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CDEN du 17 mars : lire la dĂ©claration prĂ©alable de l’UNSA Education
Article publié le vendredi 18 mars 2016.
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Monsieur le Directeur Académique,
Monsieur le Vice Président,
Mesdames Messieurs,

 

Dans le contexte actuel, vous comprendrez que je ne peux pas commencer mon intervention sans parler du projet de loi travail et des négociations fonction publique qui font la une de l’actualité sociale dans notre pays.

Sur le projet de loi Travail, l’UNSA a d’abord dénoncé l’absence de concertation préalable avec les partenaires sociaux ainsi que l’annonce d’un recours possible au 49 -3. Nous avons ensuite dit nos points de désaccords avec ce texte ( barémisation des indemnités prud’homales, validation des accords d’entreprise par référendum, nouvelles dispositions sur le licenciement économique et sur le travail des apprentis notamment)

Nous avons aujourd’hui obtenu la réécriture d’une grande partie du texte qui a été rééquilibré en faveur des salariés avec la suppression du plafonnement prescriptif des indemnités prud’homales, la confirmation de la garantie jeune, l’amélioration du compte personnel d’activité.

Pour autant nous estimons que le compte n’y est pas encore et nous agirons auprès des parlementaires pour que le texte continue d’évoluer notamment sur le recours au référendum d’entreprises qui doit être retiré et sur le droit du licenciement économique où les formulations restent floues ou encore pour que davantage de moyens soient dégagés pour le dialogue social.

Sur les négociations dans la fonction publique, l’Unsa revendique la fin du gel du point d’indice qui engendre une perte sensible de pouvoirs d’achat des fonctionnaires depuis 2010.

Pour l’Unsa, les agents publics ont suffisamment participé à l’effort national de réduction des dépenses publiques. Le gel du point d’indice a permis d’économiser plus de 7 milliards d’euros en 5 ans

Les syndicats de fonctionnaires ont rendez-vous ce jeudi 17 mars avec la ministre de la Fonction publique, Annick Girardin, pour une première rencontre sur le thème des salaires très attendue après six annĂ©es de gel des augmentations gĂ©nĂ©rales. Le point d’indice, qui sert de base au calcul des rĂ©munĂ©rations, est bloquĂ© depuis 2010 Ă  4,63 euros.

Nous apprécierons collectivement les propositions gouvernementales à l’issue de cette rencontre lors du Conseil National de l’UNSA-Fonction Publique réuni le même jour.

En fonction de cette analyse, nous pourrions appeler si nous n’étions pas entendus à des actions le 22 mars 2016, y compris appeler à la grève.

J’en viens maintenant au point principal de l’ODJ : la prĂ©paration de la rentrĂ©e dans les 1° et 2°degrĂ© dans notre dĂ©partement

Pour le 1° degré au CT de janvier, l’UNSA Education avait demandé 22 postes en plus des 123 attribués à la Gironde pour atteindre ainsi un P/E à 5,1 ce permettrait une plus grande équité de traitement par rapport au niveau national et académique

Cette demande n’a malheureusement pas pour l’instant été entendue pas plus d’ailleurs que celle d’un plan de rattrapage voté par le CDEN depuis plusieurs années avant chaque rentrée

La dotation 2016 pour importante qu’elle soit ne nous permet pas d’améliorer significativement le taux d’encadrement ni de rattraper le retard accumulé et les suppressions effectuées auparavant

En effet, le P/E prévisionnel à l’issue de cette dotation est de 5,08, encore loin du P/E académique de 5.24 sans parler du P/E moyen national ! La rentrée sera donc sensiblement la même qu’en 2015, 2014, 2013 … ce dont nous ne pouvons nous satisfaire pour nos élèves. Rappelons qu’à cette rentrée 2015, si les taux d’encadrement avaient légèrement été améliorés pour les écoles des segments 1 et 2, en revanche les écoles des segments 3 ont constaté une augmentation du nombre moyen d’élèves par classe, de 25.43 en 2014 à 25.58 en 2015, et que globalement sur le département le taux d’encadrement a évolué de 24.62 en 2014 à 24.67 en 2015. Ces taux moyens ne peuvent plus cacher les écoles à plus de 29 élèves par classe qui n'obtiennent pas d'attribution à cette étape de la carte scolaire.

A la lecture du bilan des mesures, les grandes orientations données pour cette carte scolaire apparaissent clairement : suivre les évolutions démographiques locales, poursuivre la mise en place de la loi de refondation (dispositifs moins de 3 ans et « plus de maitres que de classes »), renforcer le remplacement. Cependant, au regard de la faible amélioration du P/E, la poussée démographique annoncée va utiliser la plus grande partie des moyens ainsi, en éducation prioritaire, 65% des écoles n’obtiendront pas encore l’affectation d’un maître surnuméraire, bien que dans le segment 3, de nombreuses écoles, affichant des prévisions avoisinant ou dépassant 29 élèves par classe, sont sans mesure d’attribution. La dotation même si elle est positive ne va pas pouvoir soulager toutes les écoles chargées du département.

Concernant les moyens en remplacement, l’UNSA Education s’interroge sur l’adéquation des 15 Brigades supplémentaires avec les besoins véritables, les milliers de journées non remplacées sur une année. La présentation des mesures ne nous permet pas de connaître les moyens qui permettront d’augmenter la décharge des directeurs des écoles à 2 classes et des écoles à 8 classes. Les moyens de remplacement seront-ils utilisés pour assurer ces décharges ?

 

Encore une fois, l’UNSA Education déplore que les RASED ne fassent pas l’objet d’une attention plus particulière. Ce sont essentiellement des mesures de redéploiements qui sont proposées et elles ne permettront pas une prise en charge optimale de tous les élèves de Gironde qui en auraient besoin. Dans nombre de secteurs ruraux, les RASED sur les zones isolées sont sinistrés en raison de la dispersion des écoles et de leur éloignement par rapport aux écoles de rattachement des réseaux et la seule aide dont peuvent bénéficier les élèves en difficulté relève dans la proposition d’APC. Sans vouloir trop noircir le tableau, ces secteurs sont également en manque d’offres thérapeutiques dans le libéral. Mais que dire des dispositifs du traitement de la difficulté du type ULIS école qui au regard des besoins de la ruralité sont si peu présents dans les propositions faites. Des élèves ayant pourtant une notification de la MDPH sont en attente de place dans ces structures. Cette situation génère de la souffrance chez les élèves qui ne se voient pas proposer des solutions de nature à les aider, mais également de la souffrance chez les enseignants qui accueillent ces élèves pouvant adopter un comportement très perturbateur en classe. Ce sujet a d’ailleurs été abordé au dernier CHSCT.

Nous ne pouvons non plus nous satisfaire des mesures que vous envisagez pour gérer votre ressource enseignante insuffisante au regard des besoins : gestion contrainte, une nouvelle fois, des temps partiels sur autorisation, des demandes de disponibilité. Seul, le département de la Gironde, dans notre académie, met en place une telle gestion des ressources qui abandonne l'humain. Nous vous l'avons déjà dit, le temps partiel est le seul moyen dont disposent les collègues pour supporter des conditions de travail de plus en plus difficiles, surtout en fin de carrière. Vous refusez ce moyen de prévention dans le même temps où, paradoxalement, vous dégagez un moyen à la prévention avec la création d'un poste de conseiller de prévention à temps plein.

Concernant les règles académiques du mouvement du 1er degré, l’UNSA Education tient à exprimer, à nouveau, son opposition à la multiplication des postes à profil prévus dans notre Académie, multiplication qui ne garantira en rien la qualité du service public d’Education.

En conclusion pour le 1°degré, l’UNSA Education souligne la sous-évaluation des besoins de notre département, et demande à nouveau un plan d'urgence de 22 postes pour la rentrée 2016. Afin d´améliorer les conditions d'enseignement ce plan d'urgence devra s'accompagner d'un plan de rattrapage de 300 postes

Pour le second degré L’UNSA Education demande un plan d’urgence de 16 postes pour les collèges de Gironde, qui permettrait d’atteindre un H/E de 1.217 en collège, ce qui serait un petit pas vers un plus grande égalité de traitement des élèves au plan national et académique.

En effet, globalement, le département de la Gironde concentre la plus grande partie de la hausse démographique de l'Académie en lycée comme en collège et l’écart continue à se creuser avec les taux d’encadrement académiques.

De plus, cette annĂ©e est une annĂ©e dĂ©terminante pour l’accompagnement de la rĂ©forme du collège : prĂ©paration de la rentrĂ©e avec DGH et moyens en personnel, mais aussi formation des enseignants et concertation des Ă©quipes. Cette rĂ©forme doit permettre, avec l’autonomie de 20% de la dotation, de travailler autrement, d’apporter aux Ă©lèves les enseignements sous des formes diverses et l’accompagnement nĂ©cessaire pour maĂ®triser les compĂ©tences du socle commun.

 

Si nous constatons pour la prochaine rentrĂ©e un solde positif de 73 postes, c’est moins que l’an dernier. Un solde de 15 postes en collège pour une augmentation de 140 Ă©lèves est une bonne chose ; il n’en demeure pas moins que l’UNSA Education rĂ©clame 25 Ă©lèves par classe en collège. 

S'agissant de vos projets de répartition, l'UNSA Education apprécie que la démographie ne soit pas le seul indicateur, mais que des bonifications territoriales et sociales soient mises en oeuvre en particulier en collège, même si votre marge de manoeuvre est faible.

En lycée, la hausse des élèves (+ 1122 élèves) ne bénéficie pas de la même proportion de postes supplémentaires. C’est deux fois moins au niveau du rapport collège lycée. Cette année, les options non linguistiques n’étaient pas financées par le rectorat. Elles sont pourtant indispensables à l’acquisition d’une culture et d’une éducation à la vie citoyenne.

L’UNSA Education constate que les classes Ă  35 Ă©lèves voire plus sont la règle en lycĂ©e. Et que dire de l’enseignement professionnel qui, avec 96 Ă©lèves en plus, se voit privĂ© de 4 postes ?

L’UNSA Education rappelle que 200 postes manquent dans le secondaire pour un encadrement convenable.

En conclusion pour le second dégré, l’UNSA Education reste attachée à la mise en œuvre de la réforme du collège avec les moyens nécessaires sur le long terme, une poursuite de la formation des enseignants et des temps de concertation pour leur permettre de mettre en place les projets. En outre les moyens matériels sont indispensables pour mener à bien l’enseignement au XXI° siècle. Pour tous les lycées il convient de donner les moyens nécessaires non seulement pour faire face à la hausse démographique mais aussi pour former nos élèves dans un cadre serein et propice à la curiosité légitime des élèves.

Les Ă©lus UNSA Education

Philippe DESPUJOLS
Evelyne FAUGEROLLE

 

 
 
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