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SE-UNSA 30


 Par SE-UNSA 30
 Le  jeudi 6 janvier 2022

CHSCTA de rentrée : des annonces mais pas de concret

 

 

Seul point à l’ordre du jour : Protocole sanitaire.

Le CHSCT-académique réuni en urgence ce mardi 3 janvier a été l’occasion pour l’UNSA Education d’aborder la communication désastreuse du ministre de l’Éducation nationale. Après deux années de crise sanitaire, les personnels sont épuisés et angoissés par une rentrée qui semble se faire sous le signe de l’improvisation. Encore une fois, les premiers concernés sont les derniers informés, bien après les chaines d’infos en continu et les réseaux sociaux. Pourtant, depuis le début tous les personnels n’ont de cesse de préserver la scolarité des élèves ! Cette communication est inadmissible car elle contribue au mal-être des équipes qui font face à la réalité du terrain et ont l’impression que rien n’est calé. Protéger les personnels ne peut se faire sans une information claire, précise et directe à leur égard.

Sur ce point, Madame la Rectrice a répondu que la situation de ce mois de janvier est exceptionnelle et que le manque d’informations avant la rentrée était inhérent à l’explosion des taux d’incidence. Elle a rappelé le fait que le conseil scientifique avait émis un avis le 31 décembre et qu’il était difficile de communiquer avant cet avis.

Madame la Rectrice a abordé l’absentéisme de ce mois de janvier qui, selon elle, sera sans doute plus important en raison des taux d’incidence élevés. Elle indique que l’administration va faire appel aux contractuels et vacataires pour pallier aux absences. Nous avons précisé qu’il n’y a pas d’absentéisme mais des absences dues à des arrêts maladies et que c’est différent ! Quand nous avons demandé si dans le second degré, par exemple, les absences de courte durée (5-7 jours) seraient remplacées, la réponse de notre administration a été très imprécise. L’administration se borne à expliquer que les services du rectorat ont été abondés en personnels pour être plus réactifs.

Notre fédération a demandé des informations précises sur le réassort des masques et des auto-tests fournis aux personnels. Certains EPLE arrivent au bout de leurs stocks et ne peuvent plus doter les équipes. Madame la Secrétaire Générale a précisé que les commandes étaient en cours.

Au niveau des capteurs de CO2 : une enveloppe nationale vient d’être abondée pour que les collectivités territoriales puissent équiper les établissements dans les salles où le masque est enlevé (restaurant scolaire). Le rectorat communique afin que les collectivités territoriales, dont c’est la compétence, procèdent à l’équipement des établissements scolaires.  Madame la rectrice a réitéré sa communication en indiquant que 100% des lycées de la région étaient déjà équipés. Quand l’équipement en question se borne en fait à un capteur par établissement …

Nous avons abordé le contact-tracing et la charge de travail que celui-ci impose aux équipes de direction. Si le nombre de cas augmente aussi rapidement que l’indique Madame La Rectrice, on se demande comment les collègues vont faire pour gérer les cas positifs et les cas contacts et surtout leur retour en classe. On se demande comment cette stratégie peut tenir. Madame la Rectrice nous a répondu que les 68 ETP médiateurs « anti covid » sont encore en place et doivent aider les personnels pour le contact-tracing. Elle insiste sur le fait que cette situation n’est que provisoire et qu’elle devrait durer 3 ou 4 semaines au plus. Nous avons également émis une inquiétude concernant le réassort des pharmacies qui étaient déjà en rupture de stocks il y a quelques jours et vont devoir répondre aux demandes des parents d’élèves cas contacts. Notre administration précise que ce n’est pas à elle de se préoccuper des stocks des officines… C’est un peu inquiétant comme réponse quand on sait que la stratégie gouvernementale repose sur les tests.

Un point a été fait sur les cas contacts intra-familiaux qui n’existent plus.

Enfin, le télétravail des personnels des services rectoraux et des EPLE a été abordé. L’administration a précisé qu’en ce qui concerne les services académiques tout est mis en place pour le mettre en œuvre. Par contre, il y a toujours une difficulté concernant certains personnels des EPLE dont les applications ne sont pas télétravaillables car ne peuvent être utilisées qu’avec le réseau de l’établissement.

Globalement, ce CHSCT-académique n’a pas permis d’avoir de réponse précise de la part de notre administration qui a relayé la communication du ministre et n’est jamais entré dans les détails.