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Socle commun : repenser la place des options
Article publié le vendredi 3 mai 2013.
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Enseignement optionnel, le latin et plus largement les langues et cultures de l’Antiquité, autrefois piliers des humanités, souffrent d’une réputation élitiste et de conditions de mise en œuvre souvent désavantageuses dans les établissements secondaires. C’est un rapport de l’Inspection générale qui le dit. La conséquence est le recul important du nombre d’élèves qui prennent cette option au collège et surtout au lycée. Pourtant, cet enseignement a des atouts à faire valoir dans le cadre du socle commun. C’est un enseignement transversal, aux compétences transférables, qui permet de nombreux liens interdisciplinaires. C’est aussi un enseignement à la base de la culture humaniste et de la maîtrise de la langue française.

Cet enseignement est également jugé indispensable, comme un «besoin social» et «réalité culturelle, pour des sociétés européennes héritières de l’antiquité gréco-latine ; une réalité professionnelle, dans un monde où certaines entreprises prennent conscience des compétences remarquables de jeunes adultes formés à la rigueur littéraire et linguistique des savoirs de l’antiquité», selon un document de travail du Centre d’analyse stratégique (mars 2013).

À l’heure de la Refondation et d’une rénovation annoncée du collège, il nous semble possible de renverser les perspectives en rendant l’enseignement des langues et cultures de l’Antiquité accessible et utile à tous les élèves. Aux côtés des enseignements disciplinaires, la loi d’orientation prévoit des enseignements complémentaires et des parcours possibles pour les élèves afin de rendre le collège unique plus souple et plus adapté à la diversité des élèves. Nous pensons que, dans ce cadre, l’enseignement des langues et cultures de l’Antiquité peut trouver sa place sous la forme d’un parcours qui commence en classe de sixième pour tous les élèves.

Cet enseignement concernera plusieurs disciplines (principalement Lettres et Histoire-Géographie) et intégrera des modules d’enseignement assurés par un professeur de lettres classiques. Cet enseignement devra prendre place dans les programmes disciplinaires tout en traçant les pistes de travail interdisciplinaire, les liens avec le parcours artistique et culturel. Les objectifs cul-turels et linguistiques seront déter- minés pour chaque cycle. L’enseignement des langues et cultures de l’Antiquité pourra être poursuivi sous forme optionnelle, selon le principe d’une diversification choisie et partielle des parcours des élèves. Il s’inscrira dans un panel d’enseignements complémentaires qui eux-mêmes construisent les parcours et compétences des élèves dans le cadre du socle commun. Ces perspectives dressées pour cet enseignement visent également à répondre plus largement à la problématique de l’articulation des options (ou enseignements complémentaires) au socle commun.

Pour le SE-UNSA, les enseignements optionnels ont leur place au collège s’ils s’adressent à tous les élèves, sans allouer plus de moyens aux élèves les plus en réussite, sans créer des classes à profil. Le collège n’est pas le temps de la diversification des parcours des élèves, mais des choix d’enseignement diversifiés doivent profiter à tous les élèves selon des principes équitables.

 
 
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