Les résultats des concours de recrutement d’enseignants, de conseillers principaux d’éducation et de psychologues de l’Éducation nationale de l’enseignement public pour la session 2023 sont publiés.

23 807 postes étaient offerts aux différents concours, mais tous n’ont pas été pourvus. 

 

Un nombre de postes offerts supérieur au nombre d’admis

À la session 2023, 23 807 postes étaient offerts aux concours de recrutement d’enseignants, de conseillers principaux d’éducation et de psychologues de l’Éducation nationale de l’enseignement public. 155 885 personnes s’étaient inscrites à un concours de recrutement pour devenir professeur dans l’enseignement public, certains candidats s’inscrivant à plusieurs concours.

Les concours vont permettre de recruter au moins 20 644 professeurs dans l’enseignement public, soit un taux global de postes pourvus de 86,7 %. Ce taux varie selon les disciplines, les niveaux et les académies. Par exemple :

• Dans le premier degré, 8 955 candidats seront admis aux concours de recrutement de professeurs des écoles - CRPE - (tous concours confondus), soit un taux national de postes pourvus de 87,2 %. Ce taux est plus faible dans les académies franciliennes (de 66,6 % à 78,9 %).
• Dans le second degré, 11 353 candidats seront admis aux concours (tous concours confondus), soit un taux national de postes pourvus de 86,4 %. Ce taux est plus faible dans certaines disciplines comme les mathématiques (68,7 %), les lettres classiques (69,8 %) ou l’allemand (71,2 %).

 

Une très légère amélioration par rapport à la session 2022

Les résultats sont moins catastrophiques que l’an passé mais la crise du recrutement subsiste. En effet :

• Dans le premier degré, le taux national de postes pourvus est passé de 83,1 % en 2022 à 87,2 % en 2023.
• Dans le second degré, le taux national de postes pourvus est passé de 84,9 % en 2022 à 86,4 % en 2023.

 

Une crise d’attractivité du métier d’enseignant

Ces résultats des concours témoignent d’une crise d’attractivité du métier d’enseignant qui se traduit par un manque de candidats qualifiés et motivés. 

Le niveau global d’insatisfaction au travail révélé par le baromètre Unsa des métiers de l’Unsa éducation pour l’année 2023 est de 62 %, soit une hausse de 3 points par rapport à 2022 qui avait déjà connu une baisse de 5 % de la satisfaction.

Parmi les facteurs qui expliquent cette insatisfaction, on peut citer :

• La dégradation des conditions matérielles et organisationnelles du travail
• Le manque de reconnaissance professionnelle et salariale
• La perte de sens du métier et des missions
• La difficulté à concilier vie professionnelle et vie personnelle
• Le sentiment d’isolement et d’abandon face aux difficultés rencontrées
• Le rejet du projet de réforme des retraites
• Le scepticisme face aux transitions numérique, écologique et démocratique

Au niveau national, pour le SE-UNSA,  il est urgent de réparer plutôt que réformer le système éducatif. Cela passe par :

• Une revalorisation des rémunérations et des carrières des personnels
• Une amélioration des conditions d’exercice du métier et du climat scolaire
• Une formation initiale et continue adaptée aux besoins des enseignants
• Une meilleure prise en compte du dialogue social et du respect des personnels