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CTSD marathon pour la carte scolaire de rentrée 2016
Article publié le mercredi 10 février 2016.
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Plus de 6 heures de commission qui nous ont donc conduits Ă  voter unanimement CONTRE les fermetures et unanimement POUR les ouvertures. Comme c'est l'usage. Mais encore...

6 heures, car nous avons abordé de nombreux points en déclaration liminaire, qui ont amené de longs mais néanmoins riches échanges : poste d'enseignant référent, Brigade Départementale, taux d'encadrement en milieu ordinaire, carences du système de réseau REP et écoles orphelines, conséquences de la nouvelle sectorisation de collège, etc. (voir notre délcaration ci-dessous).

Nous avons commencĂ© l'examen de la carte Ă  16h, 2 heures après l'ouverture du CTSD. 

Comme nous vous l'avions annoncé, nous avions estimé à une vingtaine de postes la marge du DASEN pour renoncer à des fermetures et envisager de nouvelles ouvertures dont une dizaine pour la rentrée.

Nous avons volontairement ciblé les siutations incontournables afin de convaincre les membres du CTSD...

Comme c'est son habitude, en dehors de deux annulations de fermetures, le DASEN n'est revenu sur aucune autre mesure en cours de CTSD. Toutefois, nous pensons avoir eu l'occasion d'exprimer nos argumentaires avec ponctuellement, l'appui des IEN.

Nous en avons informé immédiatement toutes les équipes concernées par téléphone mardi soir ou mercredi matin, car une fois hameçonnée la DSDEN, les IEN devraient reprendre contact avec les équipes et c'est alors le moment de confirmer par des éléments tangibles...

Reprenez contact avec l'IEN si nécessaire d'ici à vendredi, date du CDEN en préfecture...

NB : Les organisations syndicales ont diversement accueilli les mesures administratives et les postes spécifiques. Nous ne pourrons en rendre compte qu'après le CDEN et le CTSD de repli le 19 février . Toutefois, en dehors des postes de Conseillers Pédagogiques de circonscriptions pour lesquels nous nous sommes abstenus, considérant que nous n'avons pas les moyens de juger de la pertinence de leur implantation, nous avons voté en faveur de tous les dispositifs ULIS Ecole, SEGPA, poste fléché, accueil des moins de trois ans, plus de maîtres que de classes, psychologue scolaire, BD, etc.

DĂ©claration liminaire :

 

 

 

 

Monsieur le Directeur Académique, Mesdames et Messieurs les membres du CTSD,

Le Gard dispose de 43 postes pour la rentrée prochaine. Malgré un différentiel de -397 élèves à la rentrée dernière, notre dotation reste donc positive, nous le reconnaissons en toute objectivité. Pour autant, nous considérons qu’on ne peut se satisfaire de ce chiffre si l’on y regarde de plus près, tout aussi objectivement :

  • Dans le Gard, 21 enseignants rĂ©fĂ©rents se rĂ©partissent 5250 dossiers d’élèves en situation de handicap. Ce qui porte le nombre moyen de dossiers Ă  250. La moyenne nationale est Ă  220. Nous attendions un poste cette annĂ©e encore, nous n’en voyons pas la trace.
  • Le taux d’encadrement en milieu ordinaire (P/E) dĂ©colle Ă  peine avec un ratio de 5,25 enseignants pour 100 Ă©lèves, chiffre très lĂ©gèrement supĂ©rieur aux 5,19 de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Pour mĂ©moire, Le Monde et LibĂ©ration titraient il y a peu, je cite : « Avec 6,1 enseignants pour 100 Ă©lèves, la France est bonne dernière de l’OCDE, loin derrière la Suède, mais aussi très en dessous de la Grèce ou du Portugal, oĂą le taux d'encadrement monte Ă  9 professeurs pour 100 Ă©lèves. Si la France est dans la moyenne pour le 2nd degrĂ©, elle dĂ©gringole pour le primaire, oĂą on ne compte que 5 enseignants pour 100 Ă©lèves. Si l’on prend un peu de recul donc, Ă  l’échelle de l’OCDE, comment se satisfaire de nos 5,25% ?
  • Enfin, le nombre de BD et ZIL est actuellement de 1 titulaire remplaçant pour près de 13 enseignants dans le Gard. Vous proposez la crĂ©ation de 12 postes de BD et c’est une très bonne chose, mais pour « financer » cette mesure, vous prenez sur le taux d’encadrement en milieu ordinaire, avec les consĂ©quences que cela implique. Ces 12 postes compenseront Ă  peine l’absence de « surnombres » qui ont accaparĂ©, dès le dĂ©but de l’annĂ©e, une partie de la brigade.
Ajoutez que 24 de ces 43 postes sont fléchés « emploi éducation prioritaire ». Au final, vous en êtes réduit à proposer la fermeture de 52 classes pour seulement 28 ouvertures. Ce différentiel de 24 postes vous permet, de créer 2 ULIS Ecole, 5 postes de CPC, un de psychologue scolaire. 4 postes sont enfin prévus pour permettre l'augmentation des décharges de direction que nous avons nous-mêmes négociée au niveau national... Inclusion, accueil des moins de trois ans, plus de maîtres que de classe, aucun de ces postes n’est discutable.

Pour autant, notre rôle de délégués du personnel est de vous démontrer Monsieur le Directeur académique que certaines de ces fermetures sont inacceptables. De la même manière, certaines ouvertures que vous n’avez pas proposées sont, pourtant, "incontournables".

Au final, c’est le mĂŞme constat qui sonne comme une Ă©vidence : L'hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© ne se gère pas dans une classe Ă  28 ou 30 quand on a de surcroĂ®t des Ă©lèves en situation de handicap ou en dĂ©crochage scolaire avancĂ©... sans RASED et avec des AESH en contrat prĂ©caire, enseigner est devenu Ă©prouvant, quelquefois impossible. Face Ă  ce constat d’impuissance, tout enseignant consciencieux en devient exaspĂ©rĂ©.

Nous nous sommes engagés dans cette carte scolaire avec conviction et clairvoyance sur le contexte et la réalité du métier d’enseignant dans le Gard.

Arrêtons-nous sur cette réalité : Comme vous le savez, la sectorisation des collèges se joue en ce moment-même. Nous voulons que le Conseil Départemental, le Préfet, la DSDEN mais surtout le Rectorat comprennent un principe élémentaire : La carte d’éducation prioritaire a été élaborée il y a quelques mois sur la base d’une répartition des populations défavorisées. Nous l’avons dit à Madame la Vice-Présidente du Conseil départemental, nous ne remettons pas en cause sa compétence pour redéployer les élèves.

Nous nous interrogeons pourtant sur les capacités d’anticipation du rectorat. Comment se fait-il que les services de Mme le Recteur n’aient pas prévu les conséquences de la fermeture du collège Bigot sur les trois collèges voisins : Feuchère, Les Oliviers et Capouchiné. Il était prévisible que le redéploiement des élèves de cet établissement viendrait perturber l’équilibre des 3 autres établissements du centre ville. Sans parler des conséquences sur certaines écoles qui devaient lui être rattachées... Emile Gauzy, Marguerite Long, s’ajoutent à la liste des écoles dites "orphelines". Elles ont tous les indicateurs pour bénéficier d'un Accompagnement de Priorité Educative et ne peuvent en bénéficier, faute d'être rattachées à un collège REP. Faudra-t-il attendre la prochaine carte d’éducation prioritaire dans 4 ans pour y remédier ?

Malgré des améliorations notables dans les modalités de la carte d’éducation prioritaire, la logique de réseau centrée sur les collèges a ses limites. Nous les entrevoyons aujourd’hui. Pour pallier ces carences, notre ministre a imaginé des conventions d’accompagnement pour les écoles désormais appelées « isolées ». Pourtant, sur le terrain, tous les moyens sont bons à Madame le Recteur pour éviter ces C.A.P.E. L’exemple des écoles des Escanaux de Bagnols-sur-Cèze en est la parfaite illustration. Nous ne sommes pas dupes. La clause de sauvegarde maintiendra les moyens durant 3 ans dans les écoles, puis les laissera à leur triste sort. Nous avons déjà évoqué cette question, mais comment oublier cette contradiction entre un gouvernement qui veut lutter contre la radicalisation de certaines populations, la paupérisation de certains quartiers, la concentration de la difficulté scolaire dans certaines écoles quand on méprise à ce point les inquiétudes exprimées par ces enseignants qui ont à gérer les mêmes problématiques et à qui on retire, dans le même temps, les moyens ?

Que valent les grands discours si dans les couloirs du rectorat, on ne propose pas mieux à ces écoles qu’une sortie de REP ?

En résumé, dans le contexte économique que nous connaissons, cette dotation positive ne doit pas nous faire oublier qu’elle ne compensera pas la disparition des RASED et qu’il faut aller plus loin, plus vite avec des mesures encore plus ciblées.

Monsieur le Directeur académique, Mesdames et messieurs, nous vous remercions de votre attention.

 
 
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