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Direction d’école : si c’est ça, c’est NON !!!
Article publié le mardi 5 février 2019.
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Le gouvernement actuel a supprimé tous les emplois aidés "non-marchands". De ce fait, plus aucun directeur d’école ne bénéficie d’aide administrative. Depuis, les collègues sur ces missions sont en souffrance, en grande souffrance. Ils réclament du temps, un secrétariat administratif pérenne et une meilleure rémunération. Le ministre a enfin décidé d’ouvrir le dossier. Lors de l’agenda social du premier semestre 2019, la question de la direction d’école doit être abordée. Mais les parlementaires s’emparent du dossier avec des propositions inacceptables. Un amendement du projet de loi sur l’école de la confiance (sic !) a été déposé et crée des « établissements publics des savoirs fondamentaux ». Le directeur deviendrait une espèce de sous-chef du principal du collège… Si c’est ça, pour le SE-Unsa c’est NON… Nous combattrons cet amendement qui émane d’une députée LREM, Cécile Rilhac*, co-auteure du rapport flash sur la direction d’école pendant l’été 2018. La création de cet établissement était une des propositions de son rapport.

Un paragraphe de la conclusion de cet amendement prouve bien que nos élus sont « à côté de la plaque. En rien, ils ne répondent aux attentes de temps, de revalorisation et de secrétariat administratif pérenne que revendiquent les directeurs d’école. Voici le paragraphe en question.

« Les tâches qui incombent aux directeurs d’écoles, sans aide administrative et avec très peu de décharges dans les petites écoles, pourraient ainsi être réparties entre le directeur-adjoint et l’équipe administrative du collège. »

Outre le procédé désormais habituel pour JM Blanquer, d'annoncer avant de discuter, il y a, de fait, un "double risque majeur" :

  • D'un cĂ´tĂ©, celui d'aller vers l'amendement prĂ©sentĂ© par CĂ©cile RILHAC*
  • De l'autre, celui de l'immobilisme qui voudrait surtout ne rien entreprendre par frilositĂ©, laissant les directrices et les directeurs Ă  leur triste sort.

Le Se-UNSA fait d'autres propositions sur la base de consultations menĂ©es, notamment avec Georges Fotinos et JosĂ©-Mario Horenstein pour la Casden, mais aussi des mandats votĂ©s en congrès national en avril 2017.

Car nous avons une idĂ©e de plus en plus prĂ©cise de ce que le ministre Blanquer envisage pour la Direction d'Ecole. Ses dernières annonces lundi 12 novembre, sur la ChaĂ®ne Parlementaire LCP (Lisez l'article du CafĂ© PĂ©dagogique), nous confortent dans l'idĂ©e que nous devons prendre le contre-pied avec des propositions fortes et Ă©tayĂ©es.

Pour le SE-Unsa, il faut trouver des rĂ©ponses aux difficultĂ©s de fonctionnement ressenties par de nombreux directeurs sur l’ensemble du territoire.  Le SE-Unsa s’engagera pleinement dans ces discussions pour porter ses propositions sur plusieurs sujets :

Conditions d’exercice

L’exercice de leurs missions doit être facilité : aide administrative formée et pérenne pour toutes les écoles, formation continue régulière, des animations pédagogiques spécifiques à la direction dans le cadre des 18 heures de formation et amélioration du régime de décharge pour tous.

Décharge d’enseignement

Le régime amélioré de décharge pourrait prévoir un groupe intermédiaire de 7 à 10 classes, entre la demi-décharge et la décharge totale, où les directeurs d’école, complètement déchargés de la responsabilité d’une classe, conservent une mission d’enseignement, sur le principe d’un maître supplémentaire dans l’école.

Le régime de décharges doit être aligné sur celui des écoles maternelles.

Il faut un temps supplémentaire de décharge pour les directeurs exerçant en éducation prioritaire et ceux qui exercent dans une école comprenant une Ulis école, une UPE2A (ex Clin) ou une Clex (classe externalisée).

Rémunération

Les directeurs d’école doivent être mieux reconnus financièrement par :
  • une augmentation de la BI ;
  • la crĂ©ation d’un groupe supplĂ©mentaire 15 classes et plus ;
  • la crĂ©ation d’un groupe 4-9 classes pour la BI ;
  • une ISS de 250 euros minimum mensuels.
Fonctionnement de l’école

Pour le SE-Unsa, la structuration de l’école doit évoluer pour la réussite des élèves et la sérénité des équipes pédagogiques. Face à l’absence de statut juridique de l’école primaire, il faut construire un statut d’établissement spécifique à l’école primaire. Les responsabilités seraient ainsi identifiées.

Le SE-Unsa souhaite la création d’une fonction de directeur d'établissement public d’enseignement : l’enseignant des écoles, directeur de cet établissement et déchargé totalement, serait alors un interlocuteur institutionnellement reconnu.

Cette transformation de l’école au statut non-identifié vers un établissement public d’enseignement ne peut se faire de façon uniforme et à marche forcée. L’expérimentation sur la base du volontariat conjoint des collectivités et des équipes est nécessaire.
 

MAJ du 6 fĂ©vrier 2019 : Le SE-Unsa, FCPE, Sgen-CFDT, SNUipp-FSU et Snes-FSU adressent un courrier aux dĂ©putĂ©s pour demander le retrait de cet article LISEZ L'ARTICLE

 
 
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