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>> Devoirs Ă  la maison : changeons de logique !
Article publié le jeudi 15 novembre 2012.
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Vincent Peillon a proposé qu’une demi-heure soit consacrée dans toutes les classes élémentaires, de 15h30 à 16h, à l’aide aux devoirs encadrée par les professeurs. La question est prise au sérieux et répond notamment à l’attente de la FCPE, la principale fédération de parents d’élèves, qui qualifie ces devoirs de «sous-traitance pédagogique». L’objectif est de ne pas augmenter les inégalités scolaires engendrées par les devoirs à la maison.

Ces préventions contre les devoirs sont étayées par les travaux de recherche, dont ceux de Patrick Rayou et plus récemment de Sandrine Kakpo (voir sur notre blog). Mais elles montrent également que les parents sont demandeurs voire prescripteurs de devoirs, y compris dans les familles populaires. Les devoirs sont, en effet, un moyen de contrôler le travail scolaire et un lien évident entre familles et École.

Sur le terrain, il n’est pas simple, dans ces conditions, pour un professeur de ne pas donner de devoirs.

La question des devoirs est aussi un enjeu économique. En plus d’accroître les inégalités, d’avoir des effets réduits sur les apprentissages, les devoirs coûtent cher ! Aux parents qui vont solliciter une aide extérieure, aux collectivités territoriales qui financent les aides aux devoirs...

Il s’est développé ainsi un marché de «l’angoisse scolaire» qui s’appuie principalement sur le couple notes-devoirs, et auquel répondent des officines privées qui fleurissent sur l’échec même de l’institution à faire réussir tous les élèves.

Il est urgent de «changer de logiciel», en replaçant la pédagogie au centre du débat. Il faut en terminer avec la notion même de «devoirs» pour mieux définir le travail personnel de l’élève au quotidien, ainsi que les tâches menées dans un cadre collectif (la classe) voire coopératif (cf l’article ci-contre). Toutes doivent être réalisables et réalisées sur le temps scolaire, selon des modalités qui peuvent varier d’un niveau à l’autre, d’un lieu à un autre, mais qui doivent être coordonnées et accompagnées. Le travail personnel doit surtout mener l’élève à devenir autonome.

Il ne s’agit en rien d’interdire à l’élève et aux familles de s’intéresser, en dehors du temps scolaire, aux apprentissages scolaires. Mais il s’agit surtout de mettre fin à une pratique discriminante, qui lie trop souvent origine socioculturelle et destin scolaire. La réflexion actuelle doit absolument être étendue au collège, où la régulation du travail des élèves est compliquée de par la multiplicité des professeurs.

En décembre, un dossier sur notre blog sur la question des «devoirs» sera développé, avec des expériences, des propositions, des analyses, notamment sur le travail en dehors de la classe, avec la dimension nouvelle du numérique.

 
 
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