Le lundi 16 octobre, à l’occasion du troisième anniversaire de l’assassinat de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie décapité par un terroriste islamiste à Conflans-Sainte-Honorine, et trois jours après le meurtre de Dominique Bernard, professeur de français poignardé par un ancien élève radicalisé à Arras, une intersyndicale comprenant toutes les fédérations de l’éducation nationale dans le Gard a organisé un rassemblement devant la préfecture de Nîmes pour rendre hommage aux deux enseignants disparus.

Environ 200 personnes, dont des enseignants, des parents d’élèves, des représentants de la FCPE, des personnels de l’éducation nationale, le directeur académique et des élus, se sont réunies à 18 heures sur le parvis de la préfecture.

Sébastien Biot, le secrétaire départemental de l’Unsa Education, a pris la parole au nom de l’intersyndicale pour saluer la mémoire des deux victimes :

« Samuel Paty et maintenant Dominique Bernard sont eux -mêmes devenus l’incarnation des valeurs qu’ils défendaient. Leur exemple et leur sacrifice font désormais partie de la matière que nous enseignerons à nos élèves.  Ainsi, ils ne disparaîtront jamais. »

Il a rappelé le rôle essentiel de l’école dans la transmission des valeurs républicaines :

« C’est cela qu’incarne l’école publique, l’école de la République, la foi dans la raison, dans la capacité de l’homme à progresser sous l’égide de la vérité et de la libre pensée. Dominique Bernard qui était professeur de Français le savait bien. L’école est porteuse de lumière, héritière de l’esprit des encyclopédistes, elle demeure la boussole de la République qui éclaire les esprits de ses élèves.   On tue un enseignant comme on brûle un livre pour le savoir qu’il transmet, car il n’y a pas de liberté sans savoir. »

Vous pourrez retrouver le discours en entier en cliquant ici

Après son discours, une minute de silence a été observée. Le rassemblement s’est ensuite prolongé dans le calme et la dignité, témoignant du besoin de soutien et d’unité face à la barbarie.