Article publié le jeudi 5 décembre 2013.
C’est le deuxième budget de la majorité actuelle. Et la priorité à l’Éducation nationale reste largement inscrite dans les faits avec des créations de postes qui se répartissent ainsi :
• + 4842 dans le premier degré,
• + 2689 dans le second degré (dont 168 CPE).
Pourtant le contexte général n’est pas favorable : la dépense publique connaît de fortes restrictions et le nombre de fonctionnaires diminuera de 13 000 pour les ministères dits «non prioritaires» (hors Éducation nationale, Justice et Police).
Ces postes crĂ©Ă©s serviront en grande partie, comme cette annĂ©e, Ă rĂ©enclencher la formation et Ă augÂmenter le nombre de stagiaires. Tous concours confondus, il y aura ainsi un recrutement de plus de 21 000 stagiaires pour la rentrĂ©e prochaine.
Cela ne se traduira pas cependant par des progrès notables sur le terrain. En effet, les moyens d’enseignement supplémentaires seront de 2355 postes dans le premier degré mais à peine 1000 dans le second (pour 11 000 élèves en plus).
Par ailleurs, les moyens s’amenuisent avec une diminution importante du volant d’heures supplĂ©mentaires dans le second degrĂ©, ainsi qu’un faible budget permettant d’envisager des augÂmentations indemnitaires. Les crĂ©dits pĂ©dagogiques diminuent Ă©galement de plus de 30%.
Ainsi, malgré les créations de postes et un budget en augmentation, l’Éducation nationale contribue également à l’effort budgétaire national. Il est vraisemblable que cela se traduise, ici ou là , par des difficultés accrues.