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Fonds publics : Le Se-UNSA ferait bien l’Ă©conomie de certaines dĂ©penses !
Article publié le mardi 26 juin 2018.
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Le journal des régions de France 3 Montpellier a diffusé un reportage le 25 juin dans le 12/13 et le 19/20 qui interroge beaucoup d'agents du service public d'éducation dans le Gard... Nous ne pouvons manquer de nous interroger sur un certain nombre de faits et profitons de l'occasion pour renouveler notre demande à madame la rectrice Béatrice Gille de réunir à nouveau la CAEN* censé donner un avis sur l'utilisation de fonds publics au profit des établissements d'enseignement privé.

Vous êtes enseignant.e de la fonction publique et vous avez appris cette année qu'on allait vous imposer une petite cure d'austérité : nouveau gel du point d'indice, retour du jour de carence, frein au PPCR, suppression des aides administratives, non compensation de la hausse de la CSG, 120 000 suppressions de postes et 4,5 millions d'économie par an !

Vous risquez de grincer des dents comme nous devant le journal des régions de France 3 Montpellier du lundi 25 juin 2018.

Il y est question de l’institut Emmanuel d’Alzon, fer de lance de l'enseignement privĂ© dans le Gard et de ses projets Ă  l’international.

Si l'on ne peut que louer l'expansion de toute entreprise gardoise, le bas blesse quand on sait que cet institut d'enseignement privĂ©, qui scolarise tout de mĂŞme près de 5200 Ă©lèves dans le Gard, se voit allouer chaque annĂ©e des fonds publics dans la plus grande opacitĂ©.

En effet, depuis deux ans, Armande Le Pellec Muller, Recteur de Montpellier, ne réunissait plus la CAEN* censée étudier en toute transparence les volumes de fonds publics affectés à l'enseignement privé sous contrat.

Ajoutez Ă  cela que Christian Philip, ancien recteur d'acadĂ©mie de Montpellier, apparaĂ®t comme un acteur de poids dans cette expansion aux cĂ´tĂ©s d'Yvan Lachaud, lui-mĂŞme prĂ©sident de NĂ®mes MĂ©tropole.

Selon le Se-UNSA, il y a lĂ  un conflit d'intĂ©rĂŞt : Qu’un ancien recteur, donc un ancien haut fonctionnaire de l’éducation nationale s’investisse Ă  ce point au bĂ©nĂ©fice d’un institut privĂ© qui ne fait rien, et c’est le moins que l’on puisse dire, pour faciliter la mixitĂ© sociale.

Comment ne pas s'interroger quand on fait face quotidiennement dans des Ă©coles et des Ă©tablissements nĂ®mois, Ă  une si grande concentration de la difficultĂ© scolaire ? 

C’est un lieu-commun de le dire, mais il existe dans notre société un entre-soi organisé par les puissants au détriment des plus pauvres. Cela aboutit à un séparatisme social et pour ce qui nous concerne, un séparatisme scolaire.

La conséquence selon nous, c’est qu’il y a des jeunesses qui ne se croisent plus, qui ne se parlent plus et ce côte-à-côte virera tôt ou tard au face à face.

Dans le Gard, on sait ce que c’est que de séparer des populations et on sait avec quel résultat… la percée de partis populistes.

Lesquels sont un accélérateur du repli identitaire, qui mène aux intégrismes religieux et aux extrémismes politiques.

Nul besoin d'aller chercher loin les solutions  miracles Ă  nos problèmes sociĂ©taux... Il faut agir sur les bons leviers, et donner les moyens aux services publics.

Au niveau territorial, il y a probablement l’urgence de faire de la mixitĂ© sociale dans les quartiers au travers des plans d’urbanisme, pour que cette mixitĂ© dĂ©coule sur nos Ă©coles et nos Ă©tablissements. Et non d'attendre le phĂ©nomène inverse... 

Au niveau de l’Education nationale, nous défendons l’idée d’une Ecole publique qui donne la chance à nos enfants, de se confronter à la différence de l’autre. Et de s’en enrichir.

Le vivre ensemble dans notre sociĂ©tĂ© se dĂ©fend au sein de l’Ecole publique et pas ailleurs. 

Il en sera d'ailleurs grandement question en 2018-2019, au moment de remettre Ă  plat la carte d'Education prioritaire.

D'ici-là, gageons que toute la lumière sera faite et que la nouvelle rectrice Béatrice Gille, répondra favorablement à la demande du Se-UNSA de réunir de nouveau la CAEN en décembre 2018.

Plus globalement, le Se-UNSA pense qu'il faut reposer la question fondamentale du financement public de l’enseignement privé.

Nous ne manquerons pas d'évoquer ces questions devant le DASEN en "Comité Technique Carte scolaire" le 26 juin et le Préfet en CDEN le 6 juillet.

Olivier Dusserre-Telmont

Secrétaire départemental Se-UNSA 30

 

*CAEN :  Commission AcadĂ©mique de l'Education Nationale

 
 
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