeurs, alors ils ne rĂ©pondront plus au tĂ©lĂ©phone, ni aux mails et feront leur classe POINT BARRE !

Les mots c’est bien, les actes c’est mieux ! fĂ©licitĂ©s pour leur engagement, leur professionnalisme, leur inventivitĂ©, leur rĂ©activité… en refusant de les placer dans des conditions sereines de reprise, l’administration tire une fois de plus sur la corde, une corde dĂ©jĂ  trop usĂ©e !

Pour le SE-Unsa c’est la fois de trop.

 


Bilan : Quelques réponses ont donc été apportées, mais de nombreuses autres demeurent sans réponses. L'administration a maintenant jusqu'au jeudi 7 mai pour apporter les clarifications nécessaires.

Le SE-Unsa rappelle aux équipes qu'ils peuvent (si ce n'est pas encore le cas) demander à bénéficier de 2 jours de prérentrée (lundi 11 et mardi 12) et que cela leur sera accordé.

Si les Ă©quipes estiment avoir besoin de plus de temps, le SE-Unsa les invite Ă  contacter leur IEN.

Il est également conseillé dès à présent de contacter sa commune pour voir au plus tôt la possibilité, ou pas, d'accueillir des élèves.

Le SE-Unsa demeure disponible pour répondre aux problèmes qui pourraient se poser localement.

 

 

 
 
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