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35 heures... pas plus ! : les CPE nous ont dit...
Article publié le jeudi 29 septembre 2016.
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L’enquête du SE-Unsa sur le temps de travail des CPE aura rythmé l’année scolaire 2015-2016. Riche d’enseignements, elle aura permis de confirmer quelques hypothèses de départ mais aussi d’approfondir la professionnalité des personnels d’éducation.

Sur un plan quantitatif
  • Les 6500 visites sur notre site montrent l’intĂ©rĂŞt des collègues pour le thème choisi et confirment la notoriĂ©tĂ© du SE-Unsa en tant que 2ème organisation reprĂ©sentative chez les CPE.
  • Les participants, pour 97 % des CPE titulaires, exercent dans toutes les acadĂ©mies et dans les 3 types d’établissements (collège, LGT, LP), ce qui prouve la prĂ©gnance de la problĂ©matique mais aussi la progression de notre rĂ©seau.
  • Les donnĂ©es chiffrĂ©es remontĂ©es par les collègues montrent que 2/3 des heures de dĂ©passement de service sont situĂ©es en fin de trimestre (novembre, dĂ©cembre, mars et juin).
  • La traduction des heures de dĂ©passement collectĂ©es dans notre enquĂŞte en nombre de crĂ©ations de postes s’élève Ă  150.
Sur un plan qualitatif
  • Les mois qui gĂ©nèrent le plus d’heures excĂ©dentaires correspondent Ă  des mois « pleins », c’est-Ă -dire n’incluant pas de pĂ©riode de vacances.
  • 2/3 des heures excĂ©dentaires sont situĂ©es sur des pĂ©riodes chargĂ©es en raison des nombreuses rĂ©unions programmĂ©es (CA, conseils de classe, conseil pĂ©dagogique, CESC, Ă©quipes de suivi de scolarisation…) et des soucis comportementaux qui explosent en fin de trimestre avec la fatigue des Ă©lèves et des adultes (commissions Ă©ducatives, conseils de discipline…).
  • Les 150 postes Ă  crĂ©er ne reflètent pas l’intĂ©gralitĂ© des besoins mais seulement ceux qui correspondent aux donnĂ©es collectĂ©es.
  • Concepteurs de leur mĂ©tier, les CPE sont attachĂ©s Ă  leur libertĂ© d’organiser leur temps de travail et s’adaptent aux rĂ©alitĂ©s et contraintes organisationnelles de leur Ă©tablissement.
  • Les personnels d’éducation ont le sentiment d’en faire de plus en plus sans contrepartie et de courir sans cesse après le temps !
  • Les CPE apprĂ©cient que la nouvelle circulaire de missions fixe une borne Ă  leur temps de service (35 heures inscrites Ă  l’emploi du temps) mais ils s’en affranchissent souvent par conscience professionnelle (les Ă©lèves avant tout !) ou parce qu’ils renoncent Ă  nĂ©gocier un temps de rĂ©cupĂ©ration avec leur chef d’établissement.
  • Le rapport que les CPE entretiennent avec leur temps de travail est très dĂ©pendant de l’attitude du chef d’établissement Ă  leur Ă©gard. Lorsqu’ils sentent que leurs spĂ©cificitĂ©s et leurs compĂ©tences sont reconnues, qu’on leur accorde une grande confiance, ils donnent souvent sans compter. Mais lorsqu’ils sont mis sous pression, dĂ©considĂ©rĂ©s ou relĂ©guĂ©s Ă  des tâches moins valorisantes, ils sont plus enclins Ă  utiliser leur maxima de service comme une protection vis-Ă -vis de leur hiĂ©rarchie directe.
  • La fonction de CPE est inĂ©vitablement colorĂ©e par la personnalitĂ© de chacun : autant de CPE que de personnalitĂ©s… avec des investissements diffĂ©rents dans leurs missions. Cela se vĂ©rifie sur le rapport au temps de travail ayant pour consĂ©quence une individualisation des modes de fonctionnement au dĂ©triment d’une approche commune Ă  tous.
  • Les CPE sont exposĂ©s Ă  des tensions de divers ordres : une pression hiĂ©rarchique bien sĂ»r mais Ă©galement provenant d’autres membres de la communautĂ© Ă©ducative, sans oublier la pression qu’ils se mettent eux-mĂŞmes pour relever les dĂ©fis professionnels du quotidien.
  • Lorsque les situations conflictuelles existent, elles sont souvent rĂ©vĂ©latrices de tensions plus profondes et nĂ©cessitent des arbitrages institutionnels extĂ©rieurs Ă  l’établissement (IA-IPR EVS, DRH…) ou une intervention syndicale pour tenter de les faire Ă©voluer. Si le problème s’enkyste, il a trop souvent pour consĂ©quence la mutation du CPE, ce qui montre la tendance naturelle de notre institution Ă  « protĂ©ger » en prioritĂ© les personnels d’encadrement.

Quelles suites ?

Au SE-Unsa, nous considérons que la participation aux diverses instances et aux autres réunions fait partie du temps de travail des CPE. Elle doit donc pouvoir donner lieu à récupération si elle n’est pas incluse d’emblée dans les 35 heures inscrites. Les chefs d’établissement et les IA-IPR ne peuvent interpréter les « 4 heures laissées pour l’organisation de nos missions » pour justifier le temps de réunion ou pour placer des temps de formation continue. Ces quatre heures sont sous la responsabilité du CPE et personne d’autre n’a la main sur ce temps.

Nous rencontrerons le ministère avant les vacances pour lui demander d’apporter une réponse politique à la problématique des dépassements de service en produisant un texte qui acte le principe de récupération. Nous ne pouvons accepter l’argument de certains DRH qui considèrent qu’être cadre A de la Fonction publique entraîne nécessairement des heures excédentaires sans aucune contrepartie possible.

Parallèlement, nous continuerons d’échanger avec les collègues pour leur apporter toutes les informations nécessaires, les accompagner en cas de difficultés mais aussi leur donner la parole pour dessiner avec eux les contours de la professionnalité des CPE.


Le congrès de Perpignan, prévu fin mars 2017, sera l’occasion de conforter nos mandats sur le temps de travail (35 heures toutes tâches comprises, suppression de la 39ème semaine) mais aussi de formuler de nouvelles revendications qui sont au cœur des préoccupations de nos collègues.

 

 
 
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