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Grève le 3 fĂ©vrier ? Pas pour l’Unsa !
Article publié le mercredi 28 janvier 2015.
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Comme nous n'aurions pas pu mieux Ă©crire, voilĂ  un condensĂ© d'un article signĂ© de Luc Bentz, secrĂ©taire national de l'Unsa Ă©ducation le 26 janvier (vous trouverez l'article original >>ici<< ).

Si, après lecture de ce texte, vous faites le choix de rejoindre cette action, vos représentants du SE-Unsa, vous invitent à envoyer votre déclaration d'intention de grève. Au SE-unsa, nous n’avons pas une vision libérale du métier d’enseignant où chacun devrait pouvoir faire ce qu’il souhaite. Il y a des textes qui nous régissent, bons ou mauvais… Le SMA en fait partie. En tant que syndicat responsable, nous ne souhaitons pas que des collègues, s’affranchissant de ces obligations, se mettent en position difficile.

Une grève est annoncée le 3 février. Une grève dont l’Unsa ne sera pas.
Non pas que la situation soit idyllique avec un présent radieux et un avenir rieur, loin s’en faut. Mais il n’y a aucune raison de faire baisser son pouvoir d’achat plus vite que prévu en faisant une grève inutile le 3 février prochain.

1 - Pour faire grève, il faut des objectifs clairs. Or, dans l’appel Ă  la grève lancĂ© par la FSU, il y a des thèmes, des descriptifs, des sujets de discussion mais pas d’objectifs identifiĂ©s, de revendications prĂ©cisĂ©es mĂŞme si elles ne sont pas dĂ©taillĂ©es.
La somme des mĂ©contentements Ă©pars et fragmentaires ne fait pas une action cohĂ©rente. Pour les collègues qui se seront mobilisĂ©s pour des enjeux très ponctuels, l’absence de rĂ©elles perspectives au mouvement ne peut qu’accroĂ®tre et l’amertume, et la dĂ©sespĂ©rance dans l’action syndicale.

2 - Une grève ensemble se fait ensemble. La grève a Ă©tĂ© lancĂ©e par un seul syndicat, sur ses mots d’ordre, sans que la date, les modalitĂ©s ni la plateforme puissent ĂŞtre discutĂ©es par qui que ce soit puisque tout a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© prĂ©vu.

3 - Une grève doit ĂŞtre utile. A l’Unsa nous ne croyons pas au syndicalisme « caisse de rĂ©sonance Â», accumulant tous les mĂ©contentements et toutes les revendications (fussent-elles contradictoires), pour porter haut et fort la voix des travailleurs en colère. Que la colère soit justifiĂ©e : OUI.
Que nous exprimions la nĂ´tre quand c’est nĂ©cessaire : OUI encore.
Mais nous pensons Ă  l’Unsa qu’il vaut mieux privilĂ©gier le syndicalisme utile et, tant que des discussions ne sont pas achevĂ©es (notamment Ă  la Fonction publique oĂą elles viennent enfin de commencer), qu’il vaut mieux tirer des conclusions en fin de nĂ©gociation.

C’est pourquoi nous pensons que l’appel à la grève de la FSU est une erreur
(leur décision est leur affaire, mais c’est la nôtre que d’éviter que des personnels perdent une journée de salaire pour rien).
Or la grève inutile, sans lendemain, dissuade par la suite les personnels (alors qu’on en aurait besoin) de faire la grève utile.

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Pour ceux qui veulent approfondir le débat.
POUR QUOI FAIT-ON GREVE ?

Cet appel Ă  la grève illustre une diffĂ©rence de conception sur ce qu’est le syndicalisme... et la grève utile. Pour quoi appelle-t-on les collègues Ă  se mettre en grève ?

1 - D’abord un principe : chaque organisation syndicale fixe librement ses orientations et dĂ©cide de ses actions.
Simplement, les autres organisations sont en droit de rappeler qu’un syndicat qui prend seule une initiative d’action s’expose à une analyse du pourquoi de la part d’autres organisations.
Pour le 3 février, c’est l’occasion d’une réflexion qui ne nous semble pas inutile.

2 - Ensuite, un rappel  : nous avons conduit des actions communes ou, quelquefois, coordonnĂ©es avec la FSU dans un cadre unitaire. Ne soyez pas surpris : il y en aura d’autres.
- Il y aura des actions unitaires en « contre Â». C’était le cas le 15 mai 2014, contre le gel salarial. On peut avoir Ă  manifester son opposition, sa colère, ses exigences mĂŞme si le contexte laisse peu d’espoir, ne serait-ce que pour prendre l’opinion Ă  tĂ©moin parce que (dans le contexte donnĂ©, toujours), ce peut ĂŞtre nĂ©cessaire, voire indispensable.
Mais on rappellera toutefois que cette action avait un objet ciblĂ© (les rĂ©munĂ©rations dans la Fonction publique) et un objectif affichĂ© (le dĂ©gel du point) dans un moment de tension marquĂ© par des menaces sur le gel des avancements d’échelon et de grade (ou de classe).
- Il peut y avoir des actions unitaires en « pour Â» (par exemple sur le budget), et parfois des actions Ă  la fois en contre (une politique restrictive) et en pour (rĂ©tablir des moyens supprimĂ©s). Ou pour des principes.

Encore faut-il, quelles que soient les circonstances, afficher clairement un objectif. L’objectif peut se dĂ©cliner dans une plateforme mais avec une cohĂ©rence nĂ©cessaire.
Bien sĂ»r, le dĂ©bat sur les plateformes revendicatives est vieux comme le mouvement syndical. Encore faut-il aussi considĂ©rer, dans ce contexte, la situation des collègues, notamment en matière salariale, et ne pas les inciter Ă  perdre une journĂ©e de rĂ©munĂ©ration pour rien dans une action « patchwork Â».

- 3 - Pour l’Unsa la grève est « l’arme ultime Â».
Elle suppose que le mouvement ne soit pas un mouvement « en soi Â» (la grève pour la grève), mais qu’il s’appuie sur des objectifs clairement identifiĂ©s : modifier un rapport de forces en suscitant l’intĂ©rĂŞt de l’opinion (et des mĂ©dias) par la force de la mobilisation ; dĂ©bloquer une situation…

Ces conditions ne sont manifestement pas réunies pour le 3 février.

 
 
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