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SE-UNSA 30


 Par SE-UNSA 30
 Le  mardi 2 janvier 2024

[Contractuels.30] Le congé de naissance : cadeau aux familles ou aux entreprises ?

 

Emmanuel Macron a annoncé mardi 16 janvier 2023 la création d’un “congé de naissance” de six mois pour les deux parents, qui remplacera le congé parental actuel. A partir des informations dont nous disposons le Se-Unsa du Gard va comparer ce nouveau congé de naissance au congé parental existant, les inquiétudes qu’il y  a autour de ce nouveau dispositif et enfin nous répondrons de savoir si cela sera intéressant pour les contractuels, ou pas. 

 

Critère

Congé parental (Prepare)

Congé de naissance

Durée

Jusqu’aux 3 ans de l’enfant

6 mois

Rémunération

429 euros par mois maximum

Proche du salaire net des parents

Flexibilité

Les parents peuvent le prendre successivement

Deux parents pourront le prendre en même temps ou de manière successive,

Égalité

Peu utilisé par les pères

Ouvert aux deux parents

 

L’objectif du gouvernement

Le congé de naissance vise à favoriser l’égalité entre les femmes et les hommes, à soutenir le désir d’enfant et à relancer la natalité en France, qui connaît une baisse historique, tout en n’éloignant pas trop longtemps la mère du marché du travail.

 

 

L’analyse du SE-UNSA du SE-Unsa 30

Si le congé de naissance peut apparaître comme un mieux en termes de rémunération, il ne répond pas aux besoins des familles et notamment des mamans dont beaucoup répugnent à laisser leurs enfants en bas âge. Le justificatif financier du gouvernement n’est pas forcément convaincant et pourrait cacher la volonté du gouvernement de remettre plus vite les femmes sur le marché du travail. Ce ne serait pas étonnant de la part de ce gouvernement que derrière un plan de communication mensonger se cache en réalité un cadeau davantage fait aux entreprises qu’aux familles.

Pour les contractuels, qui ne prennent que très rarement de congé parental et pour qui la naissance d’un enfant se traduit généralement par un arrêt de l’activité professionnelle chez les femmes d’une ou plusieurs années, ce congé de naissance s’il est pris dans un contrat peut-être une bonne chose pour celle qui ne comptait pas s’arrêter au-delà du congé maternité par impossibilité financière. Par contre il ne répond toujours pas au besoin de temps supplémentaire, car une chose est certaine, les mères et les pères ne pourront plus s’arrêter pour s’occuper de leurs enfants jusqu’à leurs trois ans et c’est un véritable recul en termes de droit social.  

Le congé de naissance devrait entrer en vigueur en 2025, après une concertation avec les partenaires sociaux pour définir les modalités de ce nouveau droit.