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Semaine d’éducation contre le racisme et l’antisémitisme
Article publié le vendredi 17 mars 2017.
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Dans le cadre de la la Semaine d'éducation contre le racisme et l'antisémitisme qui se tiendra du 18 au 26 mars prochain, le Syndicat des Enseignants de l'Unsa (SE-Unsa) a interwievé Gilles Clavreul, Préfet, nommé Délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme en Conseil des Ministres le 26 novembre 2014, il est directement rattaché au Premier ministre.

 

1-Vous ĂŞtes DĂ©lĂ©guĂ© interministĂ©riel Ă  la lutte contre le racisme, l'antisĂ©mitisme et   la haine anti-LGBT (DILCRAH). On vous voit beaucoup dans les mĂ©dias et sur les rĂ©seaux sociaux. En quoi consiste votre mission ? 
 
Mon rĂ´le est d’assister le Premier ministre et chacun des membres du Gouvernement dans la conception et la mise en Ĺ“uvre de politiques publiques de lutte contre le racisme, l’antisĂ©mitisme et, plus rĂ©cemment, contre les LGBT-phobies. Fin 2014, face Ă  la montĂ©e des tensions identitaires et Ă  la nette augmentation des actes racistes –avec notamment un doublement des actes antisĂ©mites par rapport Ă  2013-, le PrĂ©sident de la RĂ©publique a voulu donner un signal fort en dĂ©clarant la lutte contre le racisme et l’antisĂ©mitisme « grande cause nationale pour 2015 Â».
Un plan de mobilisation, impliquant bien sĂ»r l’Etat et les collectivitĂ©s locales, mais aussi, plus largement, la sociĂ©tĂ© civile, a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© par le Premier ministre Manuel Valls le 17 avril 2015. C’est un plan dotĂ© de moyens exceptionnels, 100 M€ sur trois ans, et touchant Ă  toutes les dimensions de l’action publique : l’action de la police et de la justice, car il ne faut jamais oublier que le racisme est un dĂ©lit ; mais aussi l’éducation, la protection des internautes contre la haine en ligne, la culture, le sport, et tout ce qui fait l’apprentissage et la pratique de la citoyennetĂ©.
C’est donc un chantier extrĂŞmement vaste qui a Ă©tĂ© ouvert, sur des problĂ©matiques qui ont Ă©tĂ© rendues d’autant plus vives depuis les attentats : racisme, antisĂ©mitisme bien entendu, mais aussi libertĂ© d’expression, laĂŻcitĂ©, prĂ©vention de la radicalisation. Sans intervenir sur tous les sujets, la Dilcrah se retrouve de ce fait au cĹ“ur des sujets de sociĂ©tĂ© d’aujourd’hui.
Depuis le 30 juin, date Ă  laquelle le PrĂ©sident de la RĂ©publique a chargĂ© la DILCRA, devenue DILCRAH, de mettre en place un plan d’action pour lutter contre la haine anti-LGBT, un nouveau champ s’est ouvert Ă  notre dĂ©lĂ©gation. De grandes avancĂ©es ont Ă©tĂ© accomplies, dont le mariage pour tous est la pierre angulaire ; nĂ©anmoins beaucoup reste Ă  faire pour que vivre sa vie, son identitĂ© de genre, son orientation sexuelle deviennent une Ă©vidence pour tout un chacun. C’est le sens de notre travail, en partenariat avec de nombreuses associations.
 
2- Quel rĂ´le peuvent jouer les enseignants dans la lutte contre le racisme, l'antisĂ©mitisme et la haine LGBT ? 
 
La mobilisation de la communautĂ© Ă©ducative Ă  la suite des attentats de janvier 2015 a Ă©tĂ© très impressionnante, bien au-delĂ  d’un exercice institutionnel convenu. En fait l’école a rĂ©pondu Ă  sa vocation première, qui est de former des futurs citoyens tout autant que d’instruire des Ă©lèves. La ministre de l’Education nationale, dont l’implication personnelle a Ă©tĂ© dĂ©terminante dans la rĂ©ussite du plan de mobilisation contre le racisme et l’antisĂ©mitisme, a trouvĂ© du cĂ´tĂ© des enseignants et de l’ensemble des personnels un rĂ©pondant immĂ©diat et Ă©vident. Cela s’est en particulier traduit par la relance de la semaine d’éducation et d’action contre le racisme et l’antisĂ©mitisme, qui Ă©tait un peu tombĂ©e en dĂ©shĂ©rence. Mais aussi par la mobilisation des institutions de mĂ©moire et d’histoire ou encore la crĂ©ation du site « Eduquer contre le racisme Â» de CanopĂ©. Un travail formidable s’accomplit tout au long de l’annĂ©e dans les Ă©coles, collèges et lycĂ©es, partout en France, y compris lĂ  oĂą les tensions sont les plus fortes. C’est lĂ  qu’à l’évidence il faut porter tous les efforts et parler des sujets difficiles.
 
3- Concrètement comment pourrait se traduire pour les Ă©lèves et les enseignants la semaine d'Ă©ducation contre le racisme et l'antisĂ©mitisme ? La DILCRAH en est-elle partenaire ?
 
La semaine d’éducation et d’action contre le racisme et l’antisĂ©mitisme, ce sont des centaines d’actions conduites dans l’HĂ©xagone et les outre-mers, et il est important de prĂ©ciser que, si l’école en demeure le pivot, cette semaine ne cesse de s’étendre « hors les murs Â» et implique de plus en plus de partenaires de l’éducation populaire, de la culture, des associations de jeunesse ou encore du mouvement sportif. Les services de l’Education nationale et la DILCRAH sont Ă  l’écoute pour faire connaĂ®tre, valoriser et le cas Ă©chĂ©ance soutenir les projets portĂ©s par les Ă©tablissements. Ceux-ci peuvent concerner des domaines et emprunter les formes les plus variĂ©es : sensibilisation aux discriminations, connaissance des institutions de la RĂ©publique, parcours mĂ©moriel, apprentissage Ă  l’analyse critique des mĂ©dias et des rĂ©seaux sociaux, travail sur l’histoire de la colonisation, de l’esclavage, des gĂ©nocides, comprĂ©hension des processus de formation des totalitarismes…Les possibilitĂ©s ne manquent pas. L’essentiel est d’éveiller les esprits, de permettre aux plus jeunes de dĂ©velopper leur esprit critique. Le savoir et la culture, l’expĂ©rience de l’Histoire nous l’enseigne, ne sont pas des remparts absolus contre la haine ; mais jusqu’à prĂ©sent, on n’en a pas trouvĂ© de meilleur. Et nous avons la chance d’avoir dans l’école de la RĂ©publique un formidable outil pour en assurer la transmission.
 
 
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