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La prévention prévenante de la difficulté scolaire passe par les professionnels de l’École
Article publié le vendredi 13 septembre 2013.
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La loi du 11 fĂ©vrier 2005 a vu apparaĂ®tre de nouvelles catĂ©gories de handicaps. En effet, la loi a retenu une dĂ©finition large de la notion de handicap qui correspond dĂ©sormais Ă  « toute limitation d’activitĂ© ou restriction de participation Ă  la vie en sociĂ©tĂ© subie dans son environnement par une personne en raison d’une altĂ©ration substantielle, durable ou dĂ©finitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de la santĂ© invalidant ».  En Ă©largissant la notion de handicap, la loi a eu comme consĂ©quence une très forte augmentation de la qualification de handicap pour des troubles du comportement ou des apprentissages, ne relevant pas antĂ©rieurement de cette qualification. Son corollaire est une augmentation importante du nombre d’élèves pour qui sont demandĂ©es des prises en charge hors Ă©ducation nationale.     
 
 
Une augmentation des prises en charge hors Ă©ducation nationale
 
Des Centres MĂ©dico Psychologiques indiquent que le nombre d’enfants reçus a Ă©normĂ©ment augmentĂ© depuis 5 ans, et que les personnels (orthophonistes, psychomotriciens, psychologues)  manquent. Les diagnostics psychoaffectifs, anxiĂ©tĂ©, dĂ©pression, ...  ont Ă©tĂ© supplantĂ©s par une explosion de troubles des apprentissages, dyslexies, dyspraxies, dyscalculies... et d’enfants prĂ©sentant de très gros problèmes de comportement. Beaucoup d’élèves envoyĂ©s par les enseignants sont mal orientĂ©s et  allongent dramatiquement les listes d’attente, tout en restant sans rĂ©ponse. L’externalisation de plus en plus prĂ©coce de la prise en charge de la difficultĂ© scolaire par les enseignants, est en partie liĂ©e au stress gĂ©nĂ©rĂ© par la pression des Ă©valuations (de circonscription, nationales, PISA,...), l’obligation de rĂ©sultats, la densitĂ© des programmes, la rarĂ©faction des RASED, la formation initiale insuffisante, les recommandations de dĂ©pistages toujours plus prĂ©coces quels que soient les maux...   
 
        
La prévention sans prédiction
 
De façon plus inattendue, la vulgarisation des neurosciences angoisse davantage les enseignants qu’elle ne les informe. Craignant de passer Ă  cĂ´tĂ© d’une pathologie, dès qu’ils sont en difficultĂ© avec des Ă©lèves jeunes prĂ©sentant des comportements agitĂ©s ou des difficultĂ©s d’apprentissage, certains pensent bien faire en introduisant dans leur communication avec les familles leurs inquiĂ©tudes : « peut-ĂŞtre est-il hyperactif ou dyslexique, dyspraxique... » Or, il ne faut pas confondre la prĂ©vention prĂ©dictive et la prĂ©vention prĂ©venante.  La première, par un effet de Halo, risque d’enfermer l’enfant dans une interprĂ©tation qu’on va chercher Ă  confirmer.  Elle risque « de contraindre l’enfant Ă  se conformer Ă  l’image qu’on attend de lui, alors que la thĂ©rapeutique est essentiellement un travail sur les possibilitĂ©s de changement de l’enfant Ă  la mesure de ses propres compĂ©tences et ressources1».  La prĂ©vention prĂ©venante laisse le temps au diagnostic multidimensionnel.
 
                                                                                                                                    
La démarche raisonnée dans les prises en charge
 
L’éparpillement des prises en charge, favorise chez l’enfant les difficultĂ©s d’attention /concentration, la dispersion de la motivation scolaire, le sentiment de non-appartenance Ă  la classe, et gĂ©nère de l’inquiĂ©tude car, les enfants et leurs familles n’arrivent pas toujours Ă  faire le lien entre tous les intervenants. L’enseignant lui-mĂŞme peut se sentir dĂ©possĂ©dĂ© de son Ă©lève. Il faut adopter une dĂ©marche raisonnĂ©e, dans la prĂ©vention de la difficultĂ© scolaire et dans sa prise en charge. Les Ă©lèves ne doivent pas ĂŞtre envoyĂ©s en service extĂ©rieur sans que leurs difficultĂ©s ne soient passĂ©es par le filtre des enseignants spĂ©cialisĂ©s du RASED, des psychologues2 et parfois des mĂ©decins. Selon les problĂ©matiques : pĂ©dagogiques, orthophoniques, Ă©ducatives, cognitives, psychiques, mĂ©dicales,... les orientations vers les professionnels adĂ©quats seront proposĂ©es en veillant Ă  la cohĂ©rence et Ă  la hiĂ©rarchisation des prises en charge dans et hors Ă©ducation nationale.                              
 
 
 
1 Delion P., Ecouter, soigner, Albin Michel, 2013 
2 La circulaire du 10 avril 1990 sur les missions des psychologues indique que « dans les cas  oĂą la mise en Ĺ“uvre d'une prise en charge spĂ©cialisĂ©e paraĂ®t souhaitable, le psychologue scolaire conseille aux familles la consultation d'un service ou d'un spĂ©cialiste extĂ©rieurs Ă  l'Ă©cole. »
 
 
 
 
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