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Place du concours : le ministre passe en force
Article publié le lundi 25 mai 2020.
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Le 20 mai 2020, Jean-Michel Blanquer a enclenchĂ© le recul de la professionnalisation des mĂ©tiers de l’enseignement et de l’éducation.
Malgré l’engagement du président de la République de suspendre les réformes durant la crise sanitaire, le ministre de l’Éducation nationale fait passer son projet de réforme de la formation.
 
PrĂ©sentĂ© lors du comitĂ© technique ministĂ©riel du 20 mai, le texte dĂ©plaçant les concours en fin de master 2 ne nĂ©cessitera pas une seconde prĂ©sentation devant les reprĂ©sentants des personnels « grâce Â» au vote en abstention de la FSU…
 
Le ministre s’est toujours dĂ©brouillĂ© pour qu’il n’y ait pas de dĂ©bat public sur le dĂ©placement du concours en fin de master 2. Si la Loi pour une École de la confiance dĂ©battue au printemps 2019 parlait de formation des enseignants, elle ne modifiait que le nom des EspĂ© en InspĂ© ainsi que les modalitĂ©s de dĂ©signations de leurs directeurs. 
 
Ce n’est que lors du CTMEN du 20 mai, en pleine crise du Covid-19 qui occupe l’opinion publique et la profession, que la rĂ©elle raison d’être de la rĂ©forme de la formation est passĂ©e. En effet, un texte plaçant les concours de recrutement en fin de master2 a Ă©tĂ© soumis au vote des organisations syndicales. En choisissant l’abstention, la FSU permet au ministre de ne pas avoir Ă  prĂ©senter ces textes une deuxième fois. La rĂ©forme de la formation Blanquer est donc enclenchĂ©e, revenant ainsi 10 ans en arrière, lĂ  oĂą le minstre d’alors, Xavier Darcos, l’avait laissĂ©e. La place des concours en est le dĂ©clencheur, le contenu des Ă©preuves en sera le catalyseur. 
 
 
Mauvaise nouvelle pour le système éducatif
 
Actuellement Ă  l’étude, les concours seront par consĂ©quent peu professionnalisants, en particulier pour le 2nd degrĂ©. Ainsi, les masters MĂ©tiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (Meef) proposĂ©s par les InspĂ© vont rapidement ĂŞtre dĂ©sertĂ©s par les Ă©tudiants et leur valeur universitaire n’en sera que dĂ©valuĂ©e. Plus la peine de se prĂ©parer Ă  ĂŞtre enseignant pour passer les concours, il faudra avant tout dĂ©montrer sa maĂ®trise de la discipline. Le vieux combat excellence disciplinaire contre pĂ©dagogie, que l’on espĂ©rait dĂ©passĂ©, fait son retour, tout comme ses protagonistes. C’est une mauvaise nouvelle pour notre système Ă©ducatif !
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Pour le SE-Unsa, enseigner de la maternelle au lycée, est un métier qui s’apprend et cette réforme est une régression. Au-delà de ne résoudre aucunement la désertion des concours enseignants et CPE, cette réforme va amplifier le choc de nombreux stagiaires face à la réalité d’un métier auquel ils ne se seront pas confrontés auparavant. Par l’allongement de la durée d’étude pour parvenir aux concours, cette réforme va rétrécir encore davantage la diversité des origines sociales des enseignants et CPE. C’est la première session 2022 qui en témoignera mais le SE-Unsa demande à chacun de se souvenir dès maintenant du 20 mai 2020, le jour où le ministre a reculé la place du concours sans grand fracas et ce, grâce à l’abstention de syndicats dont nous ne comprenons pas le choix.
 
 
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