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Déclaration UNSA Education au CTPD du 10/04/2008
Article publié le lundi 14 avril 2008.
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Déclaration CTPD 10/04/2008
Monsieur l’Inspecteur d’Académie,
 
En ouverture de ce CTPD, je souhaite vous dire au nom de la Fédération UNSA Education toute notre inquiétude et nos interrogations concernant la mise en œuvre de la Révision Générale des Politiques Publiques. L’UNSA , convaincue de l’importance que revêt la modernisation de la fonction publique, a toujours défendu l’idée qu’il était nécessaire d’effectuer une mise à plat concernant les missions de service public.
Le Président de la République et le gouvernement se sont engagés dans une méthode qui méconnaît les principes même du dialogue social fondé sur une réelle concertation avec les organisations syndicales représentatives. En ce sens, l’UNSA qui dès l’automne dernier s’est investie dans les travaux menés dans le cadre des conférences gouvernementales, ne peut que condamner la méthode RGPP. Les mesures brutales qui en découlent, assises sur une approche essentiellement budgétaire, ne nous apparaissent pas de nature à répondre de façon satisfaisante au défi que représente l’offre d’un service public de qualité à l’ensemble des citoyens sur la totalité du territoire. Elles méconnaissent par ailleurs les personnels en les plaçant dans des situations dégradées au regard de l’exécution de leurs missions et de leurs conditions de travail ce qui nuira à la qualité du service rendu aux usagers. 
Concernant les économies budgétaires, les mesures sur les personnels administratifs en sont malheureusement une bonne illustration.
La suppression de 15 emplois dans les services académiques dont 4 pour l’IA Gironde dès le 1er juillet rendront les activités de suivi et de gestion encore plus difficiles.
L’UNSA Education a d’ailleurs soutenu les rassemblements du 4 avril organisés par l’intersyndicale des personnels (dont A&I) devant le rectorat et l’inspection académique.
 
Parallèlement à la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP), une profonde réforme de la fonction publique est engagée, avec la volonté de la rendre plus "flexible" et plus "performante". Le projet de loi sur la "mobilité" des fonctionnaires présenté hier en Conseil des ministres envisage notamment de proposer un "pécule de départ" pour inciter les agents à quitter la fonction publique. Un agent qui refuserait plus de trois postes correspondant à "son grade et son projet personnalisé d’évolution" serait placé en "disponibilité d’office". Un licenciement en quelque sorte... Le gouvernement a donc créé une "boite à outils statutaire et indemnitaire pour accompagner la RGPP . La réduction des dépenses publiques a désormais supplanté la réflexion sur les missions de l’Etat.
Cette politique d’économie est d’autant plus mal ressentie que parallèlement l’état a de l’argent mais pour l’enseignement privé. Les écoles privées vont bénéficier d’une manne supplémentaire de trois millions d’euros. Le gouvernement a en effet décidé de leur octroyer 148 000 heures supplémentaires pour financer des stages de rattrapage à destination des élèves en difficulté. Après la dîme du forfait communal liée à l’article 89 de la loi de 2004, après la création d’un fond d’aide à l’implantation d’écoles privées en banlieue, l’argent public vient, une fois de plus, sponsoriser l’enseignement catholique avec cette dotation en heures supplémentaires. A l’heure où les suppressions de postes frappent durement le service public, c’est une provocation. L’UNSA Education exige que le gouvernement cesse de financer indûment et avec l’argent de tous, les écoles choisies par quelques uns.
 
Enfin concernant la réécriture des programmes du primaire, nous souhaitons vous rappeler , Monsieur l’Inspecteur d’Académie, notre dénonciation des conditions d’organisation de la consultation des enseignants. Quel cafouillage, quelle confusion, quel mépris des équipes ! De qui se moque-t-on quand la question centrale du pseudo sondage sur le site ministériel est : « L’axe majeur de la réforme des programmes consiste à recentrer les apprentissages sur les savoirs essentiels. Selon vous cette réforme va dans le bon sens, dans le mauvais sens, ni l’un, ni l’autre ? » De qui se moque-t-on quand arrivent dans les écoles des manuels estampillés programmes 2008 ? 
 
Deux syndicats de notre fédération le SE -pour les enseignants- le SIEN -pour les inspecteurs- sont signataires d’un appel au ministre qui pointe que le projet de programme est marqué par l’inadaptation des contenus, par un affaiblissement de leur dimension culturelle et par une conception mécaniste des apprentissages. Loin d’être « plus ambitieux », il marque un appauvrissement sans précédent des apprentissages et des objectifs, à commencer par la lecture et l’écriture. Face à un tel renoncement sur l’essentiel, l’introduction de nouveaux contenus dans d’autres matières apparaît comme un affichage qui accroît l’incohérence de l’ensemble. En conclusion ces syndicats demandent au ministre de suspendre ce projet et de tenir compte de l’avis des personnels et des partenaires de l’Education afin d’en revoir profondément la conception et la rédaction.
 

Pour la délégation UNSA Education,

Yannick LAVESQUE 

 
 
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