Suite au CTSD du 16 octobre, le SE-UNSA s’est associé à l’intersyndicale pour dénoncer l’absence de transparence sur la refonte de l’Education prioritaire en Gironde. L’UNSA Education a demandé des documents transparents et des instances de discussion au moment où rumeurs, flou étaient à l’ordre du jour. L’UNSA Education a également rappelé la situation catastrophique de la Gironde en scolarité ordinaire, avec des taux d’encadrement très élevés, ce qui ne permet pas d’envisager sereinement  la problématique de l’Education prioritaire.

Le Recteur a organisé un 1^er groupe de travail le jeudi 6 novembre avec les organisations syndicales représentatives. A cette occasion il a présenté le document préparatoire du Ministère faisant apparaître pour la Gironde :

Ø  3 REP + : Bordeaux Blanqui - Lormont Lapierre (préfiguré dès cette rentrée) – Lormont Montaigne

Ø  12 RRS restant en REP :
Bègles : Pablo Neruda 
Bordeaux : Jacques Ellul – Edouard Vaillant – Francisco Goya – Leonard Lenoir – Aliénor d’Aquitaine 
Cenon : Jean Jaurès – Jean Zay  
Floirac : Nelson Mandela 
Lesparre : Les Lesques
Pauillac : Pierre de Belleyme  
St Yzan de Soudiac : Val de Saye.

Ø  3 entrants en REP : Bordeaux Grand Parc – Coutras Henri de Navarre – Sainte-Foy-la-Grande Elie Faure

Ø  6 RRS sortant : Bègles Marcelin Berthelot – Cadillac Anatole France – Guitres Jean Aviotte – Lussac – Salles – Saint-Symphorien.

Face à l’absence de réponses concernant des différences faites entre, par exemple, Coutras, Ste-Foy-La-Grande, Guitres, Lussac sur un même secteur à caractéristiques identiques, concernant la prise en compte des lycées et particulièrement de lycées professionnels, concernant le traitement d’écoles aux caractéristiques différentes du collège de secteur … le SE-UNSA de la Gironde a demandé une audience au Recteur (courrier en PJ) et a appelé à se rassembler devant le Rectorat le mercredi 12 novembre à 15h.

Après négociations, une audience collective des réseaux a été reçue par le directeur de cabinet, la secrétaire générale du Rectorat et le Dasen adjoint de la Gironde.

Etaient présents des représentants de la FSU, de la CGT, de l’UNSA Education et des établissements ou secteurs suivants : Ambarès – Bazas -  Bègles – Bordeaux Grand Parc – Bordeaux Trégey – Cadillac – Guitres – Lesparre – Lormont Elie Faure – Lussac – Saint Symphorien – Salles aussi bien élus, enseignants que parents.

En préambule la secrétaire générale a indiqué que c’était une réforme pilotée par le Ministère, que le nombre national de réseaux serait identique soit 1081. La nouvelle carte était prévue pour être revisitée de façon quadriennale, qu’il n’y avait pas de pérennité des dispositifs. Elle a ajouté que la sortie serait accompagnée en terme de masse salariale et de taux d’encadrement.

Les témoignages des participants qui ont suivis ont mis en exergue les difficultés de la ruralité qui ne sont pas prises en compte avec le critère national ZUS (Zone Urbaine Sensible) : grande pauvreté, manque d’équipements, d’accès à la culture, de transports en commun, territoires excentrés, éclatés, petites communes pas très riches qui investissent tout dans l’école, manque ou absence d’équipes pluridisciplinaires …

La plus-value des réseaux a été souvent citée : amélioration des résultats scolaires, ambiance apaisée, stabilisation des équipes enseignantes ; le contrat de réussite scolaire est vécu comme le ciment de la communauté éducative, y compris pour les élus : c’est souvent le seul lien avec la culture, le travail social …

La méthodologie d’information a été dénoncée : « par la bande Â», annonces du Dasen de rencontre avec les élus, certains témoignant n’avoir rencontré personne à ce jour, des critères mais aucun chiffrage …

Les manifestants ont exprimé leur refus de « déshabiller Pierre pour habiller Paul Â», de « prendre au pauvres pour donner aux plus pauvres Â» ; Ils réclament un collectif budgétaire qui prenne en compte les particularités liées à l’éloignement et à l’isolement.