SECTION SE-Unsa du GARD - 4 RUE JEAN BOUIN - 30000 NIMES
Tél. 04 66 70 67 67 - Fax. 04 66 29 91 10 - Por. 06 23 66 14 92 - 30@se-unsa.org

 
Remplacement dans le Gard : compte-rendu de GT
Article publié le jeudi 17 décembre 2020.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter

La DSDEN a donc maintenu la mise en œuvre du changement d’organisation du remplacement dans le 1er degré dans le Gard à la rentrée de septembre. Un GT (Groupe de Travail) était prévu pour faire un bilan un an après, mais compte tenu des problèmes de mise en œuvre soulevés en CT (Comité Technique), le DASEN s’était engagé à ne pas attendre cette échéance et à réunir autour d’une table, les représentants des personnels avant la fin du premier trimestre.

Nous avons donc été réunis mercredi 15 décembre à 15h pour un point d’étape. Voici un résumé du bilan présenté par la DSDEN (le DASEN Ph. Maheu, son Adjointe 1er degré M. Grouthier, la secrétaire générale S. Taix, le directeur de cabinet R. Gibert) et des réponses apportées aux questions des représentants des 4 organisations syndicales (4 SNUIPP, 3 SE-UNSA, 2 SNUDI-FO, 1 SNALC).

Depuis la rentrée de septembre, les personnels sont nombreux à nous faire part tantôt de leur incompréhension, tantôt de leur colère que le changement d’organisation n’ait pas été reporté en raison du contexte.

En effet, cas positifs, cas contacts mais aussi personnels vulnérables, se sont ajoutés aux motifs d’absence usuels… la crise sanitaire a multiplié les absences d’enseignants titulaires de classes mais aussi forcément des remplaçants. Et c’est d’ailleurs toute la complexité de la situation que nous a présenté en préambule, Philippe MAHEU. Mais une fois engagé, ce processus (qui avait déjà vu fusionner les différents types de remplaçants ZIL, ZIL REP+, BD, BDFC) devait être mené à son terme.

La secrétaire générale rappelle en outre que le Gard ne pouvait continuer à déroger à la note de service qui ne prévoit qu’une seule brigade de titulaires remplaçants (Cf. nos précédents échanges sur ce point).

Le DASEN nous rappelle que le taux d’encadrement (P/E= ratio Professeurs / Elèves) de cette rentrée était renforcé par la dotation supplémentaire. +15 postes permettant de financer la promesse présidentielle de ne pas faire de fermetures dans les communes de moins de 5000 habitants.

DASEN : « Le Gard est loin d’être dĂ©favorisĂ© par la carte scolaire et je dois rendre compte des moyens allouĂ©s et de notre plafond d’emploi, d’autant que nous avons enregistrĂ© 40 demandes de disponibilitĂ© pour convenance personnelle et que la totalitĂ© des demandes de temps partiel ont Ă©tĂ© satisfaites. Au-delĂ  des mi-temps, 375 P.E. ont obtenu un 80 % dont 173 sont de droit et plus de 200 sur autorisation. Le dialogue social doit ĂŞtre rĂ©aliste. Notre enveloppe n’est pas extensible Ă  l’infini. Â»

Le SE-Unsa rĂ©pond que cette conception du temps partiel est indispensable Ă  une bonne « articulation vie perso / vie pro Â». La masse salariale est rĂ©duite d’autant. Il faut cesser d’envisager cette gestion des ressources humaines Ă  flux tendus. (63 ineats ont Ă©tĂ© autorisĂ©s et seulement 11 ont Ă©tĂ© possibles car les autres dĂ©partements manquent d’enseignants pour occuper les postes et les DASEN refusent donc les exĂ©ats).

Nous avons exposĂ© notre perception diffĂ©rente de la carte scolaire. « Ne pas fermer Â» a Ă©galement privĂ© des moyens « d’ouvrir des classes Â». Il a fallu supprimer ou geler des postes de remplaçants pour prononcer des ouvertures de classes indispensables en juin et en septembre (lire en rouge dans notre dĂ©claration liminaire de CT de rentrĂ©e). Sans compter les remplaçants qui ont Ă©tĂ© fixĂ©s dès la rentrĂ©e sur des postes restĂ©s vacants Ă  l’issue du mouvement : 25 postes de TR vacants + 25 postes vacants = 50 moyens de remplacement en moins.

Nous appelions à recruter massivement sur liste complémentaire pour faire face à la situation inédite de crise sanitaire et c’est la maîtrise des dépenses budgétaires aura prévalu pour privilégier l’embauche ponctuelle de contractuels dans le 1er degré. Or, on ne saurait attendre d’une poignée de contractuels qu’ils résolvent le problème à eux tous seuls.

Nous avons le sentiment que nous avons une belle voiture toute neuve et que nous nous efforçons par tous les moyens de rĂ©gler le moteur « en rodage Â» alors que nous sommes en panne de carburant. Et le carburant, ce sont les moyens de remplacement.

Tout comme le DASEN, dans son courrier adressĂ© aux directeurs, la secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale en charge du pĂ´le remplacement a reconnu les difficultĂ©s Ă  faire face Ă  cette situation hors du commun… « […] d’autant que nous n’avons pas pu passer par une phase d’expĂ©rimentation prĂ©alable en juin dernier en raison de la situation.

En outre, notre application locale n’est pas reliĂ©e Ă  AGAPE et nous avons dĂ» envoyer une enquĂŞte aux 375 P.E. Ă  80% pour Ă©tudier la meilleure rĂ©partition des 7 jours qu’ils ont Ă  rendre (sous forme de service de supplĂ©ance).

Je ne nie absolument pas les erreurs et les loupĂ©s mais nous comptions sur un retour des enquĂŞtes pour nous fournir les informations nĂ©cessaires par un canal unique et c’est l’inverse qui s’est produit. Nous avons eu très peu de retours et il a fallu faire Ă  la main. Nous avons dĂ» traiter plusieurs centaines de mails de personnels nous demandant de prendre en compte leur situation particulière. Idem pour les remontĂ©es de tableaux de complĂ©ments de service avec des affectations tardives de T.S. Â»

Madame TAIX rappelle que les 250 remplaçants continuent d’être gérés à la fois au niveau des équipes des circonscriptions (recueil et communication d’informations) et au niveau départemental (traitement et répartition des moyens de remplacement).

En outre, l’outil informatique que nous avons mis au point reste un outil d’aide Ă  la dĂ©cision mais ce sont les personnels de la « cellule remplacement Â» et des circonscriptions qui continuent de dĂ©cider et de communiquer.

Tout au long de septembre, la prioritĂ© a Ă©tĂ© donnĂ©e Ă  la gestion COVID mais aussi au maintien des stages statutaires, concertations REP+, stage direction, dĂ©charges de directeurs 2-3 classes et chargĂ©s d’école.

Sur cette première pĂ©riode, nous avons dĂ» faire face Ă©galement au fait  que l’application locale n’était pas capable relier une supplĂ©ance Ă  l’autre… En d’autres termes, de gĂ©rer la continuitĂ© pĂ©dagogique (un mĂŞme TR pour assurer la poursuite du remplacement lorsqu’une absence se prolonge). C’est un des points que nous avons fait Ă©voluer et qui va ĂŞtre testĂ© pendant ces vacances de fin d’annĂ©e. Cela devrait nettement amĂ©liorer la situation dès la rentrĂ©e de janvier.

De la même manière, l’application RAINBOW devrait intéresser le plus grand nombre même si c’est sur la base du volontariat, car elle permet de communiquer plus facilement entre TR, directeurs et titulaires.

Les 3 élus SE-Unsa ont fait écho des témoignages qui nous sont parvenus depuis la rentrée. On note essentiellement la difficulté de mettre en œuvre les protocoles sanitaires et les mesures de distanciation, lorsque des enseignants sont absents et qu’on ne peut compter sur des moyens de remplacement efficients.

Nous avons ainsi Ă©voquĂ© un certain nombre « d’irritants Â» bien malvenus dans ce contexte :

  1. Manque de rĂ©activitĂ© : Avant, on pouvait appeler la circo dès 7h30 et aujourd’hui, on doit encore attendre jusqu’à 10h30 quelquefois pour savoir si on va avoir droit Ă  un remplaçant. Vous avez beau nous dire que les choses s’amĂ©liorent mais cela, c’est un phĂ©nomène nouveau.
  2. Manque de souplesse : continuitĂ© du remplacement, adaptabilitĂ© aux besoins qui peuvent Ă©voluer au fil des jours.
  3. Aspect humain : 1 logiciel et 3 personnels au pĂ´le remplacement ne peuvent pas remplacer 13 secrĂ©taires de circos qui ont acquis une expertise et une connaissance fine du maillage et de la spĂ©cificitĂ© des Ă©coles.

RĂ©ponse de la secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale au SE-UNSA :

« Sur le 1er point, on a tout de mĂŞme fait la preuve qu’on s’est amĂ©liorĂ©s entre septembre et dĂ©cembre et nous allons continuer. Nous n’excluons pas de revoir la restructuration du service

Sur le 2ème, il est vrai que l’outil ne prenait pas en compte au début la gestion par demi-journée d’absence mais cela n’a jamais été rédhibitoire. Ce problème technique est en voie de résolution.

Sur le 3ème point, bien sûr nous n’avons pas encore l’expertise pour gérer les 250 remplaçants, les TR sans véhicule, ceux qui ont des incompatibilités avec certaines écoles, des situations médicales particulières avec des restrictions de distances à parcourir par jour, etc. mais cela vient.

Une autre organisation syndicale est intervenue notamment pour :

  1. Demander combien de personnels sont en ASA actuellement
  2. Demander combien d’ETP contractuels ont été recrutés (Equivalents Temps Plein)
  3. Le versement de l’ISSR est-il dĂ©clenchĂ© par le retour des directeurs et que se passe-t-il en cas d’oubli de l’un d’entre eux ?
  4. Que se passe-t-il en cas d’erreur de l’administration d’affectation / annulation d’un remplacement ? L’ISSR est-elle perdue pour le TR ?
  5. Dénoncer le recours aux contractuels 1er degré une nouvelle fois.

RĂ©ponse de la DSDEN :

  1. Une petite vingtaine d’enseignants est en ASA à ce jour
  2. 12 ETP dont le recrutement a pu être finalisé à ce jour (s’ajoutant aux 5 de la rentrée)
  3. L’ISSR est bien dĂ©clenchĂ©e par le retour du directeur mais faute de ce retour, les circos  rebouclent jusqu’à rĂ©gularisation de l’ordre de mission ouvert par la DSDEN. En aucun cas, le versement d’une ISSR ne peut ĂŞtre annulĂ©. RetardĂ© tout au plus.
  4. Cela ne s’est que très peu produit et chaque fois, le TR perçoit quand même son ISSR.
  5. Pas de commentaire. Ce n’est pas de la responsabilité de la DASEN.

Autre intervention :

  1. Demander quelle visibilitĂ© sur le nombre de personnels vulnĂ©rables Ă  la rentrĂ©e de janvier,
  2. Signaler que le nombre d’enseignants non remplacés devant les classes par jour en moyenne (30 à 40 selon la DSDEN) était le nombre maximal observé par le passé.

RĂ©ponse de la DSDEN :

  1. Non, personne ne sait Ă  ce jour ce qui nous attend en janvier. Nous espĂ©rons tous une amĂ©lioration de la situation, un retour Ă  la normale et une reprise des formations !
  2. Ce chiffre est bien « des plus Ă©levĂ©s par rapport Ă  d’habitude » mais il n’a Ă©chappĂ© Ă  personne que nous Ă©tions dans une situation particulière.

Une organisation syndicale n’est pas intervenue

 

 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
ALC