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ContinuitĂ© pĂ©dagogique, on en parle ?
Article publié le vendredi 20 mars 2020.
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Cher.e.s collègues,

depuis maintenant une semaine que l’annonce de fermeture de tous les établissements de France a été faite, le Ministre et l’ensemble de la chaine hiérarchique ont focalisé tous leurs efforts de communication sur la fameuse continuité pédagogique.

Le SE-Unsa l’a dit dès le premier jour. La continuitĂ© pĂ©dagogique c’est bien, la protection des personnels c’est prioritaire !

Oui, il est important que nous, enseignants, puissions garder un contact avec un maximum d’élèves, de veiller à ce que le lien avec l’Ecole, particulièrement pour les plus fragiles, ne se rompe pas. Et c’est bien cette prouesse qu’ont réussi les milliers d’hommes et de femmes en s’adaptant et en s’appropriant en un temps record de nouveaux outils de travail. Ces personnels n’ont pas compté leurs heures, n’ont pas hésité parfois à communiquer leur adresse mail académique aux élèves et à leur famille afin que cette fameuse continuité pédagogique puisse se mettre en place, palliant ainsi les dysfonctionnements de l’ensemble des plateformes et services (ENT, CNED, Webmail, ONDE…). Les collègues qui, faute de matériel ou de connexions adaptés, ont photocopié des livrets et les ont donné aux familles, n’ont pas démérité non plus…

« Nous y sommes prĂ©parĂ©s ! Â» martèle le Ministre depuis le dĂ©but. Le SE-Unsa se demande encore qui peut bien se cacher derrière ce « nous Â» car une chose est sĂ»re, ni les enseignants, ni les personnels en charge des plateformes et services, ni les serveurs et machines ne l’étaient… !

Mais cela n’a pas empêché les enseignants, les parents et les élèves de surmonter ces difficultés et, pour une grande majorité, de coopérer et de maintenir le lien.

La tâche n’est pourtant pas aisĂ©e, et pour personne : ni pour les parents qui en mĂŞme temps qu’ils tĂ©lĂ©travaillent doivent faire classe Ă  leur.s enfant.s, ni pour les Ă©lèves Ă  qui l’on demande de manière si soudaine de faire preuve d’une grande autonomie, ni pour les enseignants qui tâtonnent, ont parfois peur de trop donner ou pas assez et s’arrachent les cheveux devant les caprices de « la connexion Â». Et que dire des enseignants, eux-mĂŞmes parents et volontaires pour accueillir les enfants de soignants…

La situation est inédite et elle a surtout permis jusqu’à présent de montrer l’engagement et le professionnalisme de toute une profession. Il s’agirait maintenant de conserver cette belle dynamique en continuant de faire confiance, en accompagnant, en proposant des solutions aux difficultés qui peuvent se poser à certains endroits, en mobilisant les équipes de circonscription sur les situations locales difficiles, chacun prenant sa part dans l’accompagnement des familles qu’il faut à tout prix éviter de surcharger de tâches ou de stigmatiser.

Pas sûr que l’injonction du Ministre d’appeler une à deux fois par semaine tous les élèves aillent dans cette direction…

Alors non, Monsieur le Ministre, les enseignants n’appelleront pas (avec quel tĂ©lĂ©phone d’ailleurs ? le leur ?) les familles une Ă  deux fois par semaine. Les enseignants continueront de faire le formidable travail qu’ils ont initiĂ© et pour lequel une large majoritĂ© de parents leur sont reconnaissants. Et si des Ă©lèves sont identifiĂ©s comme « Ă©loignĂ©s Â» ou ne se connectant pas aux plateformes, peut-ĂŞtre que la hiĂ©rarchie pourrait aussi prendre sa part ?


 

 
 
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