Après 10 années d’application de la loi handicap, force est de constater que nous sommes encore loin du compte en termes d’accessibilité.

La loi a été votée en 2005, pourtant 25 % des écoles construites depuis 2008 ne sont pas accessibles selon les règles en vigueur constate l’Observatoire national de la sécurité et de l’accessibilité des établissements d’enseignement(1). C’est le constat amer au terme du dépouillement des 15 000 réponses à un questionnaire adressé à 53 800 directeurs et directrices d’écoles publiques et privées.
Toilettes, sanitaires, réfectoires, couloirs, encore trop d’établissements scolaires anciens et, plus inquiétant, récents ne répondent pas aux normes.
En cette année anniversaire, l’état des lieux est peu brillant alors que le nombre des élèves en situation de handicap accueillis dans les écoles a considérablement augmenté.

Au-delà de l’École, cette problématique se retrouve dans l’adaptation des postes de travail, les transports, les bâtiments et les espaces publics, le logement, l’accès aux soins, aux loisirs, au sport, aux vacances, à la culture et aux médias et beaucoup d’autres éléments de la vie quotidienne. Dans une société qui porte le «vivre ensemble» comme un étendard, il est grand temps que cette question trouve des réponses à la hauteur des enjeux qui sont posés et qui concernent des centaines de milliers de nos concitoyens et plusieurs dizaines de milliers d’élèves.

Au SE-Unsa, nous y sommes résolument engagés. C’est la raison pour laquelle, nous soutenons l’Apajh et sa Charte de Paris pour l’Accessibilité universelle(2).

(1) Télécharger son rapport annuel http://lc.cx/rapport2014
(2) http://lc.cx/apajh