Suite à nos demandes d'anticipation de la reprise du 26 notamment en intersyndicale, les organisations syndicales représentatives ont été reçues jeudi 22 après-midi. En attendant les nécessaires ajustements, le SE vous propose un résumé des annonces afin de répondre à certaines de vos questions. Voici aussi des mesures et quelques éléments qui n’ont pas encore fait l’objet de communication ou de précisions lors de la conférence de presse d'hier soir.

Détails des annonces :

1. Confirmation du retour en présentiel des élèves de maternelle et élémentaire le 26 avril.
2. A partir du 3 mai, demi-jauge au lycée sur l’ensemble du territoire dont les modalités seront déterminées à l’échelle de chaque établissement.
3. Au collège, à partir du 3 mai, hybridation des niveaux de 4è et 3è dans les 15 départements les plus touchés,
4. Brevet et baccalauréat : épreuves maintenues
5. Protocole sanitaire à l’intérieur des écoles et établissements non modifié (insistance sur aération renforcée des pièces toutes les heures, port du masque dès l'école élémentaire, encouragement aux classes et activités sportives de plein-air, non-brassage des classes à la cantine)
6. Fermeture de classe dès 1 cas d’élève positif confirmé sur l’ensemble du territoire.
7. Recrutements actuels de 5000 remplaçants supplémentaires (commentaire : cela doit inclure le contrats « covid » déjà en cours)
8. Augmentation de la capacité à tester. 400 000 tests salivaires la semaine prochaine ; 600 000 tests par semaine d’ici la mi-mai dans les écoles et les collèges à :

• ​2 autotests par semaine fournis par l’EN à chaque personnel à partir de la semaine prochaine
• À partir du 10 mai, un autotest par semaine par lycéen de plus de 15 ans à réaliser en établissement dans un lieu dédié sous la supervision d’un adulte. En attente d’un avis de la Haute-autorité de santé pour pouvoir ouvrir l’usage des autotests en dessous de 15 ans.

Informations complémentaires suite au point sanitaire avec le ministère

• En cas, d’absence de leur enseignant dans le premier degré, les élèves ne devront pas être répartis dans les autres classes. Soit il y aura un remplaçant, soit les familles devront les garder.
• L’hybridation pour les 4^ème et 3^ème pourra se faire pour des collèges en dehors des départements concernés en fonction de situation épidémique difficile localisée
• Pour les parents de collégiens qui sont professions indispensables à la gestion de la crise, l'accueil sera maintenu dans les collèges la semaine du 26 avril. Cela concernera les parents enseignants du premier degré ayant des enfants de moins de 16 scolarisés au collège.
• Des médiateurs supplémentaires devraient être recrutés pour accompagner les campagnes de tests

Notre analyse à chaud :

La situation des prochaines semaines reste très incertaine. Au-delà du retour à l’école lundi prochain, c’est la capacité à tenir plus de 10 semaines qui est en jeu. La fermeture de la classe dès 1 cas avéré de Covid et ce, sur l’ensemble du territoire, est une demande formulée depuis plusieurs semaines dans ce contexte épidémique toujours très élevé.

De même, dans cette situation de forte circulation du virus, le maintien de demi-jauge au lycée sur l’ensemble du territoire est nécessaire.

Pour le collège, la demi-jauge seulement pour les élèves de 4^ème et 3^ème dans certains territoires en tension se préoccupe des élèves les moins autonomes dans leurs apprentissages mais pourra se révéler insuffisante du point de la limitation de la propagation de l’épidémie.

La capacité à tester est une nécessité pour lutter contre l’épidémie et préserver l’Ecole. Néanmoins, en mars, la campagne de tests salivaires n’a pas montré d’efficacité significative pour détecter et rompre rapidement la contagion dans les écoles ciblées.

Les conditions de la mise en œuvre de ces campagnes nécessitent d’être retravaillées. L’arrivée des autotests pour les personnels est une bonne nouvelle. En revanche, la mise en œuvre des autotests dans les établissements pour les lycéens va entraîner de lourdeurs importantes d’organisation. Le SE-Unsa regrette que le choix du partenariat et de la confiance avec les familles n’ait pas été fait. Il continuera de porter cette proposition.

La reprise est marquée par l’inquiétude et la lassitude. Inquiétude face à la situation épidémique. Lassitude face à l’incertitude des prochaines semaines après un an de crise sanitaire. Il faut se donner les moyens de tenir 10 semaines et aussi préparer tout de suite l’année scolaire prochaine. Il fallait et il faut toujours recruter pour le remplacement et étoffer les vies scolaires notamment. Le SE-Unsa dénonce le retard pris. L’annonce de 5000 remplaçants intervient trop tardivement pour être effectivement et rapidement réalisée.

L’accès à la vaccination des personnels est  actuellement nettement insuffisant. Son accélération par un élargissement à toutes les catégories et tous les âges, est très attendue.

Le maintien des épreuves d’examens est une décision qui continue de mettre inutilement sous pression les élèves et tout le système scolaire alors que la situation épidémique pourra contraindre le ministre à y revenir dans les prochaines semaines.

Les mesures annoncées entendent une partie des demandes formulées par le SE-Unsa. La confrontation au réel pourra conduire l’exécutif à faire encore évoluer les décisions. Le SE-Unsa continuera de porter ces demandes et suivra la situation chaque jour aux côtés des équipes.

Voici ce que nous pouvions vous dire alors que le ministre sera sur FranceInfo vendredi matin. Nous ferons une mise à jour de cet article si des annonces sont affinées. N'hésitez pas à vous reconnecter sur le site d'ici lundi.

Nous vous souhaitons une bonne reprise.