SECTION SE-Unsa de l'HERAULT - 474 - ALLEE HENRI II DE MONTMORENCY - 34000 MONTPELLIER
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Lundi 11 juin s’est tenu le groupe de travail dont l’objet était l’étude du plan départemental de formation pour 2018-2019 ainsi que l’évolution des animations pédagogiques.
Présents : Mme Boluix (Secrétaire générale), M Bost (IEN Adjoint), M Cordeiro (CPD Formation continue), SE-Unsa 34.
A noter l’absence de l’ensemble des organisations syndicales élues en CAPD à l’exception du SE-Unsa.
Ce groupe de travail, demandé de longue date par le SE-Unsa, est une première depuis la disparition des ex « Conseil Départemental de Formation » qui étaient la seule instance qui permettait d’aborder à la fois et dans un même lieu formation initiale et formation continue des PE.
L’administration précise donc qu’elle abordera les aspects politiques (choix) et l’ingénierie (aspect technique).
Ce qui change
A noter que dès l’an prochain l’administration octroiera jusqu’à 3 ordres de mission ouvrant droit à frais de déplacement par an et par agent.
Si cela ne modifie rien pour les collègues exerçant dans les villes, c’est une excellente nouvelle pour le rural et cela permettra dans une certaine mesure de rompre l’isolement pédagogique et géographique de certains de nos collègues.
L’avis du SE-Unsa : Ces premiers changements sont tous la conséquence des annonces récentes du ministre. Concernant les animations pédagogiques « imposées », l’administration ne s’appuie que sur le courrier du ministre du 26 mars dernier puisqu’aucune circulaire de rentrée n’est prévue en ce sens…
Le SE-Unsa regrette que l’on bouleverse aussi profondément l’offre de formation aux enseignants sur de simples lubies et « coup de com’ » de notre ministre.
Les inscriptions Ă , cette nouvelle offre de formation se feront sur la base du volontariat.
Les collègues s’engageront à suivre cette formation sur 3 ans au rythme de 2 x 2 jours par an.
Cette formation se déroulera les mercredis sur le temps personnel en deux bassins : Béziers et Montpellier.
L’avis du SE-Unsa : le SE-Unsa est favorable à cette initiative du DASEN qui constitue une marque de confiance envers les enseignants puisque l’on considère que chacun.e est en capacité de déterminer ses propres besoins. Cette démarche est responsabilisante, dommage toutefois qu’elle soit proposée uniquement sur le temps personnel…
Cependant, il s’agit à l’évidence d’un coup d’essai et l’appétence de la profession pour ce dispositif déterminera son devenir.
A ce jour 9 écoles ont été repérées par les CPC langue vivante et le DASEN exprime la volonté d’accompagner fortement ces équipes.
L’avis du SE-Unsa : Le SE-Unsa 34 est plutôt réservé sur cette initiative. Les conséquences en termes de gestion des personnels ne semblent pas avoir été bien évaluées par les services. Pour le SE-Unsa, implanter des dispositifs en fonction des personnes, n’est pas garant de pérennité du dispositif. Va-t-on obliger les personnels concernés à rester sur leur école plusieurs années ? Le SE-Unsa en doute et cela est sans compter sur l’étiquetage inévitable de tels postes qui continueraient d’abonder une liste de postes à profils (PAP) déjà bien longue…
Questions du SE-Unsa
L’IENA répond que 50 TRBD (Brigade) seront mobilisés sur de la formation comme en 2017-2018.
La baisse du nombre total de Brigades n’impactera donc pas la formation continue.
Candidatures collectives : ces candidatures sont majoritairement des formations d’équipes proposées par les IEN en circonscription. Les IEN peuvent proposer jusqu’à 3 dispositifs, 1 contraint (français, maths) et 2 libres. Ces candidatures représentent 45% de l’offre de formation départementale
Candidatures désignées : Ces candidatures correspondent à de l’adaptation au poste ou des formations statutaires (ASH, direction, dispositifs dédoublés…) et représentent 46% de l’offre de formation.
Candidatures individuelles : ce sont potentiellement les seules formations « choisies » par les collègues. Elle ne représente que 9% de l’offre de formation…
L’avis du SE-Unsa 34 : Si l’administration affirme que la proportion de candidatures individuelles est un indicateur observé, le SE-Unsa 34 regrette le nombre trop peu élevé de celles-ci. Au final, entre les animations pédagogiques imposées, plus de 90% de l’offre de formation elle aussi imposée, il ne reste pas grand-chose pour nos collègues pourtant désireux de se former.
Le SE-Unsa a donc fait part à l’administration de thèmes qui lui sont remontés suite à son enquête et aux visites de terrain :
L’administration départementale précise que depuis quelques années, on ne parle plus à proprement parler de PDF mais bien du « volet départemental du PAF ».
Jusqu’à présent, seules certaines formations du PAF étaient accessibles aux personnels du 1er degré de l’Hérault. A partir de l’an prochain, l’intégralité des formations académiques seront accessibles sur GAIA (ACCOLAD => ma carrière => formation continue => se former).
Cependant l’administration précise bien que faire acte de candidature n’ouvre pas systématiquement droit à formation. En effet, les formations sont dispensées par le rectorat, mais les remplacements sont eux pris en charge par le département. Le départ en formation sera donc conditionné aux dates de la formation et au potentiel de remplacement disponible.
L’avis du SE-Unsa 34 : Le SE-Unsa 34 se félicite de cette ouverture de l’offre de formation qui permettra d’augmenter le panel disponible pour les enseignants de l’académie.
Le SE-Unsa fait remarquer à l’administration que beaucoup de formations à candidatures individuelles sont proposées sur le temps personnel et il le déplore.
Les ateliers de pratique de langue ont connu très peu de succès l’an dernier alors qu’un nombre très important d’heures de formation leur été consacrées. L’IEN Adjoint avait d’ailleurs, à ce propos, proposé de rendre ces formations diplômante ou certifiante afin de les rendre plus attrayantes.
Le SE-Unsa a redit son opposition au recours à un opérateur privé et souhaiterait qu’une solution soit trouvée avec l’Université de Montpellier.
Aucune solution n’est envisageable selon l’IENA car le nombre d’heures de formation est trop peu élevé pour obtenir un Diplôme Universitaire (DU).
L’administration départementale réfléchit à la délivrance d’une sorte « d’attestation » du DASEN qui serait versée au dossier des enseignants et qui pourrait être prise en compte pour les changements de grade par exemple (Hors Classe ou Classe exceptionnelle).
La secrétaire générale répond qu’à ce jour elle ne dispose d’aucune nouvelle information. Le dossier est au point mort…
L’avis du SE-Unsa 34 : le SE-Unsa est atterré par cette réponse. Encore une fois, l’Education Nationale est la cinquième roue du carrosse. Elle continue à dispenser le DIF, qui ne dispose plus d’aucune existence légale et peine à appliquer les textes qui s’imposent à elle.
Le SE-Unsa 34 a fait remonter ces informations au niveau national afin que ce dossier dont certain.e.s collègues commencent à s’emparer, avance enfin.
L’IEN Adjoint précise qu’une journée d’adaptation au poste est prévue pour l’ensemble des collègues T1 à la prochaine rentrée.
De plus, un PEMF pourra accompagner celles et ceux repéré.e.s comme étant en difficulté.
Le SE-Unsa fait part de sa déception. Il y a encore quelques années, les T1 et les T2 bénéficiaient de plus de 3 semaines de formation. Depuis l’an dernier, celle-ci est réduite à 1 seule et unique journée. Autant dire rien…
L’administration en convient mais argue du nombre très élevé de stagiaires (300) à former. Le coût serait bien trop élevé.
Le SE-Unsa souhaite que la formation envers ce public soit augmentée à l’avenir.
L’administration ne l’envisage pas. Si le nombre de stagiaire diminue de moitié (150 au lieu de 300) alors ils bénéficieront de 2 journées au lieu d’une, mais l’administration n’envisage nullement une augmentation de l’effort concernant le nombre de journées de formation.
L’avis du SE-Unsa : Une fois de plus, les enseignants payent l’incohérence d’un système qui recrute massivement mais sans se doter de moyens de former et d’accompagner ces nouveaux venus. Nos jeunes collègues devront donc s’inscrire massivement aux formation du PAF ou du PDF s’ils souhaitent bénéficier d’un peu de formation.
L’IEN Adjoint précise que cette année, 2 candidats ont animé une formation auprès des étudiants M1 à l’ESPE. Cette solution demeure la plus pertinente, mais rien n’empêche les candidats de se greffer à des formations qu’ils/elles auraient repéré au PAF ou au PDF. Il suffira pour cela de faire remonter leurs propositions via la voie hiérarchique.
Bilan
Le SE-Unsa a apprécié la transparence de l’administration en ce qui concerne l’élaboration, les orientations politiques et les moyens consacrés au volet départemental du PAF. L’administration s’est montrée à l’écoute de certaines propositions du SE-Unsa.
Cependant, le SE-Unsa 34 regrette le manque de confiance de l’institution envers les enseignants. Un manque de confiance qui se matérialise par une volonté forte d’imposer la formation ou de laisser d’autres acteurs la décider à la place des principaux concernés. Un manque de confiance mis en exergue par le nombre trop faible de formations à candidatures individuelles, sensation accentuée par le fait que ces formations se déroulent pour la plupart sur le temps personnel.
La formation a un coût (8816 journées dont 4195 avec remplacement) et l’administration entend bien utiliser les formes les plus efficientes (candidatures collectives et désignées) afin d’afficher un pilotage performant de sa masse salariale. Le SE-Unsa y voit surtout une volonté de maitrise et de pilotage vertical qui rassure alors que les enseignants, sur le terrain, attendent plus de souplesse et de confiance de la part de leur administration.
Il reste donc beaucoup à faire et les enseignants du département peuvent compter sur la détermination et l’engagement du SE-Unsa sur le sujet hautement important de la formation initiale et continue.