Prévue le lundi 31 mars, la 3e « journée de retrait de l’école » organisée par le collectif de Farida Belghoul et les extrémistes catholiques de Civitas a donné lieu à une manipulation sordide pour relancer le mouvement.

Le SE-UNSA se félicite de la réaction immédiate de l’administration et apporte tout son soutien aux enseignantes injustement mises en cause.

 

Mise en ligne le samedi 29 mars, la vidéo d’une militante JRE d’Indre et Loire mettant en cause une enseignante de l’école de la Blotterie à Joué-les Tours a été visionnée plus de 50000 fois. Elle prétend que l’enseignante aurait forcé deux élèves, un garçon et une fille de maternelle, à se toucher mutuellement les parties génitales. Tout cela selon les dires d’une maman non francophone, fort opportunément défendue par la militante JRE qui n’a pas d’enfant scolarisé dans l’école.

 

L’enseignante et la directrice, ainsi que le rectorat d’Orléans-Tours, ont porté plainte pour diffamation. La vidéo a été retirée. Le maire et les parents d’élèves locaux ont apporté leur soutien à l’équipe enseignante.

 

Le SE-UNSA refuse que l’école publique soit le terrain d’une instrumentalisation des élèves à des fins partisanes, religieuses et extrémistes. Il est inacceptable que les enseignants, représentants de l'Etat, soient livrés à la vindicte populaire par le biais d'accusations aussi mensongères qu'invraisemblables.

 

Pour le SE-UNSA, l’école est à sa place quand elle lutte contre les préjugés et les stéréotypes de genre, facteurs d’inégalités, d’exclusion et de violence. C’est pourquoi le dispositif expérimental des ABCD de l’égalité doit être étendu à l’ensemble du territoire dès la rentrée prochaine.

 

Si vous voulez apporter votre soutien aux enseignant-e-s de Joué les Tours, c'est ici.