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La situation des femmes toujours inégalitaire
Article publié le mercredi 1er avril 2015.
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Les annĂ©es passent, les discours ont beau ĂŞtre volontaristes, le phĂ©nomène s’enkyste. La situation des femmes dans l’enseignement scolaire conduit encore et toujours Ă  des situations extrĂŞmement inĂ©galitaires. Preuve, si besoin Ă©tait, que les solutions sont loin d’être simples et que le phĂ©nomène plonge profondĂ©ment ses racines dans notre sociĂ©tĂ©. Sinon, comment comprendre que, malgrĂ© un traitement indiciaire de rĂ©fĂ©rence totalement indiffĂ©renciĂ© entre agents, on arrive Ă  de tels Ă©carts de rĂ©munĂ©ration ?
Le bilan social annuel, publié par la Direction de l’évaluation de la prospective et de la performance (Depp) illustre concrètement cet état de fait. Il produit une analyse fine et chiffrée de la situation des personnels dans l’Éducation nationale.

Moins prĂ©sentes sur les postes Ă  «responsabilité»
Si la population enseignante reste très fĂ©minisĂ©e, on enregistre de fortes variations dans les fonctions occupĂ©es. Alors que plus de huit professeurs des Ă©coles sur dix (81,6 %) sont des femmes, elles reprĂ©sentent moins de trois quarts des directeurs d’école.
De même, chez les personnels de direction, la proportion de femmes est moindre : 45 % des principaux de collège, 38,9 % des proviseurs de lycée professionnel et 30,6 % des proviseurs de lycée.

Majoritaires mais moins bien payées
Elles sont majoritaires chez les certifiés (62,1 %) et les agrégés (51,6 %), mais la féminisation est différente selon les disciplines d’enseignement. Ainsi, 83,6 % des certifiés de lettres sont des femmes. En revanche, en mathématiques, cette part tombe à 51,4 %. Les disciplines seraient-elles sexuées ?
Dans le même ordre d’idées, les femmes représentent près de 84 % des personnels d’orientation et plus de 71 % des personnels d’éducation.
Dans le premier comme dans le second degré, le salaire net des hommes est supérieur de 8 % à celui des femmes. Ce fait est avéré à la fois pour le traitement indiciaire (souvent dû aux «ruptures» d’avancement comme disponibilité, congé parental, temps partiel…) et les primes (les femmes font moins d’heures sup’ ou prennent moins de missions complémentaires).
Dans le domaine des promotions, les hommes sont plus avancés dans leur carrière (traitement plus élevé de 3,5 à 8 % selon les corps).

Le temps partiel : une affaire de femmes ?
Que ce soit chez les enseignants ou les non enseignants, ce sont les femmes qui y recourent le plus fré­quem­ment, et pour des quotités plus importantes. Ce double effet induit mécaniquement une rémunération moindre et des écarts salariaux importants.
Plusieurs hypothèses peuvent être avancées pour expliquer ces chiffres :
• le salaire de l’enseignante peut être le moins important du couple, c’est donc celui dont on privilégie la diminution via la «prise» du temps partiel ;
• dans d’autres cas, la garantie de retrouver son poste est assurée pour les enseignantes mais parfois plus aléatoire lorsque le conjoint travaille dans le privé.
Conséquence ultime mais non des moindres : une retraite biaisée. Tous ces écarts de rémunération se cumulent et conduiront mécaniquement à des montants de pension moindres pour les femmes.

Comme on le constate, malgrĂ© un traitement indiciaire de base identique, les femmes continuent, dans l’Éducation nationale, Ă  subir des inĂ©galitĂ©s. Les combats syndicaux et sociĂ©taux sont loin d’être achevĂ©s y compris au sein de nos organisations. Pour le SE-Unsa, au-delĂ  des mots, il faut aujourd’hui des actes !

 

 
 
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