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Jour de carence : l’UNSA condamne cette dĂ©cision.
Article publié le mercredi 16 novembre 2011.
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Vous ĂŞtes malade ? Vous ĂŞtes assurĂ©ment un fraudeur. VoilĂ  comment le gouvernement Sarkozy traite  les salariĂ©s. Il vient donc d’annoncer par voie de presse, dans le cadre de la lutte contre la fraude Ă  l’assurance maladie,  l’augmentation Ă  4 jours pour le dĂ©lai de carence dans le secteur privĂ© et l’instauration d’un jour de carence pour les fonctionnaires.

Pourtant, un rapport publiĂ© au premier trimestre 2011, par la DĂ©lĂ©gation nationale Ă  la lutte contre la fraude, montre que le plus gros prĂ©judice causĂ© Ă  l’assurance maladie (156 millions d’€ en 2010) vient des Ă©tablissements de santĂ©, des transporteurs, de certaines professions libĂ©rales (voir tableau pièce jointe). En agissant ainsi, le gouvernement montre une nouvelle fois son mĂ©pris des salariĂ©s du privĂ© et de la fonction publique. Tout est bon pour rĂ©cupĂ©rer quelques millions sur leur dos ! Tout est bon pour tenter d'opposer les salariĂ©s du privĂ© et les fonctionnaires! C’est choquant et inacceptable. A l’évidence ces annonces seront au cĹ“ur des prĂ©occupations de l’intersyndicale interprofessionnelle qui se rĂ©unit le 18 novembre.

DELAI DE CARENCE :

NON A LA PUNITION DES MALADES !

 C’est par communiquĂ© de presse que le gouvernement a annoncĂ© son intention, non seulement d’instituer un jour de carence en cas d’arrĂŞt maladie dans la Fonction publique, ce que l’UNSA avait condamnĂ©, mais de faire aussi passer son nombre de trois Ă  quatre dans le secteur privĂ©. Cette annonce s’insère dans le cadre d’une campagne de dĂ©nigrement des salariĂ©s qui, dès lors qu’ils seraient en arrĂŞt maladie, seraient automatiquement suspectĂ©s d’être tous des fraudeurs potentiels. Outre le caractère très choquant de cette accusation, qui fait peu de cas du professionnalisme des mĂ©decins Ă©dictant les arrĂŞts maladie, comme de la conscience professionnelle et morale des salariĂ©s, il s’agit très clairement de faire payer aux assurĂ©s sociaux malades la politique d’austĂ©ritĂ© dĂ©cidĂ©e par le gouvernement. Ces rĂ©percussions sociales toucheront particulièrement les plus modestes. Ainsi, un salariĂ© au SMIC, victime, par exemple, d’une affection virale contagieuse nĂ©cessitant, selon son mĂ©decin, un arrĂŞt de travail, devrait-il le payer d’une amputation de son revenu net de quatre jours, soit près de 150 € !

Pour l’UNSA, punir les malades n’a rien Ă  voir avec la responsabilisation des assurĂ©s sociaux. A l’inverse, de telles mesures accentueront les inĂ©galitĂ©s devant le droit au soin. Quant Ă  la mĂ©thode brutale et unilatĂ©rale avec laquelle elles ont Ă©tĂ© annoncĂ©es, elle augure mal de « la sĂ©rĂ©nitĂ©, du sĂ©rieux et de l’objectivitĂ© Â» que le PrĂ©sident de la RĂ©publique a promis pour le Haut Conseil au financement de la protection sociale dont il a annoncĂ© la crĂ©ation ce 15 novembre…

Luc BĂ©rille, SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral  de l’UNSA

 
 
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