Déclaration préalable
à la CAPD du jeudi 29 août 2013

Monsieur le Directeur Académique,
C’est la première rentrée préparée par ce gouvernement. Elle se fait dans un contexte budgétaire difficile mais où l’Education reste bien la priorité. Pour le moment, les moyens promis lors de la campagne présidentielle sont bien au rendez-vous. En Gironde, la dotation de 111 postes pour  le 1er degré  permettra  la scolarisation des moins de 3 ans et l’implantation de maîtres surnuméraires. Cependant les cinq années de suppressions de postes et le retour de la formation dans les ESPE empêcheront de voir les effets bénéfiques de cette dotation. Le P/E girondin est en effet  toujours de 5,1, l’un des plus faible taux d’encadrement de France.
L’année écoulée a cependant clairement marqué une rupture avec les pratiques antérieures, tant sur la conception du système éducatif que sur les conditions du dialogue social.
La priorité à l’école primaire se traduira à la rentrée par la mise en Å“uvre de la réforme des rythmes scolaires dans 1 école girondine sur 5.  Cette mesure emblématique de la refondation sera suivie avec beaucoup d’attention et nous serons vigilants dans sa mise en Å“uvre en Gironde. Il faut reconnaitre que le dossier aurait pu être conduit avec plus de concertation, sachant cependant qu’aucune solution ne fait l’unanimité chez nos collègues qui sont divisés ou dubitatifs sur le sujet. Évidemment, tout n’est pas aisé et d’autant moins que beaucoup de liberté est laissée aux équipes locales pour organiser cette nouvelle semaine. Ce qui est proposé dès cette rentrée est extrêmement divers. Et nous allons scruter à la loupe ce qui va se mettre en place pour en tirer le meilleur. Cela doit servir les projets qui vont être construits pour la rentrée 2014, pour 80% des écoles girondines.
Cette rentrée marquera l’entrée dans le temps des personnels. Après la phase politique de la loi sur la refondation tout au long de la dernière année scolaire, cette année va voir s’ouvrir de multiples chantiers qui vont permettre d’entrer dans le concret des conditions de travail des personnels.
- Directeurs d’école
- RASED
- Formateurs et Conseillers pédagogiques
- Enseignants du premier degré
- Personnels contractuels

Certains de ces sujets sont sensibles, notamment les RASED et la direction d’école. Sur ce point nous attendons notamment l’implantation des aides administratives au plus vite. Nous rappelons que ce besoin concerne l’ensemble des écoles girondines a fortiori à la rentrée. Parmi les dossiers en souffrance les mutations nationales n’ont pas permis de satisfaire toutes les demandes. Cette CAPD suscite encore beaucoup d’espoirs pour des collègues en attente de retrouver leur famille.
S’agissant des AVS, l’annonce du premier ministre de la création d‘un vrai métier d’accompagnant et de la titularisation à terme des personnels est une excellente nouvelle pour le système éducatif. Nous l’espérions depuis des années. C’est enfin chose faite, dans l’intérêt des élèves en situation de handicap et dans l’intérêt du système éducatif.  Nous suivrons au plan national comme local la mise en Å“uvre de cette mesure. L’attente des personnels est réelle (qui est concerné, dans quel délai, sur quel type de CDI…). Pour autant la question de la précarité des emplois qui viennent en soutien à l’éducation nationale reste entière.
Enfin du côté du moral des enseignants. Le premier pas vers un élargissement plus conséquent du ratio d’accès à la hors classe permet concrètement dès maintenant à 48 collègues girondins supplémentaires de passer à la hors classe. De même l’ISAEC est la juste reconnaissance pour les PE des tâches de suivi, d’accompagnement des élèves et de concertation. Cette indemnité de 400 € sera perçue par la grande majorité des collègues du 1er degré. C'est une première étape. Nous revendiquons que cette indemnité atteigne à terme les 1200 euros du second degré et qu’elle soit étendue à tous les personnels du 1er degré.
Malgré cela, le quotidien des enseignants lors de cette rentrée sera peu différent de la rentrée dernière, si ce n’est peut-être le desserrement de l’étau du caporalisme que l’on a connu par le passé. Un enseignant sur deux souffre du manque de reconnaissance et ce sont 80% des jeunes enseignants qui se sentent frustrés. L’innovation pédagogique et la liberté d’agir dans le respect des programmes doivent être encouragées. Pour cela redonner des marges d’initiative et de liberté aux personnels sont des sources de motivations fortes.
La délégation du SE-UNSA