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Alerte sociale dĂ©doublements : compte-rendu de l’audience
Article publié le jeudi 16 mai 2019.
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Jeudi 16 mai 2019, le SE-Unsa 34 a été reçu à la DSDEN suite au dépôt d’une alerte sociale concernant la mise en œuvre des dédoublements dans le département de l’Hérault pour la rentrée 2019.

Suite à la venue du Ministre sur Montpellier en novembre 2018, la nouvelle faisait le tour des établissements en Education Prioritaire : le Ministre souhaite un groupe de 12 élèves pour un enseignant dans une classe.

Autrement dit, le DASEN doit tout mettre en Ĺ“uvre afin que le dispositif phare du gouvernement soit bien visible et Ă©viter le bricolage avec des dispositifs de co-intervention.

Le SE-Unsa a donc questionné l’administration départementale afin d’y vor plus clair.



Pourquoi dédoubler de façon stricte y compris dans les écoles qui connaissent des problèmes de locaux?

Réponse : "Parce que le Ministre l’a demandé."


Dans ce cas pourquoi cela n’est pas le cas partout ?

L’administration reconnait que les situations divergent.

  • Sur Sète par exemple il n’existe pas de problème de locaux.
  • Sur BĂ©ziers ou Lunel, il ne semble pas possible de dĂ©doubler faute de budget ou de volontĂ© politique.
  • Sur Montpellier par contre, la commune s’est montrĂ©e volontariste et prĂŞte Ă  rĂ©aliser les travaux nĂ©cessaires mais de manière pluriannuelle.


Le SE-Unsa fait remarquer que cela pose un problème d’équité. Pourquoi telle école et non une autre ? D’autant plus que sur la ville de Montpellier, le plan ANRU 2 prévoit la démolition de l’ensemble des groupes scolaires du quartier Mosson d’ici 4 ans. Quel intérêt pour la commune d’engager des travaux aussi coûteux ?


Une évaluation ou une étude comparative entre co-intervention et dispositif dédoublé strict, a-t-elle été menée ?

L’IEN Adjoint répond qu’à sa connaissance non, mais qu’il suppose que le Ministre s’appuie sur des documents factuels afin de justifier ses choix. Il précise que des évaluations menées et pilotées au niveau national sont en cours et que des conseillères pédagogiques du département participent à l’observation et l’évaluation.

Le SE-Unsa ne croit pas que la décision du Ministre s’appuie sur quelque étude que ce soit. Tout d’abord car il a eu beau chercher, il n’a rien trouver, mais également parce que le Ministre si prompt à communiquer sur ses certitudes scientifiques et pédagogiques ne s’en serait pas privé.


Une étude d’impact a-t-elle été réalisée localement ?

L’administration répond par la négative.

En effet, imposer un dédoublement strict dans certaines écoles va avoir pour effet de réaffecter des locaux (bibliothèque, salle des maîtres, salle informatique…) privant ainsi l’ensemble des élèves de matériel et d’espaces.

Pour le SE-Unsa, la moindre des choses eut été de lancer une étude de faisabilité, comparative et de demander à la ville de Montpellier de se concentrer dans un premier temps sur les écoles les plus adaptées.

Or il n’en est rien. Le SE-Unsa le déplore fortement, tout comme le manque de communication envers les équipes. Souvent les collègues découvrent la situation lorsque des employés municipaux entrent dans leur classe sur le temps scolaire pour effectuer des mesures… Ceci est déstabilisant et facteur de stress pour les équipes.

L’IEN Adjoint précise que les 4 IEN de Montpellier concernés ont reçu des consignes et ont pour mission d’informer les collègues.

Le SE-Unsa persiste en disant que les personnels n’oint pas toujours été informés, mais qu’en tout état de cause, ils n’ont nullement été consultés alors qu’ils sont bien les premiers usagers et impactés par ces décisions.

Le SE-Unsa 34 rappelle par ailleurs que la directrice ou le directeur doit obligatoirement émettre un avis concernant la réaffectation de locaux scolaires. Rien ne l’empêche donc de s’opposer à la réaffectation de locaux si cela nuit à la qualité de l’offre éducative.


Bilan

Pour résumer, les raisons ne sont pas d’ordre pédagogique puisqu’aucune étude ne semble avoir été menée à son terme pour justifier ce choix, elles ne sont pas non plus financières puisque le coût de l’opération sera élevé pour les communes. Il s’agit donc d’un choix idéologique, d’une posture du Ministre dont l’ensemble de la chaine hiérarchique se rend complice en effectuant ces dédoublements contre l’avis des équipes.

Par cette décision le DASEN désavoue les équipes de circonscription et les acteurs de terrain qui se sont investis sans compter dans cette aventure, dans l’urgence, et sans reconnaissance au vu de la décision prise.

Le SE-Unsa 34 rappelle que la question du dédoublement strict ne se pose pas partout et que de ce fait, il eut été possible de répondre à la commande ministérielle en ciblant les premières écoles après avis des personnels, plutôt que d’imposer cette décision à des binômes dont le fonctionnement ne pose aucun problème.

Le SE-Unsa 34 a donc maintenu son préavis de grève et invite les écoles concernées à se rapproche de lui dans le cas où l’équipe souhaiterait manifester son mécontentement et entamer une action.



 

 
 
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