Cinq grandes étapes de concertation, dix-neuf réunions étalées sur onze mois, tel est le menu des négociations ouvertes par le gouvernement sur les Parcours professionnels, les carrières et les rémunérations (PPCR). Doivent y être abordés les thèmes suivants : améliorer la gestion des emplois, l’architecture statutaire,  simplifier les règles de gestion des agents, rénover les grilles, définir le nouveau contrat de la politique salariale.

La première réunion a été l’occasion pour l’UNSA-Fonction publique et les autres organisations syndicales de rappeler leurs exigences d’augmentation du point d’indice. Quelques jours après la mobilisation du 15 mai contre le gel des salaires des fonctionnaires, il n’était pas question d’entamer la discussion sans avancées sur la question salariale.

Le 28 mai 2014, la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, a dû faire une première proposition, reconnaissant enfin qu’il existait un problème important de pouvoir d’achat.

Semblable en partie à ce qui existe dans le secteur privé, un dispositif d’allègement des cotisations retraite a été avancé. Il permettrait de donner un coup de pouce au pouvoir d’achat de 2,3 millions de fonctionnaires (tous les personnels de catégorie C, 70% des personnels de catégorie B et 20% de la catégorie A). Les modalités pratiques sont à ce jour peu définies. Le «coup de pouce» représenterait de 558 € par an, pour les plus faibles revenus, à 50 € par an, en haut de la fourchette !

 

Pour l’UNSA-Fonction pu­blique, le compte n’y est pas. En effet, cette mesure ne remet pas en cause, pour l’ensemble des agents, les hausses à venir des cotisations retraite et surtout elle ne répond rien à 30% des catégories B et 80% des catégories A (en particulier les enseignants).

L’UNSA-Fonction publique ne se contentera pas de ces demi-mesures : tant qu’un rendez-vous salarial ne sera pas mis en avant par la ministre, il ne pourra pas y avoir de négociations sereines sur les parcours professionnels, les rémunérations et la carrière.