Le gouvernement actuel a supprimé tous les emplois aidés "non-marchands". De ce fait, plus aucun directeur d’école ne bénéficie d’aide administrative. Depuis, les collègues sur ces missions sont en souffrance, en grande souffrance. Ils réclament du temps, un secrétariat administratif pérenne et une meilleure rémunération. Le ministre a enfin décidé d’ouvrir le dossier. Lors de l’agenda social du premier semestre 2019, la question de la direction d’école doit être abordée. Mais les parlementaires s’emparent du dossier avec des propositions inacceptables. Un amendement du projet de loi sur l’école de la confiance (sic !) a été déposé et crée des « établissements publics des savoirs fondamentaux ». Le directeur deviendrait une espèce de sous-chef du principal du collège… Si c’est ça, pour le SE-Unsa c’est NON… Nous combattrons cet amendement qui émane d’une députée LREM, Cécile Rilhac*, co-auteure du rapport flash sur la direction d’école pendant l’été 2018. La création de cet établissement était une des propositions de son rapport.
Un paragraphe de la conclusion de cet amendement prouve bien que nos élus sont « à côté de la plaque. En rien, ils ne répondent aux attentes de temps, de revalorisation et de secrétariat administratif pérenne que revendiquent les directeurs d’école. Voici le paragraphe en question.
« Les tâches qui incombent aux directeurs d’écoles, sans aide administrative et avec très peu de décharges dans les petites écoles, pourraient ainsi être réparties entre le directeur-adjoint et l’équipe administrative du collège. »
Outre le procédé désormais habituel pour JM Blanquer, d'annoncer avant de discuter, il y a, de fait, un "double risque majeur" :
Le Se-UNSA fait d'autres propositions sur la base de consultations menées, notamment avec Georges Fotinos et José-Mario Horenstein pour la Casden, mais aussi des mandats votés en congrès national en avril 2017.
Car nous avons une idée de plus en plus précise de ce que le ministre Blanquer envisage pour la Direction d'Ecole. Ses dernières annonces lundi 12 novembre, sur la Chaîne Parlementaire LCP (Lisez l'article du Café Pédagogique), nous confortent dans l'idée que nous devons prendre le contre-pied avec des propositions fortes et étayées.
Pour le SE-Unsa, il faut trouver des réponses aux difficultés de fonctionnement ressenties par de nombreux directeurs sur l’ensemble du territoire. Le SE-Unsa s’engagera pleinement dans ces discussions pour porter ses propositions sur plusieurs sujets :
MAJ du 6 février 2019 : Le SE-Unsa, FCPE, Sgen-CFDT, SNUipp-FSU et Snes-FSU adressent un courrier aux députés pour demander le retrait de cet article LISEZ L'ARTICLE