Suite aux annonces ministérielles du 13 janvier, des réunions pour échanger sur la situation liée au Covid sont organisées à tous les échelons, national, académique et départemental.

L'Unsa Education a participé à la réunion départementale du 10 février 2022 en présence de la Dasen, du chef de cabinet de la DSDEN 33, du Secrétaire général de la DSDEN 33, du Médecin Conseiller Technique de la DSDEN 33, de l'Inspectrice adjointe à la Dasen et des organisations syndicales siégeant en CTSD.

La Dasen a expliqué que depuis les début de la crise, des rencontres hebdomadaires sont organisées entre la préfecture, l'ARS et la DSDEN pour un suivi régulier de la situation avec remontées de terrain et échanges d'informations.

Le pic de contamination semble avoir été atteint en Gironde fin janvier avec plus de 50% d'élèves cas contact dans le 1er degré, majoritairement chez les élèves de classes élémentaires, puis en Collèges, maternelle et Lycées par ordre décroissant. Une inflexion est observée depuis 8 jours.

Sur les 7 derniers jours cumulés, il y avait environ 12 600 élèves testés positifs, dont 6 196 dans le 1er degré et 6 400 dans le 2nd degré. 1 084 enseignants étaient posititifs dont 441 dans le 1er degré et 643 dans le 2nd degré.

Concernant les cas contacts, 72 159 élèves étaient déclarés, dont 62 410 dans le 1er degré et 9 749 dans le 2nd degré. Pour les enseignants, ils étaient 410, dont 300 dans le 1er degré et 110 dans le 2nd degré.

Les derniers chiffres observés le jour même confirment la décrue importante.

Pour le point de situation des équipements, depuis janvier des livraisons ministérielles de masques chirurgicaux sont directement faites en circonscriptions et établissements du 2nd degré. Des masques FFP2 à destination des personnels du 1er degré sont également livrés. Pour les premiers stocks de FFP2, une priorisation a été faite à destination des personnels en maternelle, sur la base du volontariat.

Les autotests pour les personnels sont dorénavant distribués en pharmacie sur présentation d'une attestation fournie par l'employeur. Les quelques difficultés de manque de stocks remontées en janvier sont à ce jour résolues. Pour les élèves, les autotests sont remis aux élèves dans le cadre du dispositif cas contact.

L'Unsa Education a demandé à ce que les masques FFP2 soient également mis à disposition de tous les personnels vulnérables. Le secrétaire général a répondu que c'était déjà le cas mais que les personnels concernés avaient souvent une ordonnance médicale pour une délivrance de masques adaptés à leur situation en pharmacie. Toutefois, des masques sont donnés à titre de dépannage sur demandes des personnels.

Le Médecin conseil a expliqué que selon les derniers avis du Haut Comité de la Santé Publique les masques FFP2 ne sont pas recommandés pour les enseignants car cela n'ajoute pas une protection supérieure du fait d'une utilisation non adaptée. Il faudrait que l'entrée soit totalement étanche avec une nécessité de les jeter dès qu'ils ont été touchés et enlevés, tout comme les masques chirurgicaux. Le simple fait de les enlever et de les mettre dans la poche annihile leur efficacité.

Sur la question du recrutement des personnels en soutien à la situation de crise sanitaire, la dasen a détaillé tous les recrutements en cours.

Dans le 1er degré, il y a deux types de recrutements à hauteur de 120 personnes maximum. Des recutements sur liste complémentaire ont été autorisés. Il y a 14 possibilités en Gironde, candidats avec voeu 1 pour le 33, 13 réponses ont répondu favorablement, en attente de la 14e réponse. Ils seront intégrés comme PES, avec un exercice à 100% jusqu'en juin et une formation dispensée à la rentrée prochaine. Ils vont bénéficier d'une journée de formation pendant les vacances de février sur la base du volontariat pour les accompagner dans la prise de poste. Un kit de ressources réalisé par le pôle formation est également mis à leur disposition. Des contractuels sont également recrutés en soutien. A ce jour, 89 ont déjà été effectués mais suite à quelques renoncements ils sont 85. Les contrats sont jusqu'au 06/07/2022. Des recrutements sont opérés toutes les semaines avec des 1/2 journées dédiées en DSDEN.

75 ETP ont été octroyés à l'académie pour des recrutements d'AED. Le rectorat a déjà recruté directement en urgence pour remplacer les absences d'AED. La Gironde dispose d'au moins 10 ETP qui ont été répartis prioritairement dans les lycées avec internat, à hauteur d'1 par ZAP. Ces personnels sont également mis à disposition des établissements de proximité en fonction des besoins liés aux arrêts.

Des contractuels administratifs ont été recrutés en appui des circnoscription du 1er degré. Ce sont des emplois 35h. A ce jour, 21 recrutements ont déjà été réalisés sur les 25 possibles.

Les médiateurs lutte anti covid déjà recrutés pour accompagner les campagnes massives de tests sont dorénavant dédiés au soutien des établissements où il y a un manque d'AED. Ils ont pilotés par le service de santé de la DSDEN. Il y a 22 médiateurs en poste.

Dès que les établissements faisaient remonter une absence totale de vie scolaire, les équipes mobiles de sécurité ont pu intervenir en appui.

Concernant l'achat des capteurs CO2, un travail a été mené avec la préfecture pour informer les municipalités de financement d'aide possible. A ce jour, environ 30 communes ont fait une demande de subvention. Le Conseil départemental a équipé tous les collèges d'un capteur et a donné des perspectives d'abondement de cet équipement. Le Conseil régional a doté chaque lycée d'un cateur dès la dernière rentrée et travaille avec les établissments sur la nécessité d'en installer d'autres.

Sur la question du remplacement dans le département, du 01/09 au 31/12, le taux de couverture était de 79%, avec l'analyse suivante d'un taux de 90% en septembre et de 67% en décembre. Sur le mois de janvier, le taux de couverture des besoins en remplacements était de 50%.

L'Unsa Education a fait remonter la nécessité d'envisager l'avenir à court terme, dès la reprise de mars. Ces deux derniers mois ont été très difficiles pour tous, personnels, élèves et familles. La tension est très forte dans les écoles, collèges et lycées qui sont désorganisés avec des personnels épuisés. Il s'agit de redonner du sens à nos actions pour la rentrée. Les décisions prises doivent être claires, argumentées et étayées. La période a été très néfaste pour les élèves et notamment ceux en difficulté. Les directeurs et directrices ont été très sursollicités, week end compris. Les infimiers et infirmières ont été submergés par les comptages de contact tracing, au détriment de leurs missions ordinaires en faveur des élèves. Le manque de médecins scolaires est problématique. Il va falloir être vigilant dès la rentrée afin de ne pas revivre en mars la même situation. La réflexion sur l'amélioration des procédures pour libérer du temps aux personnels est indispensable. La dasen nous assure être le relais de toutes nos remontées.